Voilà presque un an jour pour jour, le Conseil français du culte musulman (CFCM) actait devant Emmanuel Macron le principe de la création du Conseil national des imams (CNI). Mis sous pression, ses fédérations membres devaient aussi se mettre d’accord autour d’une charte proclamant leur adhésion aux valeurs républicaines. En vain, créant une scission au sein de l’instance représentative du culte musulman et portant un coup d’arrêt à la mise sur orbite du CNI.
Le projet était-il pour autant enterré ? Huit mois après sa création, la Coordination, emmenée par la Grande Mosquée de Paris et autour de laquelle se retrouvent le Rassemblement des musulmans de France (RMF), Musulmans de France (MF) et la Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA), a récemment annoncé la création du CNI lors d’une assemblée constitutive prévue dimanche 21 novembre. Une décision qui advient, explique-t-on, « après une année de concertation et de travail collégial » entre les quatre fédérations dissidentes du CFCM, toutes signataires de la charte des principes pour l’Islam de France.
Le projet était-il pour autant enterré ? Huit mois après sa création, la Coordination, emmenée par la Grande Mosquée de Paris et autour de laquelle se retrouvent le Rassemblement des musulmans de France (RMF), Musulmans de France (MF) et la Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA), a récemment annoncé la création du CNI lors d’une assemblée constitutive prévue dimanche 21 novembre. Une décision qui advient, explique-t-on, « après une année de concertation et de travail collégial » entre les quatre fédérations dissidentes du CFCM, toutes signataires de la charte des principes pour l’Islam de France.
Le CFCM veut un CNI sous son égide
En réaction à cette annonce, le bureau du CFCM, qui compte en son sein l’Union des mosquées de France (UMF) et deux des trois fédérations non-signataires de la charte, le Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF) et Milli Görüs (CIMG), a dénoncé, dimanche 14 novembre, « toute tentative de récupération de ce travail qu’il a accompli pour la mise en place du CNI », signifiant que « la légitimité de ce dernier ne peut être acquise que sous l’égide du CFCM et avec la participation de l’ensemble de ses fédérations ainsi que l’implication de toutes les structures régionales et départementales ».
Le CFCM, bien que des plus affaiblis, a ainsi annoncé la tenue d’un congrès en décembre lors duquel il sera question de « la mise en place effective » du CNI par les instances départementales du culte musulman.
Ces deux communications concurrentes, qui interviennent après une nouvelle passe d’armes entre le CFCM et la Grande Mosquée de Paris autour de l'invitation à la cérémonie du 11-Novembre, ne manqueront pas de nouveau de faire réagir des responsables associatifs et cultuels, lassés par les querelles intestines qui minent l’organisation du culte musulman en France.
Mise à jour lundi 22 novembre : Un premier Conseil national des imams a été lancé sur fond de crise au sein du culte musulman. Retour sur cette installation contestée.
Lire aussi :
Une réforme des statuts du CFCM balayée, une crise de la représentation de l'islam de France qui perdure
Mohammed Moussaoui : « Le CFCM des fédérations est arrivé à son terme »
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Ces deux communications concurrentes, qui interviennent après une nouvelle passe d’armes entre le CFCM et la Grande Mosquée de Paris autour de l'invitation à la cérémonie du 11-Novembre, ne manqueront pas de nouveau de faire réagir des responsables associatifs et cultuels, lassés par les querelles intestines qui minent l’organisation du culte musulman en France.
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