Dans une tribune publiée dans Le Monde, vendredi 15 février, des personnalités issues de la diversité fustigent François Hollande, qui selon eux, n'a pas tenu ses promesses pour lutter contre les discriminations.
Amirouche Laïdi, le président du club Averroes qui promeut la diversité dans les médias, le chanteur Charles Aznavour, l’acteur Saïd Taghmaoudi et la présidente des Marianne de la diversité, Fadila Mehal en sont les auteurs.
« Huit mois que "vous président", et déjà tant d'espérances nées du programme présidentiel restées lettre morte ! » commence leur tribune intitulée « La lutte antidiscrimination ou la promesse oubliée ».
Ils reprochent au président de la République de ne pas avoir tenu ses engagements de campagne. Alors qu'« à l'époque, le candidat François Hollande n'avait cessé d'affirmer, pendant toute la campagne présidentielle, l'impérieuse nécessité de mettre fin au racisme et aux injustices, d'inscrire dans les faits l'égalité et la diversité, de lutter sans merci contre les discriminations », ils constatent qu'aujourd'hui « les expressions "diversité", "vivre-ensemble", "lutte contre les discriminations" ont disparu du discours présidentiel et de l'action du gouvernement ».
« Aux oubliettes, la réforme sur le droit de vote des étrangers, la lutte contre le contrôle au faciès. Ces thèmes sont désormais tabous. Les quartiers populaires, connus pour leur abstentionnisme protestataire, ont voté au second tour, sans véritable enthousiasme, à 85 % pour François Hollande. Aujourd'hui, ils ne voient rien venir, sinon saupoudrages et mesurettes, poudre aux yeux et reniements, ils déchantent... », poursuivent amèrement les personnalités engagées.
Résultat : les discriminations perdurent. « Les citoyens ultramarins et ceux issus de l'immigration, dotés de toutes les compétences requises, sont méthodiquement écartés des recrutements et des nominations des cabinets ministériels, de la haute fonction publique, du corps préfectoral et de toutes les sphères du pouvoir, comme s'ils n'avaient aucune existence », déplorent-ils.
Selon eux, la solution réside dans la création d'un « grand ministère de l'égalité, de la diversité et de la lutte contre les discriminations qui dispose de toutes les prérogatives et de tous les moyens pour mettre en œuvre un plan national de l'égalité et du vivre-ensemble pour endiguer définitivement toutes les formes de discrimination ».
« Qu'attendez-vous, "vous président", pour mettre en place ce ministère salutaire ? », pressent-ils.
Ils ne sont pas les seuls à être déçus de la politique menée par le gouvernement socialiste. C'est le cas du collectif Stop le contrôle au faciès dont les associations membres ont menacé le PS de soutenir des candidats non socialistes aux élections municipales de 2014 si les promesses de campagne ne sont pas tenues. Les associations de défense des sans-papiers sont également insatisfaites du gouvernement socialiste.
Lire aussi :
Municipales 2014 : le collectif contre le contrôle au faciès menace le PS
Contrôle au faciès : le Défenseur des droits au rapport, le gouvernement interpellé
Le droit de vote des étrangers, bientôt jeté aux oubliettes ?
Les banlieues ont voté Hollande par rejet du sarkozysme
Amirouche Laïdi, le président du club Averroes qui promeut la diversité dans les médias, le chanteur Charles Aznavour, l’acteur Saïd Taghmaoudi et la présidente des Marianne de la diversité, Fadila Mehal en sont les auteurs.
« Huit mois que "vous président", et déjà tant d'espérances nées du programme présidentiel restées lettre morte ! » commence leur tribune intitulée « La lutte antidiscrimination ou la promesse oubliée ».
Ils reprochent au président de la République de ne pas avoir tenu ses engagements de campagne. Alors qu'« à l'époque, le candidat François Hollande n'avait cessé d'affirmer, pendant toute la campagne présidentielle, l'impérieuse nécessité de mettre fin au racisme et aux injustices, d'inscrire dans les faits l'égalité et la diversité, de lutter sans merci contre les discriminations », ils constatent qu'aujourd'hui « les expressions "diversité", "vivre-ensemble", "lutte contre les discriminations" ont disparu du discours présidentiel et de l'action du gouvernement ».
« Aux oubliettes, la réforme sur le droit de vote des étrangers, la lutte contre le contrôle au faciès. Ces thèmes sont désormais tabous. Les quartiers populaires, connus pour leur abstentionnisme protestataire, ont voté au second tour, sans véritable enthousiasme, à 85 % pour François Hollande. Aujourd'hui, ils ne voient rien venir, sinon saupoudrages et mesurettes, poudre aux yeux et reniements, ils déchantent... », poursuivent amèrement les personnalités engagées.
Résultat : les discriminations perdurent. « Les citoyens ultramarins et ceux issus de l'immigration, dotés de toutes les compétences requises, sont méthodiquement écartés des recrutements et des nominations des cabinets ministériels, de la haute fonction publique, du corps préfectoral et de toutes les sphères du pouvoir, comme s'ils n'avaient aucune existence », déplorent-ils.
Selon eux, la solution réside dans la création d'un « grand ministère de l'égalité, de la diversité et de la lutte contre les discriminations qui dispose de toutes les prérogatives et de tous les moyens pour mettre en œuvre un plan national de l'égalité et du vivre-ensemble pour endiguer définitivement toutes les formes de discrimination ».
« Qu'attendez-vous, "vous président", pour mettre en place ce ministère salutaire ? », pressent-ils.
Ils ne sont pas les seuls à être déçus de la politique menée par le gouvernement socialiste. C'est le cas du collectif Stop le contrôle au faciès dont les associations membres ont menacé le PS de soutenir des candidats non socialistes aux élections municipales de 2014 si les promesses de campagne ne sont pas tenues. Les associations de défense des sans-papiers sont également insatisfaites du gouvernement socialiste.
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