Ce n’est pas le ménage de printemps, mais celui de Ramadan. Partout ces derniers temps dans les chaumières musulmanes, la ménagère bichonne, torchonne et savonne à tout va. Il plane un parfum de fête et de réjouissances. Que nenni ! Ce sont trente jours de jeûne qui s’annoncent. Mais dans toutes les bouches, ce mois-ci est dépeint comme un invité. ‘Ramadan arrive !’ claironne-t-on un mois auparavant, avant, deux mois plus tard, de souhaiter, abattus et larmoyants, de ‘le’ revoir l’an prochain.
Et à invité de marque, asile distingué ! Chez la ménagère de plus de cinquante ans, l’activité débordante donne le tournis au visiteur de passage. Le plus souvent en concurrence amicale avec ses consoeurs voisines et amis, elle met un point d’honneur à apitoyer sa progéniture - le plus souvent féminine précisons-le- afin que l’aide nécessaire lui soit apportée dans la réalisation de ses desseins. Fleurissent alors balais, brosses et autres serpillières mais aussi les motifs élaborés afin de faire refaire un grand ménage fait peu de temps auparavant.
Et à invité de marque, asile distingué ! Chez la ménagère de plus de cinquante ans, l’activité débordante donne le tournis au visiteur de passage. Le plus souvent en concurrence amicale avec ses consoeurs voisines et amis, elle met un point d’honneur à apitoyer sa progéniture - le plus souvent féminine précisons-le- afin que l’aide nécessaire lui soit apportée dans la réalisation de ses desseins. Fleurissent alors balais, brosses et autres serpillières mais aussi les motifs élaborés afin de faire refaire un grand ménage fait peu de temps auparavant.
Mais si le Ramadan est en théorie un mois de privation, de restrictions et de recueillement, dans les faits, ce sont, admettons-le, le plus souvent trente jours d’excès en tous genres et de prodigalité. Pour preuve, Ramadan rime avec gâteaux chez les non musulmans ! Pour ces gâteaux et autres pâtisseries justement, ce sont plusieurs semaines, voire plusieurs mois à l'avance que la ménagère de plus de cinquante ans, - rarement celle de moins de quarante -, est à l'affût des meilleures recettes afin de les répertorier, acheter tous les ingrédients les composants, rameuter filles, soeurs et nièces afin de les confectionner, avant, enfin, de les aligner soigneusement dans des boîtes et autres seaux protecteurs. Des rangements qui seront la plupart du temps religieusement fermés et déposés dans les armoires et autres placards et ne seront ouverts qu'une fois le mois de jeûne arrivé.
Par contre, s’agissant de la ménagère musulmane de moins de quarante ans, si elle reste quelque peu happée par le tourbillon de ses aînées, elle gardera son calme jusqu’au jour appelé « du doute », malgré les progrès de la science et des techniques -mais cela est encore un autre problème !-. Ce n’est qu’à ce moment-là que, la plupart du temps, elle passera un coup de fil à ses proches afin de s’assurer d’avoir bien entendu la même date qu’eux, et qu’elle commencera enfin à se faire du souci quant à son organisation durant ce mois particulier. Destinés à alléger leur quotidien surchargé et leurs emplois du temps surbookés, ‘heureusement que les plats cuisinés et préemballés existent !’, se disent-elles alors. Et 'vive les mamans !', peut-on aisément ajouter, car fréquemment durant Ramadan, ce sont chez elles que les fratries, mêmes émancipées et indépendantes, iront casser la croûte et rompre leur jeûne. Officiellement, "pour l'ambiance". Mon oeil !