Trois musulmans sur quatre en France ont choisi la date du 29 juin pour débuter le mois du Ramadan cette année. Selon le sondage Saphirnews.com réalisé auprès de 728 personnes du 29 juin au 4 juillet, 73 % des participants se sont penchés vers ce choix.
Dans le détail, 37 % des musulmans ont décidé de suivre les recommandations du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui a fixé la date du 29 juin. Celle-ci a été celle d'une très large grande majorité des pays du monde musulman cette année.
Dans le détail, 37 % des musulmans ont décidé de suivre les recommandations du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui a fixé la date du 29 juin. Celle-ci a été celle d'une très large grande majorité des pays du monde musulman cette année.
Sondage Saphirnews effectué du 29 juin au 4 juillet 2014.
32 % des sondés ont choisi de suivre la décision de leur lieu de culte, qui s'est appuyé, pour les uns, sur l'autorité du CFCM et, pour d'autres, sur les rapports d’observation – bien que prévisibles – de l’Observatoire lunaire des musulmans de France (OLMF) diffusés la nuit du 27 juin. Prévisibles car les données astronomiques prévoyaient effectivement depuis longtemps que le croissant lunaire ne pouvait pas être vu en France et dans le monde musulman ce soir-là, définissant la date du 29 juin comme premier jour du Ramadan.
Le choix du 28 juin pour l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) et les fédérations turques a, quant à lui, été fondé sur la visibilité de la Lune quel que soit l’endroit où elle serait vue sur Terre, ce qui explique le décalage. Cette date, connue à l’avance, a été acceptée par 20 % des musulmans tandis que 6 % des sondés ont suivi la décision de leur mosquée ayant opté pour les calculs astronomiques.
4 % des musulmans ayant préféré maintenir la tradition de la Nuit du doute ont préféré changer de mosquée pour être en accord avec leur choix, contre 1 % qui ont fait le choix dans l’autre sens.
Le choix du 28 juin pour l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) et les fédérations turques a, quant à lui, été fondé sur la visibilité de la Lune quel que soit l’endroit où elle serait vue sur Terre, ce qui explique le décalage. Cette date, connue à l’avance, a été acceptée par 20 % des musulmans tandis que 6 % des sondés ont suivi la décision de leur mosquée ayant opté pour les calculs astronomiques.
4 % des musulmans ayant préféré maintenir la tradition de la Nuit du doute ont préféré changer de mosquée pour être en accord avec leur choix, contre 1 % qui ont fait le choix dans l’autre sens.
La centralité du choix des mosquées
Sondage Saphirnews.com effectué du 20 mai au 3 juin 2014.
Peut-on cependant conclure que les musulmans de France sont réfractaires à l’usage des calculs astronomiques pour déterminer les mois lunaires, dont le mois du Ramadan ? Non, comme en témoignent les résultats d’un autre sondage Saphirnews.com effectué du 20 mai au 3 juin 2014.
Sur les 776 participants à cette étude, 40 % étaient pour la méthode des calculs pour déterminer le mois du Ramadan tandis que 35 % souhaitaient attendre, soit la décision du CFCM (15 %), soit de l’Arabie Saoudite (15 %) ou bien de leur pays d’origine (5 %).
17 % des sondés se disaient prêts à suivre les recommandations de leur mosquée, appuyant le rôle central qu’elles jouent dans ce débat. Ces dernières ont d’ailleurs été appelées à prendre leurs responsabilités en adoptant un avis clair et réfléchi – loin de la décision de dernière minute sous pression –, afin de ne pas amplifier la cacophonie ambiante et la désunion des fidèles.
Sur les 776 participants à cette étude, 40 % étaient pour la méthode des calculs pour déterminer le mois du Ramadan tandis que 35 % souhaitaient attendre, soit la décision du CFCM (15 %), soit de l’Arabie Saoudite (15 %) ou bien de leur pays d’origine (5 %).
17 % des sondés se disaient prêts à suivre les recommandations de leur mosquée, appuyant le rôle central qu’elles jouent dans ce débat. Ces dernières ont d’ailleurs été appelées à prendre leurs responsabilités en adoptant un avis clair et réfléchi – loin de la décision de dernière minute sous pression –, afin de ne pas amplifier la cacophonie ambiante et la désunion des fidèles.
Des calculs moins suivis mais mieux compris
Dans le même temps, pour de nombreux responsables de mosquée qui ont choisi d'attendre la Nuit du doute, la décision adoptée cette année n’est pas définitive. Ceux de Marseille, pour ne citer qu'eux, ont fait savoir que leur choix se calque sur celui du CFCM mais se sont en parallèle engagés à multiplier les efforts d'explication auprès du plus grand nombre de fidèles, afin de leur faire admettre, dans un avenir proche, le bien-fondé des calculs. Tout l'enjeu pour les défenseurs de cette méthode est dans le développement d'un travail de pédagogie.
A ce jour, l’avis tenant compte de l’observation oculaire de la Lune demeure le plus suivi. C’est en Île-de-France, petite région à très forte concentration de mosquées et sans doute là où les débats ont été parmi les plus âpres, que ce constat est frappant. Ailleurs, l'affrontement des avis est bien moins marqué. Des mosquées dans le Nord ou le Sud-Ouest ont fait le choix délibéré de ne plus attendre la veille pour connaître les dates du Ramadan.
Une fois le jeûne débuté, l'appel à l’apaisement général est unanime. La polémique vécue en amont du Ramadan n’a pas pour autant disparu et devrait refaire surface à l’approche de l’Aïd al-Fitr, fixé au 28 juillet pour les tenants des calculs astronomiques, D'aucuns prient, dès à présent, pour que la célébration de cette fête se fasse dans un semblant d'unité retrouvée, quel que soit l'avis théologique admis.
A ce jour, l’avis tenant compte de l’observation oculaire de la Lune demeure le plus suivi. C’est en Île-de-France, petite région à très forte concentration de mosquées et sans doute là où les débats ont été parmi les plus âpres, que ce constat est frappant. Ailleurs, l'affrontement des avis est bien moins marqué. Des mosquées dans le Nord ou le Sud-Ouest ont fait le choix délibéré de ne plus attendre la veille pour connaître les dates du Ramadan.
Une fois le jeûne débuté, l'appel à l’apaisement général est unanime. La polémique vécue en amont du Ramadan n’a pas pour autant disparu et devrait refaire surface à l’approche de l’Aïd al-Fitr, fixé au 28 juillet pour les tenants des calculs astronomiques, D'aucuns prient, dès à présent, pour que la célébration de cette fête se fasse dans un semblant d'unité retrouvée, quel que soit l'avis théologique admis.
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