La délibération de la Halde concernant Fatima, l’ex-salariée voilée de la crèche Baby Loup (Yvelines), a été reportée au 21 mars. L’organisme devait remettre ce lundi 28 février ses conclusions juridiques sur cette affaire. Pour justifier ce retard, la Halde évoque « des auditions toujours en cours » sur le sujet.
En décembre dernier, le conseil des prud’hommes de Mantes-la-Jolie avait donné raison à la directrice de la crèche et rejetait le recours de la salariée contre son licenciement pour faute grave. Fatima, l’ancienne directrice adjointe était en conflit avec sa hiérarchie suite à sa décision de porte le voile sur son lieu de travail. Licenciée en décembre 2008, elle poursuit depuis son ancien employeur en justice.
Saisie dans cette affaire, la Halde avait émis, en mars 2010, un premier avis favorable à la salariée licenciée : la crèche associative relève du droit privé et « le principe de neutralité ne s’applique qu’aux services qui représentent l’État et qui sont de service public », avait rappelé dans Saphirnews l'anthropologue du fait religieux Dounia Bouzar. Mais en octobre 2010, la nouvelle présidente de la Halde, Jeannette Bougrab, avait contesté cet avis. Partie depuis au gouvernement, elle a été remplacée par Eric Molinié. Ce dernier se trouve désormais dans une situation délicate et doit arbitrer entre l’avis juridique de la Halde (favorable à la salariée) et les prises de position de l’ancienne présidente.
Joint par téléphone par l'hebdomadaire Marianne, la Halde déclare désormais vouloir « examiner la question au delà du manichéisme pour ou contre le voile ». La Haute autorité réserve sa décision et veut entendre sur ces questions des professionnels, des représentants d’entreprises ou des milieux médicaux.
En décembre dernier, le conseil des prud’hommes de Mantes-la-Jolie avait donné raison à la directrice de la crèche et rejetait le recours de la salariée contre son licenciement pour faute grave. Fatima, l’ancienne directrice adjointe était en conflit avec sa hiérarchie suite à sa décision de porte le voile sur son lieu de travail. Licenciée en décembre 2008, elle poursuit depuis son ancien employeur en justice.
Saisie dans cette affaire, la Halde avait émis, en mars 2010, un premier avis favorable à la salariée licenciée : la crèche associative relève du droit privé et « le principe de neutralité ne s’applique qu’aux services qui représentent l’État et qui sont de service public », avait rappelé dans Saphirnews l'anthropologue du fait religieux Dounia Bouzar. Mais en octobre 2010, la nouvelle présidente de la Halde, Jeannette Bougrab, avait contesté cet avis. Partie depuis au gouvernement, elle a été remplacée par Eric Molinié. Ce dernier se trouve désormais dans une situation délicate et doit arbitrer entre l’avis juridique de la Halde (favorable à la salariée) et les prises de position de l’ancienne présidente.
Joint par téléphone par l'hebdomadaire Marianne, la Halde déclare désormais vouloir « examiner la question au delà du manichéisme pour ou contre le voile ». La Haute autorité réserve sa décision et veut entendre sur ces questions des professionnels, des représentants d’entreprises ou des milieux médicaux.