Après le passage du cyclone Chido, la République française pleure aujourd’hui le drame humain qui frappe Mayotte, ce département où s’entrelacent l’urgence humanitaire et l’abandon institutionnel. Ces morts, ces vies brisées, sont le témoignage déchirant d’une République défaillante qui peine à garantir ses citoyens de Mayotte les droits et les moyens dont ils devraient légitimement disposer.
A Mayotte, l’indifférence d’une République qui ne tient pas ses promesses fondamentales
À Mayotte, la continuité républicaine vacille. Là où l’unité nationale devrait se manifester par la justice sociale, l’accès à la santé, l’éducation et la sécurité, nous voyons émerger une réalité douloureuse : des citoyens français relégués non pas au rang de citoyens de seconde zone, mais à celui de troisième zone, privés des conditions essentielles pour vivre avec dignité.
La précarité massive, le manque criant de services publics, l’insécurité galopante et une démographie en tension exacerbent les inégalités. La population mahoraise, digne et courageuse, subit l’indifférence d’une République qui ne tient pas ses promesses fondamentales.
Nous déplorons profondément ces vies perdues, sacrifiées sur l’autel de l’inaction et des décisions politiques insuffisantes. Nous témoignons toute la tristesse de la Nation face à cette situation tragique. Mais les larmes ne suffisent pas.
La précarité massive, le manque criant de services publics, l’insécurité galopante et une démographie en tension exacerbent les inégalités. La population mahoraise, digne et courageuse, subit l’indifférence d’une République qui ne tient pas ses promesses fondamentales.
Nous déplorons profondément ces vies perdues, sacrifiées sur l’autel de l’inaction et des décisions politiques insuffisantes. Nous témoignons toute la tristesse de la Nation face à cette situation tragique. Mais les larmes ne suffisent pas.
Ne pas agir aujourd’hui, c’est consentir à l’effondrement de notre pacte républicain
Nous, enfants de la République, ne pouvons détourner le regard. Mayotte n’est pas une périphérie oubliable de la France ; c’est la France. Une République véritable ne connaît ni centre ni marges. Or, le traitement réservé à Mayotte est une trahison des principes d’égalité, de fraternité, et de justice.
Ce n’est pas seulement Mayotte qui est mise en péril, mais l’âme même de notre République. Ne pas agir aujourd’hui, c’est consentir à l’effondrement de notre pacte républicain.
Nous appelons les autorités compétentes à déployer des moyens exceptionnels, ambitieux et immédiats pour répondre à cette crise :
1. La sécurisation des territoires pour restaurer un climat de sérénité et de protection des habitants.
2. Des investissements massifs dans les infrastructures scolaires, sanitaires et sociales.
3. Un plan d’urgence économique pour redonner à Mayotte les outils nécessaires à son développement.
Ce n’est pas seulement Mayotte qui est mise en péril, mais l’âme même de notre République. Ne pas agir aujourd’hui, c’est consentir à l’effondrement de notre pacte républicain.
Nous appelons les autorités compétentes à déployer des moyens exceptionnels, ambitieux et immédiats pour répondre à cette crise :
1. La sécurisation des territoires pour restaurer un climat de sérénité et de protection des habitants.
2. Des investissements massifs dans les infrastructures scolaires, sanitaires et sociales.
3. Un plan d’urgence économique pour redonner à Mayotte les outils nécessaires à son développement.
Restaurer à Mayotte sa dignité de territoire français.
Les citoyens de Mayotte n’attendent pas la charité, mais la justice. Ils ne demandent pas des privilèges, mais l’égalité. Si la République faillit à son devoir envers ses enfants les plus vulnérables, elle trahit non seulement Mayotte, mais aussi elle-même.
Face à cette situation, la France ne peut pas rester spectatrice. Elle doit agir, avec la même intensité et le même engagement que pour tout autre territoire de la République.
Nous, en tant que Nation, portons la responsabilité collective de restaurer à Mayotte ce qu’on lui a ôté : sa dignité de territoire français.
*****
Nassurdine Haidari, ancien élu socialiste de Marseille, est président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN).
Lire aussi :
Cyclone Chido : les mosquées de France appelées à la solidarité avec Mayotte
Mayotte ravagée par le cyclone Chido, le pire à craindre
Face à cette situation, la France ne peut pas rester spectatrice. Elle doit agir, avec la même intensité et le même engagement que pour tout autre territoire de la République.
Nous, en tant que Nation, portons la responsabilité collective de restaurer à Mayotte ce qu’on lui a ôté : sa dignité de territoire français.
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Nassurdine Haidari, ancien élu socialiste de Marseille, est président du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN).
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