Casa 93, la nouvelle école de mode gratuite qui a ouvert ses portes le 30 septembre à Saint-Ouen (93).
La bonne idée au bon moment. Voilà comment est née MboaWax, la marque de vêtements lancée par Alexandra Nack, il y a trois ans. « Je rentrais de mes vacances au Cameroun avec des vêtements en wax que j’avais fait faire pour moi-même. Une amie m’a dit qu’elle adorait ce type de pièces mais que c’était généralement hors de prix », explique l’étudiante en master en management commercial.
MboaWax, la marque lancée par Alexandra Nack, étudiante de 24 ans. (Photo :© MboaWax)
Le créneau de MboaWax ? Des prix abordables (comptez environ 30 € pour un top ou un pantalon), des coupes simples et des imprimés forts, en wax, tissu traditionnellement porté dans les pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, devenu tendance dans le monde entier. « J’ai vu que cela plaisait et qu’il y avait une demande », raconte la jeune créatrice, âgée de seulement 24 ans.
Alexandra a eu les idées mais pour la réalisation, sans formation de couture, il a fallu déléguer. D’abord, les talents de couturière de sa grand-mère, puis des couturiers locaux pour « valoriser le savoir-faire africain ». Mais dépendre d’une main d’œuvre extérieure peut très vite devenir « handicapant », notamment lorsque l’on est à court de stock et que l’on souhaite développer son activité, avoue l’étudiante qui aimerait apprendre à manier l’aiguille et le fil sans se ruiner.
Alexandra a eu les idées mais pour la réalisation, sans formation de couture, il a fallu déléguer. D’abord, les talents de couturière de sa grand-mère, puis des couturiers locaux pour « valoriser le savoir-faire africain ». Mais dépendre d’une main d’œuvre extérieure peut très vite devenir « handicapant », notamment lorsque l’on est à court de stock et que l’on souhaite développer son activité, avoue l’étudiante qui aimerait apprendre à manier l’aiguille et le fil sans se ruiner.
21 établissement publics pour se former à la mode
Alice Mbayi a appris le modélisme au lycée Elisa-Lemmonier, à Paris. (Photo : © Alice Mbayi)
Pour Alice Mbayi, 24 ans, la couture et la mode se sont imposées très tôt. « Depuis que j’ai 7 ans, j’ai toujours su que c’est ce que je voulais faire », assure la jeune femme. Après la classe de seconde, elle fait le choix de poursuivre dans une filière professionnelle et obtient un bac professionnel vêtement, création et mesure au lycée Elisa-Lemonnier, situé dans le XIIe arrondissement de Paris.
« C’est le diplôme dont je suis le plus fière, j’ai appris les techniques de la haute couture », confie la modéliste du vêtement qui ne regrette pas de ne pas être passée par une école payante puisqu’il lui a permis de travailler pour de grandes marques telles que Hermès ou APC.
Il existe 21 établissements publics en Île-de-France qui proposent des formations aux métiers de la mode. Un enseignement gratuit dont il faut saisir l’opportunité très jeune. Si la passion pour la mode se fait plus tardive, il existe tout de même d’autres alternatives pour se former à moindre coût, à tout âge.
« C’est le diplôme dont je suis le plus fière, j’ai appris les techniques de la haute couture », confie la modéliste du vêtement qui ne regrette pas de ne pas être passée par une école payante puisqu’il lui a permis de travailler pour de grandes marques telles que Hermès ou APC.
Il existe 21 établissements publics en Île-de-France qui proposent des formations aux métiers de la mode. Un enseignement gratuit dont il faut saisir l’opportunité très jeune. Si la passion pour la mode se fait plus tardive, il existe tout de même d’autres alternatives pour se former à moindre coût, à tout âge.
« L’envie et la créativité »
À 24 ans, Missibah Abdul, maquilleuse professionnelle, rêve d’une reconversion dans la mode. « Les écoles sont inaccessibles », pense-t-elle avant d’entendre parler de Casa 93, une nouvelle école de mode « gratuite » qui a ouvert ses portes à Saint-Ouen (93), le 30 septembre.
Casa 93 est le concept importé des favelas de Rio de Janeiro par sa fondatrice, Nadine Gonzales. Ancienne journaliste de mode, Nadine Gonzales a fondé « l’école de ses rêves », celle qu’elle aurait « aimé avoir la chance de faire lorsqu’elle avait 20 ans ». Pas de formation particulière exigée, à Casa 93, c’est « l’envie et la créativité » qui parlent. Les 20 étudiants sélectionnés pourront apprendre les techniques de coupe, de couture, de modélisme mais aussi des aspects plus théoriques sur le marketing et l’image de marque pour pouvoir mener à bien un projet mode. La formation se déroule sur an, elle est gratuite pour les jeunes de 18 à 25 ans, issus des zones prioritaires de la Seine-Saint-Denis.
