Le Brésil retient son souffle à l'approche du coup d'envoi de la Coupe du monde de football, le 12 juin. Les 32 équipes nationales qualifiées pour le Mondial évolueront sur les 12 stades du pays prévus à cet effet.
Cette année, une partie de la compétition internationale se déroulera durant le mois du Ramadan, qui débute le 28 juin. Les joueurs musulmans des équipes qui atteindront les huitièmes de finale devront se tenir prêts à endurer des efforts physiques intenses tout en jeûnant la journée.
Les regards se tournent vers six équipes issues de pays musulmans : l'Iran, l'Algérie, la Bosnie, le Nigéria et la Côte d'Ivoire. D'autres pays comptent également plusieurs joueurs musulmans, à l'instar de l'équipe de France, où s'illustrent notamment Franck Ribéry et Karim Benzema.
Le défi qu'ils auront à relever rappelle celui des athlètes musulmans ayant participé aux jeux Olympiques de 2012 à Londres, qui s'étaient ouverts en plein mois de jeûne.
Cette année, une partie de la compétition internationale se déroulera durant le mois du Ramadan, qui débute le 28 juin. Les joueurs musulmans des équipes qui atteindront les huitièmes de finale devront se tenir prêts à endurer des efforts physiques intenses tout en jeûnant la journée.
Les regards se tournent vers six équipes issues de pays musulmans : l'Iran, l'Algérie, la Bosnie, le Nigéria et la Côte d'Ivoire. D'autres pays comptent également plusieurs joueurs musulmans, à l'instar de l'équipe de France, où s'illustrent notamment Franck Ribéry et Karim Benzema.
Le défi qu'ils auront à relever rappelle celui des athlètes musulmans ayant participé aux jeux Olympiques de 2012 à Londres, qui s'étaient ouverts en plein mois de jeûne.
Dispensés de jeûne en tant que voyageurs
Ces derniers avaient, eux, la possibilité de reporter leur jeûne en vertu de l'avis religieux stipulant que toute personne effectuant un voyage a le droit de s'abstenir de jeûner.
Avant l'ouverture des JO, plusieurs instances musulmanes avaient émis des fatwas en ce sens. En France, contacté par nos soins, le Dar al-fatwa de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) avait également jugé que les athlètes français pouvaient, pour cette raison, reporter leur jeûne. Mais au-delà de quelques jours sur place, il précisait qu'ils n'étaient plus considérés comme des voyageurs.
Cette fatwa peut être appliquée aux footballeurs musulmans du Mondial qui devront se déplacer au Brésil pour participer à la compétition. Bien que les plus performants devraient rester dans ce pays plus d'un mois jusqu'à la finale, ils peuvent toujours être considérés comme des voyageurs du fait des déplacements répétés dans différents stades du pays au cours de la compétition.
A leur retour de voyage, ils devront terminer le mois du Ramadan et, ultérieurement, rattraper les jours de jeûne qu’ils n’auront pas effectués. S’ils se retrouvent dans l’incapacité de jeûner, ils pourront à la place s’acquitter d’une compensation en nourrissant 60 pauvres par jour manqué ou bien donner l’équivalent de la nourriture en argent.
Avant l'ouverture des JO, plusieurs instances musulmanes avaient émis des fatwas en ce sens. En France, contacté par nos soins, le Dar al-fatwa de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) avait également jugé que les athlètes français pouvaient, pour cette raison, reporter leur jeûne. Mais au-delà de quelques jours sur place, il précisait qu'ils n'étaient plus considérés comme des voyageurs.
Cette fatwa peut être appliquée aux footballeurs musulmans du Mondial qui devront se déplacer au Brésil pour participer à la compétition. Bien que les plus performants devraient rester dans ce pays plus d'un mois jusqu'à la finale, ils peuvent toujours être considérés comme des voyageurs du fait des déplacements répétés dans différents stades du pays au cours de la compétition.
A leur retour de voyage, ils devront terminer le mois du Ramadan et, ultérieurement, rattraper les jours de jeûne qu’ils n’auront pas effectués. S’ils se retrouvent dans l’incapacité de jeûner, ils pourront à la place s’acquitter d’une compensation en nourrissant 60 pauvres par jour manqué ou bien donner l’équivalent de la nourriture en argent.
Des joueurs plus performants pendant le jeûne
Ahmed Hassan.
Si cet accommodement religieux leur est offert – en tant que voyageurs et non comme sportifs –, les footballeurs peuvent toujours choisir de jeûner. Matchs et jeûne du Ramadan ne sont d'ailleurs pas forcément incompatibles. Dans une étude sur « Le Ramadan et le football » publiée dans le Journal of Sports Sciences,, une revue consacrée à la médecine sportive, en juillet 2012, juste avant les JO de Londres, les docteurs Hakim Chalabi et Yacin Zerguini, membres de la Commission médicale de la FIFA, livrent cette position.
Ces derniers, sans nier les difficultés auxquelles doivent faire face les joueurs jeûneurs, prodiguent des conseils permettant de concilier Ramadan et football de haut niveau. « Les athlètes doivent faire face à de grands changements pendant le Ramadan, notamment en ce qui concerne le sommeil », note Yacin Zerguini, qui conseille alors de « réorganiser son sommeil en conséquence », peut-on lire dans une synthèse de l'étude sur le site de la FIFA. « Il est également essentiel de traiter les aspects psychologiques liés au changement de régime et d'hydratation au cours de ce mois », ajoute le médecin.
