Une nouvelle plateforme de dialogue interreligieux réunissant des leaders religieux chrétiens et musulmans dans le monde arabe a été lancée, mardi 27 février à Vienne, par le Centre International pour le Dialogue Interreligieux et Interculturel (KAICIID). © Daniel Shaked/KAICIID
« De la même façon que nous avons construit nos civilisations ensemble, nous devons construire notre avenir ensemble. » C’est de cette manière qu’a été annoncée, mardi 27 février, la création d’une plateforme de dialogue réunissant de hauts dignitaires religieux chrétiens et musulmans du monde arabe.
Cette plateforme interreligieuse de dialogue et de coopération est initiée par le Centre International pour le Dialogue Interreligieux et Interculturel (KAICIID), lancé en novembre 2012 à l’initiative de l’Arabie Saoudite, de l'Autriche et de l'Espagne, avec le Vatican comme membre fondateur observateur.
Elle réunit, parmi les fondateurs, 23 représentants des plus hautes autorités religieuses présentes dans le monde arabe, aussi bien chiites et sunnites qu’issues de diverses branches du christianisme : sont cités le grand mufti d’Egypte Shawki Ibrahim Allam, celui du Liban Abdul-Latif Derian, le mufti chiite au Liban Sayed Ali El-Amine, le grand mufti de Jérusalem et de Palestine Muhammad Hussein, le vice-ministre saoudien des Affaires islamiques Tawfeeq bin AbdulAziz Al Sediry, le secrétaire général de la Rabita des oulémas au Maroc Ahmed Abbadi, le patriarche de l’Eglise maronite d'Antioche et de tout l'Orient Bechara Boutros Al-Rai, le patriarche de l'Église arménienne Aram 1er Keshishian, le pape de l’Eglise copte orthodoxe Tawadros II, le patriarche grec orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient Yohanna X Yazigi, le président de la communauté protestante d’Egypte Andrea Zaki, le leader des druzes du Liban Sheik al-Aql Naim Hassan.
Cette plateforme interreligieuse de dialogue et de coopération est initiée par le Centre International pour le Dialogue Interreligieux et Interculturel (KAICIID), lancé en novembre 2012 à l’initiative de l’Arabie Saoudite, de l'Autriche et de l'Espagne, avec le Vatican comme membre fondateur observateur.
Elle réunit, parmi les fondateurs, 23 représentants des plus hautes autorités religieuses présentes dans le monde arabe, aussi bien chiites et sunnites qu’issues de diverses branches du christianisme : sont cités le grand mufti d’Egypte Shawki Ibrahim Allam, celui du Liban Abdul-Latif Derian, le mufti chiite au Liban Sayed Ali El-Amine, le grand mufti de Jérusalem et de Palestine Muhammad Hussein, le vice-ministre saoudien des Affaires islamiques Tawfeeq bin AbdulAziz Al Sediry, le secrétaire général de la Rabita des oulémas au Maroc Ahmed Abbadi, le patriarche de l’Eglise maronite d'Antioche et de tout l'Orient Bechara Boutros Al-Rai, le patriarche de l'Église arménienne Aram 1er Keshishian, le pape de l’Eglise copte orthodoxe Tawadros II, le patriarche grec orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient Yohanna X Yazigi, le président de la communauté protestante d’Egypte Andrea Zaki, le leader des druzes du Liban Sheik al-Aql Naim Hassan.
Une plateforme plaidant pour la cohésion sociale
A la conférence de lancement de cette initiative historique à Vienne qui s'est tenue lundi 26 et mardi 27 février, tous se sont engagés à « défendre les droits et l’inclusion de toutes les communautés présentes dans le monde arabe, combattre les idéologies (…) incitant à la haine et au sectarisme et relever ensemble les défis les plus difficiles auxquels leurs communautés sont confrontées » dans les sociétés arabes, notamment en matière d’éducation religieuse.
Parmi les activités planifiées de la plateforme figurent « la formation des leaders religieux sur la façon de donner aux jeunes les moyens de résister à l'extrémisme violent et le développement de programmes d'éducation religieuse visant à promouvoir le respect de toutes les religions ».
Les leaders religieux prévoient aussi de rencontrer des décideurs politiques régionaux et nationaux afin de plaider en faveur de politiques et de lois soutenant la cohésion sociale et une citoyenneté partagée qui garantissent le respect des droits humains fondamentaux entre les communautés, fait-on savoir.
Parmi les activités planifiées de la plateforme figurent « la formation des leaders religieux sur la façon de donner aux jeunes les moyens de résister à l'extrémisme violent et le développement de programmes d'éducation religieuse visant à promouvoir le respect de toutes les religions ».
Les leaders religieux prévoient aussi de rencontrer des décideurs politiques régionaux et nationaux afin de plaider en faveur de politiques et de lois soutenant la cohésion sociale et une citoyenneté partagée qui garantissent le respect des droits humains fondamentaux entre les communautés, fait-on savoir.
Le secrétaire général du KAICIID Faisal Bin Muaammar. © Daniel Shaked/KAICIID
« Il y a eu assez de discussions et pas assez d'actions »
Le grand mufti d’Egypte, à la tête de à la tête de Dar Al-Ifta, a ainsi souligné « le besoin d'un dialogue qui respecte nos contextes et ne cherche pas à animer l'animosité et la haine ou à imposer l'hégémonie les uns sur les autres ».
« La religion, en particulier dans le monde arabe, est une puissante force motrice et une source d'identité partagée pour des millions de personnes. Pendant trop longtemps, nous avons permis que la religion soit détournée et utilisée comme justification pour causer de la douleur et de la souffrance. Les leaders des communautés religieuses disent « assez » à cette manipulation et cette instrumentalisation », a déclaré le secrétaire général du KAICIID, Faisal Bin Muaammar. « Il y a eu assez de discussions et pas assez d'actions. Grâce à cette plateforme, nous serons un exemple visible et tangible de la coopération interreligieuse. Les individus ont besoin de voir que les communautés religieuses, en travaillant ensemble, sont beaucoup plus fortes que les extrémistes, et que la coopération apporte des avantages concrets à tous. »
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