Pour les autres, en revanche, il faut compter entre 180 à 240 € par mois, une somme moindre par rapport aux écoles traditionnelles allant de 700 jusqu’à 1 300€ par mois. « Ce serait vraiment une chance d’être sélectionnée » pour Missibah, originaire de Stains (93), qui n’a pas les moyens de s’offrir sa passion autrement. Les cours ont lieu deux soirs par semaine et le samedi.
La Mairie de Paris propose aussi de nombreux cours du soir dans le domaine de la mode. En déboursant maximum 300 € par an, on peut apprendre les bases du stylisme ou de la couture.
Casa 93 est le concept importé des favelas de Rio de Janeiro par sa fondatrice, Nadine Gonzales. Ancienne journaliste de mode, Nadine Gonzales a fondé « l’école de ses rêves », celle qu’elle aurait « aimé avoir la chance de faire lorsqu’elle avait 20 ans ». Pas de formation particulière exigée, à Casa 93, c’est « l’envie et la créativité » qui parlent. Les 20 étudiants sélectionnés pourront apprendre les techniques de coupe, de couture, de modélisme mais aussi des aspects plus théoriques sur le marketing et l’image de marque pour pouvoir mener à bien un projet mode. La formation se déroule sur an, elle est gratuite pour les jeunes de 18 à 25 ans, issus des zones prioritaires de la Seine-Saint-Denis.
Pour les autres, en revanche, il faut compter entre 180 à 240 € par mois, une somme moindre par rapport aux écoles traditionnelles allant de 700 jusqu’à 1 300€ par mois. « Ce serait vraiment une chance d’être sélectionnée » pour Missibah, originaire de Stains (93), qui n’a pas les moyens de s’offrir sa passion autrement. Les cours ont lieu deux soirs par semaine et le samedi.
La Mairie de Paris propose aussi de nombreux cours du soir dans le domaine de la mode. En déboursant maximum 300 € par an, on peut apprendre les bases du stylisme ou de la couture.
Des centaines de vidéos
Trois cents euros par an, c’est raisonnable mais cela reste tout de même une somme à débourser. Pour apprendre la couture sans dépenser un sou, il reste une dernière alternative à laquelle on ne pense pas forcément et, pourtant, elle est totalement gratuite (encore faut-il avoir une connexion) : Internet !
Après avoir appris la couture grâce aux tutos en ligne, Tania poste aussi ses leçons en vidéo sur sa chaine « La Perle Ocre ».
C’est comme cela que Tania Tevoedjre, blogueuse mode, plus connue sur la Toile sous son pseudonyme « La Perle Ocre », a appris les bases de la couture. « Ma coloc avait une machine à coudre à la maison, elle m’a appris quelques trucs et j’ai regardé pas mal de vidéos », explique l’étudiante de 22 ans. Sur Youtube, on retrouve des tutoriels pour apprendre à confectionner des pièces basiques. De « comment placer et couper le tissu » à « coudre une chemise », il existe des centaines de vidéos pour chaque étape ainsi que des forums et des groupes de discussion entre passionnés pour se donner les bons plans et s’entraider sur des détails un peu pointus.
Tania fait désormais partie de ceux qui postent leurs propres tutoriels pour aider les débutants et fans de mode comme elle : « Maintenant que j’ai les bases, pourquoi ne pas proposer aux autres jeunes filles de pouvoir faire des vêtements adaptés à leur style, tout en faisant des économies ? », conclut la blogueuse. Alexandra de MboaWax, quant à elle, penche plus pour l’option Casa 93. On la retrouvera peut-être sur les bancs de la nouvelle école.
Tania fait désormais partie de ceux qui postent leurs propres tutoriels pour aider les débutants et fans de mode comme elle : « Maintenant que j’ai les bases, pourquoi ne pas proposer aux autres jeunes filles de pouvoir faire des vêtements adaptés à leur style, tout en faisant des économies ? », conclut la blogueuse. Alexandra de MboaWax, quant à elle, penche plus pour l’option Casa 93. On la retrouvera peut-être sur les bancs de la nouvelle école.
Bons plans cours de couture en Île-de-France
• CMA Paris (les Cours Municipaux d’Adultes de la Mairie de Paris) : cours du soir, toute l’année. Renseignements sur https://cma.paris.fr
• Les MJC : dans plusieurs départements, les maisons de jeunes et de la culture proposent des cours de couture pour 200 € en moyenne par an, renseignez-vous auprès de celles de votre département.
• CMA Paris (les Cours Municipaux d’Adultes de la Mairie de Paris) : cours du soir, toute l’année. Renseignements sur https://cma.paris.fr
• Les MJC : dans plusieurs départements, les maisons de jeunes et de la culture proposent des cours de couture pour 200 € en moyenne par an, renseignez-vous auprès de celles de votre département.
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