« Le niveau de nutrition doit changer. Il faut aussi modifier la qualité des aliments, afin de s'adapter à l'exercice. Les joueurs doivent mieux s'hydrater. Nous leur conseillons en outre d'allonger la durée de leur sieste pendant l'après-midi, afin de récupérer une partie de leur temps de sommeil », assure, de son côté, le docteur Chalabi, ancien médecin de l'équipe de l'Algérie pendant la Coupe du monde 2010 et ancien responsable médical du Paris Saint-Germain (PSG). A ses yeux, ces conseils permettent de « réduire les risques de blessure et de contre-performance ».
Sur le terrain, des joueurs professionnels n'ont pas attendu pour montrer que matchs de foot et Ramadan sont compatibles. Des « joueurs évoluent à un très haut niveau mais leurs performances s'améliorent encore pendant le jeûne. Nous en avons parlé avec eux. Il ne faut pas chercher les réponses à ces questions dans le fonctionnement du métabolisme humain mais auprès des intéressés eux-mêmes », raconte ainsi Yacin Zerguini.
Ahmed Hassan, cité dans l'étude, en est l'illustration. « J'ai eu des problèmes avec certains entraîneurs européens pendant le Ramadan. Mais une fois qu'ils ont vu que je pouvais jeûner et rester performant, ils se sont rendu compte que ma pratique religieuse n'aurait aucun impact négatif sur ma contribution au sein du groupe. En fait, je pense même que c'est tout le contraire », témoigne le capitaine de l'équipe égyptienne.
Ces derniers, sans nier les difficultés auxquelles doivent faire face les joueurs jeûneurs, prodiguent des conseils permettant de concilier Ramadan et football de haut niveau. « Les athlètes doivent faire face à de grands changements pendant le Ramadan, notamment en ce qui concerne le sommeil », note Yacin Zerguini, qui conseille alors de « réorganiser son sommeil en conséquence », peut-on lire dans une synthèse de l'étude sur le site de la FIFA. « Il est également essentiel de traiter les aspects psychologiques liés au changement de régime et d'hydratation au cours de ce mois », ajoute le médecin.
« Le niveau de nutrition doit changer. Il faut aussi modifier la qualité des aliments, afin de s'adapter à l'exercice. Les joueurs doivent mieux s'hydrater. Nous leur conseillons en outre d'allonger la durée de leur sieste pendant l'après-midi, afin de récupérer une partie de leur temps de sommeil », assure, de son côté, le docteur Chalabi, ancien médecin de l'équipe de l'Algérie pendant la Coupe du monde 2010 et ancien responsable médical du Paris Saint-Germain (PSG). A ses yeux, ces conseils permettent de « réduire les risques de blessure et de contre-performance ».
Sur le terrain, des joueurs professionnels n'ont pas attendu pour montrer que matchs de foot et Ramadan sont compatibles. Des « joueurs évoluent à un très haut niveau mais leurs performances s'améliorent encore pendant le jeûne. Nous en avons parlé avec eux. Il ne faut pas chercher les réponses à ces questions dans le fonctionnement du métabolisme humain mais auprès des intéressés eux-mêmes », raconte ainsi Yacin Zerguini.
Ahmed Hassan, cité dans l'étude, en est l'illustration. « J'ai eu des problèmes avec certains entraîneurs européens pendant le Ramadan. Mais une fois qu'ils ont vu que je pouvais jeûner et rester performant, ils se sont rendu compte que ma pratique religieuse n'aurait aucun impact négatif sur ma contribution au sein du groupe. En fait, je pense même que c'est tout le contraire », témoigne le capitaine de l'équipe égyptienne.
Un choix personnel
Ce choix est avant tout personnel. « Notre objectif n'est pas d'aider ni, au contraire, de dissuader les personnes concernées. Notre seule ambition était de réunir un maximum de données, afin de permettre aux jeunes sportifs d'appréhender au mieux la situation », prend d'ailleurs soin de préciser le docteur Zerguini. Ces conseils et des exemples comme Ahmed Hassan restent les bienvenus pour les footballeurs qui tiennent à jeûner durant le Ramadan.
Ces derniers, en pleine période estivale, devront compter avant tout sur leur seule détermination lors du Mondial. En effet, si durant le Ramadan, les clubs des pays musulmans n'hésitent pas à modifier leurs programme d'entraînement et à organiser en soirée les matchs après la rupture du jeûne, la FIFA ne tient pas compte du facteur Ramadan. Des matchs ont ainsi été programmés en pleine journée, notamment à 16h, pour des journées de jeûne qui s'achèveront au Brésil autour de 18h.
Durant ce mois de spiritualité, le guide Salam Brazil – 2014 World Cup saura être utile aux joueurs musulmans. Édité par la Fédération des associations islamiques au Brésil (FAMBRAS), ce document de 32 pages, compilant notamment les adresses des mosquées et des restaurants halal, sera distribué dans les hôtels qui hébergeront les délégations des six pays musulmans qualifiés. Le guide sera également distribué aux 20 000 visiteurs musulmans attendus pour cette grande fête du football.
Ces derniers, en pleine période estivale, devront compter avant tout sur leur seule détermination lors du Mondial. En effet, si durant le Ramadan, les clubs des pays musulmans n'hésitent pas à modifier leurs programme d'entraînement et à organiser en soirée les matchs après la rupture du jeûne, la FIFA ne tient pas compte du facteur Ramadan. Des matchs ont ainsi été programmés en pleine journée, notamment à 16h, pour des journées de jeûne qui s'achèveront au Brésil autour de 18h.
Durant ce mois de spiritualité, le guide Salam Brazil – 2014 World Cup saura être utile aux joueurs musulmans. Édité par la Fédération des associations islamiques au Brésil (FAMBRAS), ce document de 32 pages, compilant notamment les adresses des mosquées et des restaurants halal, sera distribué dans les hôtels qui hébergeront les délégations des six pays musulmans qualifiés. Le guide sera également distribué aux 20 000 visiteurs musulmans attendus pour cette grande fête du football.