Conférences et Débats

Congrès international féminin – Jour 2 (vidéo)

Rédigé par Association Internationale Soufie Alâwiyya (AISA) | Jeudi 30 Octobre 2014 à 07:27



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La deuxième journée du Congrès international féminin, mercredi 29 octobre, à Oran, s’est poursuivie par deux conférences en matinée.

Présidée par Fatima-Zohra Bensoltane, engagée dans de nombreuses actions pour la protection de l’enfance, la première conférence est intitulée « Éthique et éducation ».
Hoda Mahmud Darwish, doyenne à l’université de Zagazig (Egypte) et membre de l’Union des historiens arabes, a abordé le rôle des valeurs éthiques dans l’éducation dans un contexte de plus en plus difficile.
Le journaliste Patrick Busquet , représentant de la Fondation Hirondelle, une ONG qui soutient des médias dans les zones de guerre ou des pays en situations de postconflit, invite médias et consommateurs médiatiques à laisser plus de place à la beauté et à l’optimisme sans toutefois nier les catastrophes.
Insistant sur la nécessité de réformer le système éducatif, Mustapha Cherif, philosophe et expert en dialogue interreligieux, plaide pour que le futur se construise sur une base de respect de liberté de confiance, de dignité humaine et de différences.

Présidée par Khadija Terki, médecin, la deuxième conférence, si elle a pour titre « Tradition et modernité », n’oppose pas les deux termes. Pour les congressistes, les traditions bonifient la modernité en même temps que la modernité fait évoluer les traditions.
Rappelant que 70 % des réfugiés sont des femmes et des enfants, Leila Zerrougui, représentante spéciale pour les enfants et les conflits armés aux Nations unies, a souligné la nécessité de la représentation des femmes à des postes de décision et autour des tables de négociation pour la paix.
Pour la sociologue Fatima Oussedik, professeure à l’université d’Alger, il est temps de repenser la tradition comme un mouvement ancré dans le monde actuel.
Enfin, pour Aissa Belmekki, chercheur en anthropologie politique et économiste, la transmodernité, où s’exerce une citoyenneté à égalité hommes-femmes, est une étape nécessaire pour dépasser le patriarcat et le capitalisme.

L’après-midi, quatre ateliers ont permis des échanges fructueux entre spécialistes et public sur les thèmes du « débat intergénérationnel », des « médias », de la « transmission dans les sociétés traditionnelles » et de la « pédagogie d’éveil ».