©Guillaume Piolle
Alors que le Liban est secoué depuis des semaines de contestation liées à la crise économique et à une gestion de la pandémie jugée chaotique, les responsables religieux du pays tirent la sonnette d’alarme et exhortent la classe politique à prendre des décisions fortes.
Dans un communiqué publié le 27 janvier, les leaders chrétiens et musulmans ont exigé « la formation immédiate d’un gouvernement de salut national qui ne tienne compte ni des calculs personnels et sectaires ni du traditionnel partage de gâteau entre parties politiques, qui entraîne du chantage de part et d’autre », rapporte L'Orient Le Jour.
« À un moment où l’effondrement s’accélère au Liban avec son cortège de dangers sur l’avenir et le destin national, les conflits entre les hommes politiques persistent, freinant toute tentative de réconciliation, qu’elle vienne de l’intérieur ou de l’étranger », affirme-on dans le texte, estimant que de tels comportements « sont en contradiction avec la responsabilité du pouvoir et le devoir de fidélité envers le peuple libanais »
De fait, les religieux enjoignent la classe politique libanaise « à sauver la nation du désastre vers lequel elle se dirige en raison des calculs erronés et des conflits personnels dont le peuple libanais paye le prix très cher ». Ils exhortent également les décisionnaires à respecter la Constitution libanaise et les accords de Taëf, qui maintiennent « les oppositions entre les alliances dans les limites d’une dialectique politique saine et légitime », indique de son côté Vatican News.
Cette dialectique doit permettre notamment d'accorder la priorité aux intérêts du peuple et de permettre de préserver la paix civile et les valeurs de la coexistence. En l’absence de mesures fortes, les représentants de culte disent craindre que cette « grave crise morale » ne soit fatale au Liban. « Le peuple ne pardonnera pas. L’Histoire n’oubliera pas. »
Le président du Conseil supérieur chiite, le cheikh Abdel Amir Kabalan, a lui aussi fait part de ses inquiétudes, pointant du doigt « un discours politique irréfléchi qui emmène le pays vers l’abîme ». « La solution à la crise libanaise actuelle doit venir de l’intérieur parce que les forces étrangères ne sont pas des associations caritatives et ne préserveront les intérêts ni du Liban ni de ses fils », a-t-il affirmé, enjoignant, lui aussi, les tenants du pouvoir à « former un gouvernement de sauvetage ».
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« À un moment où l’effondrement s’accélère au Liban avec son cortège de dangers sur l’avenir et le destin national, les conflits entre les hommes politiques persistent, freinant toute tentative de réconciliation, qu’elle vienne de l’intérieur ou de l’étranger », affirme-on dans le texte, estimant que de tels comportements « sont en contradiction avec la responsabilité du pouvoir et le devoir de fidélité envers le peuple libanais »
De fait, les religieux enjoignent la classe politique libanaise « à sauver la nation du désastre vers lequel elle se dirige en raison des calculs erronés et des conflits personnels dont le peuple libanais paye le prix très cher ». Ils exhortent également les décisionnaires à respecter la Constitution libanaise et les accords de Taëf, qui maintiennent « les oppositions entre les alliances dans les limites d’une dialectique politique saine et légitime », indique de son côté Vatican News.
Cette dialectique doit permettre notamment d'accorder la priorité aux intérêts du peuple et de permettre de préserver la paix civile et les valeurs de la coexistence. En l’absence de mesures fortes, les représentants de culte disent craindre que cette « grave crise morale » ne soit fatale au Liban. « Le peuple ne pardonnera pas. L’Histoire n’oubliera pas. »
Le président du Conseil supérieur chiite, le cheikh Abdel Amir Kabalan, a lui aussi fait part de ses inquiétudes, pointant du doigt « un discours politique irréfléchi qui emmène le pays vers l’abîme ». « La solution à la crise libanaise actuelle doit venir de l’intérieur parce que les forces étrangères ne sont pas des associations caritatives et ne préserveront les intérêts ni du Liban ni de ses fils », a-t-il affirmé, enjoignant, lui aussi, les tenants du pouvoir à « former un gouvernement de sauvetage ».
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