Sur le vif

Des islamistes infiltrés dans la police britannique, selon le Daily Mail

| Samedi 7 Juillet 2007 à 16:03



Jusqu'à huit personnes ayant des liens présumés avec des extrémistes islamistes, dont le réseau Al-Qaïda, travaillent au sein de la police britannique, affirme le quotidien Daily Mail samedi, citant un rapport des services du renseignement. Selon le quotidien, le service du renseignement intérieur (MI5) a rédigé un document secret répertoriant les noms de ces islamistes présumés qui travailleraient notamment pour Scotland Yard. Certains seraient passés par des camps d'entraînement ou des madrassas au Pakistan ou en Afghanistan, tandis que d'autres ont consulté des sites appelant au jihad ou sont liés à des imams radicaux, selon le Daily Mail, qui souligne qu'aucun d'entre eux n'a été limogé à ce jour. Ces informations sont publiées alors que l'enquête sur les récents attentats manqués de Londres et Glasgow a montré que plusieurs suspects sont des médecins qui travaillaient pour le service de santé publique britannique. Le Premier ministre Gordon Brown a annoncé dans la foulée un prochain durcissement du contrôle des immigrants souhaitant travailler en Grande-Bretagne. Le Daily Mail affirme notamment que la seconde voiture piégée trouvée à Londres le 29 juin avait été positionnée de manière à exploser à l'endroit précis où les gens seraient évacués et où les services de secours seraient positionnés après l'explosion de la première voiture. Ces deux voitures n'ont finalement pas explosé. Mais le quotidien s'interroge, à la lumière des informations sur l'infiltration d'islamistes dans la police, pour savoir si les terroristes ont pu bénéficier d'informations privilégiées sur l'organisation des procédures de secours. Interrogé sur cet article, une porte-parole de la police londonienne a indiqué que tous les employés de police faisaient l'objet de vérifications approfondies lors de leur recrutement et par la suite. "Ces vérifications sont solides et plus ou moins longues en fonction du poste", a-t-elle indiqué. "Nous prenons ces mesures de sécurité très au sérieux et nous procédons à de nouvelles investigations si nécessaire", a-t-elle ajouté.