Face à la grogne de l’Eglise catholique qui souhaite une reprise des cultes en France dès le 11 mai, le Premier ministre, Edouard Philippe, a fait savoir, lundi 4 mai, que le gouvernement est prêt à envisager la date du 29 mai au lieu du 2 juin initialement annoncée pour une reprise des offices religieux en France.
« J'avais indiqué qu'il faudrait attendre le 2 juin pour que des offices et des prières ouverts aux fidèles puissent à nouveau se tenir dans les lieux de culte », a-t-il déclaré au Sénat. « Je sais que la période du 29 mai au 1er juin correspond, pour plusieurs cultes, à des fêtes ou à des étapes importantes du calendrier religieux », a-t-il ajouté, en référence à Chavouot que les juifs célèbrent du 29 au 30 mai et à la Pentecôte que célèbrent catholiques et protestants le 31 mai.
« C'est pourquoi, si la situation sanitaire ne se dégrade pas au cours des premières semaines de levée du confinement, le gouvernement est prêt à étudier la possibilité que les offices religieux puissent reprendre à partir du 29 mai », a indiqué le Premier ministre. Les conditions devront alors être précisées.
Après l’annonce du plan de déconfinement, la Conférence des évêques de France avait fait valoir ses regrets de voir la date du 2 juin imposée aux catholiques et à toutes les cultes au lieu du 11 mai.
« Nous partageons le souci du gouvernement de limiter au maximum la circulation de l’épidémie, mais nous voyons mal que la pratique ordinaire de la messe favorise la propagation du virus et gène le respect des gestes barrières plus que bien des activités qui reprendront bientôt », avait-elle affirmé, estimant que « la fête de la Pentecôte devrait marquer, sauf reprise de l’épidémie, la fin du confinement sévère en matière de vie liturgique et sacramentelle ». « La dimension spirituelle et religieuse de l’être humain contribue, nous en sommes persuadés, à la paix des cœurs, à la force dans l’épreuve, à la fraternité entre les personnes, et à toute la vie sociale. La liberté de culte est un élément constitutif de la vie démocratique. »
Cette annonce du chef du gouvernement intervient au lendemain des propos du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, qui ne souhaitait alors pas changer le calendrier initial concernant la reprise des cultes. « La prière n'a pas forcément besoin de lieu de rassemblement », a-t-il déclaré sur RTL dimanche 3 mai, provoquant alors l'incompréhension de nombreux responsables de culte, catholiques en particulier.
Du côté du Conseil français du culte musulman (CFCM), ses responsables se disent prêts à attendre aussi longtemps que les autorités sanitaires jugeront les mesures nécessaires pour éviter une seconde vague de contaminations au Covid-19.
Mise à jour mardi 5 mai : Plusieurs organisations musulmanes ont signifié leur opposition au changement du calendrier, estimant que toute reprise des cultes en date du 29 mai serait discriminatoire envers les musulmans. Réactions et explications ici.
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« J'avais indiqué qu'il faudrait attendre le 2 juin pour que des offices et des prières ouverts aux fidèles puissent à nouveau se tenir dans les lieux de culte », a-t-il déclaré au Sénat. « Je sais que la période du 29 mai au 1er juin correspond, pour plusieurs cultes, à des fêtes ou à des étapes importantes du calendrier religieux », a-t-il ajouté, en référence à Chavouot que les juifs célèbrent du 29 au 30 mai et à la Pentecôte que célèbrent catholiques et protestants le 31 mai.
« C'est pourquoi, si la situation sanitaire ne se dégrade pas au cours des premières semaines de levée du confinement, le gouvernement est prêt à étudier la possibilité que les offices religieux puissent reprendre à partir du 29 mai », a indiqué le Premier ministre. Les conditions devront alors être précisées.
Après l’annonce du plan de déconfinement, la Conférence des évêques de France avait fait valoir ses regrets de voir la date du 2 juin imposée aux catholiques et à toutes les cultes au lieu du 11 mai.
« Nous partageons le souci du gouvernement de limiter au maximum la circulation de l’épidémie, mais nous voyons mal que la pratique ordinaire de la messe favorise la propagation du virus et gène le respect des gestes barrières plus que bien des activités qui reprendront bientôt », avait-elle affirmé, estimant que « la fête de la Pentecôte devrait marquer, sauf reprise de l’épidémie, la fin du confinement sévère en matière de vie liturgique et sacramentelle ». « La dimension spirituelle et religieuse de l’être humain contribue, nous en sommes persuadés, à la paix des cœurs, à la force dans l’épreuve, à la fraternité entre les personnes, et à toute la vie sociale. La liberté de culte est un élément constitutif de la vie démocratique. »
Cette annonce du chef du gouvernement intervient au lendemain des propos du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, qui ne souhaitait alors pas changer le calendrier initial concernant la reprise des cultes. « La prière n'a pas forcément besoin de lieu de rassemblement », a-t-il déclaré sur RTL dimanche 3 mai, provoquant alors l'incompréhension de nombreux responsables de culte, catholiques en particulier.
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