Dans la nuit de mardi à mercredi, une colonne de chars israéliens a pénétré dans la ville de Gaza .Dix palestiniens sont morts. Des incursions israélienne se transforment en escadron de la mort. Gaza a l’une des densités humaines les plus élevées du monde. Constituée en majorité de réfugiées, cette ville continue à subir des attaques ciblées faisant nombres de dommages collatéraux...
« Depuis le début du soulèvement palestinien, à la fin du mois de septembre 2000, les activistes de la bande de Gaza ont concentré leurs attaques sur les militaires et sur les colons israéliens présents à l'intérieur de l'étroit territoire. » relève Gilles Paris, l’envoyé spéciale du journal Le Monde. Une occupation illégitime, une résistance légitime, une répression de civil face à une répression de militaires…
Supprimer toute humanité
Au cours de ces dernières semaines, l’armée israélienne a opéré de nombreux raid de blindés accompagné d’hélicoptères de combat, tuant sans distinction des civils, des résistants… Des territoires bouclés, des couvres feux injustifiées, notamment pendant l’Aïd El Adha, empêche toute vie normale dans ce qui reste de la Palestine, toute pratique culturelle, religieuse, tentant de supprimer toute humanité à un peuple…
Des morts chaque jour…
La communauté internationale rivée sur l’Irak, laisse en répit, Ariel Sharon qui mène peu à peu sa politique de transfert de population palestinienne par une arme qui lui est si familière : la terreur. On se souviendra de Sabra et Chatila, du massacre de Qibiya… Et pourtant, nommée premier ministre d’Israël, la « seul démocratie » du proche orient, Ariel Sharon a une fois de plus les mains libres.
Chaque jours, en allumant la radio sur les ondes de RFI, ou de France Info, on apprend une dizaine de palestiniens morts par ci, par là… Prétextant une lutte anti-terroriste, s’attaquant aux infrastructures du Hamas par les attaques, nombres de civils tombent sans cesse en même temps, dommages collatéraux ? Une chose est sûr, Israël craint l’ampleur du taux démographique des palestiniens…
Des pourparlers ?
La poursuite de ces opérations, et surtout les assassinats ciblés auxquels procèdent régulièrement les Israéliens, pèsent sur les pourparlers difficiles organisés au Caire entre factions palestiniennes sous les auspices du chef des services de renseignement égyptien, Omar Souleyman. Le Hamas et le Jihad islamique sont très réticents à accepter la proposition de trêve défendue notamment par le Fatah de Yasser Arafat, qui est au cœur de ces discussions. Ces deux organisations exigent en effet qu'Israël s'engage, de son côté, à ne pas s'en prendre à leurs responsables militaires, ni à leurs civils…