Des professionnels du 7e art se mobilisent pour offrir un cinéma à Zaatari, l'un des plus grands camps de réfugiés au monde située en Jordanie. © Jeanne Bizard
Installer le septième art dans un camp de réfugié, c'est l'objectif que s'est fixé l'association Lumière à Zaatari (en hommage aux frères Lumière), qui regroupe des professionnels de l'industrie cinématographique. L'organisation, dont les membres sont Jordaniens et Français, compte à ce jour une vingtaine de personnes actives, dont quatre fondateurs : Johanna Colboc (régisseuse générale), Philippe Hagège (directeur de production), Nicolas Cambois (assistant réalisateur) et Riton Dupire Clément (chef décorateur).
« En tant que groupe de cinéastes, nous sommes entrés dans le camp pendant un tournage. Ce que nous avons vu là-bas nous a profondément émus et nous nous sommes sentis obligés de faire quelque chose », expliquent-ils dans leur appel à projet sur la plateforme de crowdfunding Kiss Kiss Bank Bank. C'est ainsi que le raconte également auprès de Saphirnews Johanna Colboc, intermittente du spectacle et coordinatrice dans l'association Lumière à Zaatari, camp où elle s'est rendue pour tourner des séquences pour les besoins d'un long métrage.
« En tant que groupe de cinéastes, nous sommes entrés dans le camp pendant un tournage. Ce que nous avons vu là-bas nous a profondément émus et nous nous sommes sentis obligés de faire quelque chose », expliquent-ils dans leur appel à projet sur la plateforme de crowdfunding Kiss Kiss Bank Bank. C'est ainsi que le raconte également auprès de Saphirnews Johanna Colboc, intermittente du spectacle et coordinatrice dans l'association Lumière à Zaatari, camp où elle s'est rendue pour tourner des séquences pour les besoins d'un long métrage.
C'est au Nord de la Jordanie, à 10 km de la frontière syrienne, que le camp d'Al Zaatari s'est installé en 2012. Près de 80 000 réfugiés syriens y vivent aujourd'hui, lesquels ont fui la guerre civile dans leur pays. Surnommé très souvent dans la presse « la ville de toile et de tôles », le camp d'Al Zaaatari est devenue une ville où les tentes ont laissé place à des préfabriqués. Des écoles et des hôpitaux ont vu le jour dans ce camp en plein désert, considéré comme l'un des plus grands camps de réfugiés au monde.
En août 2017, l’Organisation internationale du travail (OIT) et l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ont inauguré la première agence pour l’emploi des réfugiés syriens dans ce camp. Ainsi, celle-ci permet aux réfugiés du camp d'accéder au marché du travail, le gouvernement Jordanien ayant accepté quelques mois auparavant de leur accorder un permis de travail.
En août 2017, l’Organisation internationale du travail (OIT) et l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ont inauguré la première agence pour l’emploi des réfugiés syriens dans ce camp. Ainsi, celle-ci permet aux réfugiés du camp d'accéder au marché du travail, le gouvernement Jordanien ayant accepté quelques mois auparavant de leur accorder un permis de travail.
Une inauguration prévue pour début 2018
Avec ce projet bien ficelé, Lumière à Zaatari insiste sur son objectif : « Nous avons eu l'idée d'amener les réfugiés dans un petit cinéma. Il montrera des films doublés en arabe afin que les enfants et les adultes puissent profiter de moments insouciants. » L’organisation souhaite créer une salle de cinéma sous une grande tente pouvant accueillir 150 personnes, et proposer une programmation adaptée à son public avec une fréquence de deux séances par semaine pour des enfants et des adultes.
« Les films devront répondre à certaines exigences afin de ne pas heurter les convictions religieuses du public (pas de sexe, pas de violence, etc.). Nous essayerons également de collaborer avec les écoles du camp pour projeter des films en accord avec les programmes éducatifs des enfants, tels que les documentaires », explique l'association sur Kiss Kiss Bank Bank.
L'association espère récolter 38 000 €, si ce n'est plus. « On aimerait couvrir un peu plus pour faire perdurer le cinéma », explique Johanna Colboc. La collecte de fonds servira à l'achat de matériels, à payer un projectionniste et deux autres personnes qui dirigeront le cinéma, mais aussi les coûts liés au maintien de la structure pour les deux premières années.
Les internautes n'ont plus que 15 jours pour participer à la collecte de fonds, qui atteint plus de 26 000 €. D'ici à fin 2017, l'association espère installer ce nouveau cinéma pour l'inaugurer en janvier 2018. Johanna Colboc prend ce projet très à cœur et souhaite que le cinéma du camp de Zaatari soit géré par les habitants du camp. Pour elle et ses collègues, « notre rêve : ouvrir d'autres cinémas dans d'autres camps de réfugiés ».
« Les films devront répondre à certaines exigences afin de ne pas heurter les convictions religieuses du public (pas de sexe, pas de violence, etc.). Nous essayerons également de collaborer avec les écoles du camp pour projeter des films en accord avec les programmes éducatifs des enfants, tels que les documentaires », explique l'association sur Kiss Kiss Bank Bank.
L'association espère récolter 38 000 €, si ce n'est plus. « On aimerait couvrir un peu plus pour faire perdurer le cinéma », explique Johanna Colboc. La collecte de fonds servira à l'achat de matériels, à payer un projectionniste et deux autres personnes qui dirigeront le cinéma, mais aussi les coûts liés au maintien de la structure pour les deux premières années.
Les internautes n'ont plus que 15 jours pour participer à la collecte de fonds, qui atteint plus de 26 000 €. D'ici à fin 2017, l'association espère installer ce nouveau cinéma pour l'inaugurer en janvier 2018. Johanna Colboc prend ce projet très à cœur et souhaite que le cinéma du camp de Zaatari soit géré par les habitants du camp. Pour elle et ses collègues, « notre rêve : ouvrir d'autres cinémas dans d'autres camps de réfugiés ».