La locution arabe se dit « Rabbil Alamina ». Elle complète ici « Al-Hamdulillah » comme pour préciser la qualité de Dieu, Allah, qu'Il met en avant dans la sourate Fatiha. Car « Al-Hamdulillah » nous évoque deux noms de Dieu : « Al-Hamid », qui est Le Digne de louange puis « Allah ». Dieu est aussi le « Rabb ».
Le francophone devine « Al-Rabb », même si la règle de la langue arabe exige « Ar-Rabb ». Il faut retenir ici le souci de distinguer « Rabb » qui veut dire « seigneur » et « Ar-Rabb » qui veut dire « Dieu » car « Le Seigneur » est un attribut de Dieu ; un nom qu'on ne peut pas donner à un humain par exemple.
Au-delà de ce détail technique qui vaut pour d'autres attributs divins, le sens du mot « Rabb » est vaste, beaucoup plus vaste que ce qu'on entend par « Seigneur ». Nous allons en détailler, quatre aspects significatifs pour approcher ce qu'on sous-entend par le mot « Seigneur ».
Le francophone devine « Al-Rabb », même si la règle de la langue arabe exige « Ar-Rabb ». Il faut retenir ici le souci de distinguer « Rabb » qui veut dire « seigneur » et « Ar-Rabb » qui veut dire « Dieu » car « Le Seigneur » est un attribut de Dieu ; un nom qu'on ne peut pas donner à un humain par exemple.
Au-delà de ce détail technique qui vaut pour d'autres attributs divins, le sens du mot « Rabb » est vaste, beaucoup plus vaste que ce qu'on entend par « Seigneur ». Nous allons en détailler, quatre aspects significatifs pour approcher ce qu'on sous-entend par le mot « Seigneur ».
Le « Rabb » qui gouverne est unique à son poste
« Seigneur » et « Maître » sont les traductions les plus courantes de « Rabb ». On trouve parfois le mot « Souverain » qui reste dans le même ton. Mais « Rabb » vaut plus que tout ça. André Chouraqui, par exemple, ne traduit pas « Rabb ». Il le garde ainsi dans sa traduction : « Rabb des univers. »
« Rabb » comme Créateur est le premier sens qui entraîne les autres. Cette qualité fait que « Ar-Rabb » est l'attribut divin le plus proche de « Allah ». Dans la forme comme dans le fond, le mot « Ar-Rabb » est le nom de Dieu juste après « Allah », mais sur le fond aussi, « Ar-Rabb » se réfère à Celui qui crée avec soin, avec attention et avec amour. « Ar-Rabb » donne vie mais Il le fait toujours de manière généreuse.
« Ar-Rabb », le Seigneur, arrive dans la ligne du Créateur. Car la fonction de Seigneur est de veiller sur un domaine appelé seigneurie. Le seigneur gouverne sa seigneurie. Il la protège, la nourrit et affecte à chacun sa tache dans le fonctionnement de sa seigneurie. Puis le seigneur rend seul la justice dans sa seigneurie. Sa décision fait loi et n'est en rien révocable car il n'y a pas de recours contre lui.
Dans cette approche, « Ar-Rabb » a un pouvoir total sur Sa création. Droit de vie et droit de mort sur la totalité de la Création. C'est pourquoi on obéit à ce « Ar-Rabb ». On cherche à se rapprocher de Lui pour entrer dans Ses faveurs, synonyme de paix. On veut Le connaître, connaître ses priorités, afin de correspondre à Ses attentes, répondre à Ses exigences, sans contredire Sa volonté.
Le « Rabb » qui gouverne est unique à son poste, aimé et redouté à la fois. Celui qu'Il aime est sauvé et celui qu' Il punit n'a aucun recours. Ce « Rabb » est un censeur, un éducateur, un distributeur de science et de savoir. Il est un maître, un enseignant rempli d'amour pour ses élèves et très proche de chacun d'eux. « Ar-Rabb » est comparable à un coach personnel qui apporte à chacun la leçon dont il a besoin.
En plus de donner la vie, de gouverner le monde et d'apporter de la science et du savoir, « Ar-Rabb » est Le Soigneur, Celui qui fait des soins méticuleux, à la manière d'un jardinier attentionné qui soigne ses plantes. « Ar-Rabb » cultive l'humain, Il cultive la vie sur terre et veille à ce que chaque bouture ait ses chances de donner le meilleur d'elle-même.
« Ar-Rabb » est ici une figure de Père, un lien sacré par lequel il nous transmet la vie. Père puissant et protecteur, savant méticuleux et médecin consciencieux qui soigne, qui éduque avec tant d'amour et d'affection qu'on ne peut que l'aimer et chercher à être proche de Lui. À des tons variés, des nuances variables, toutes ces idées se mêlent dans le Rabb dans « Seigneur des mondes ».
« Rabb » comme Créateur est le premier sens qui entraîne les autres. Cette qualité fait que « Ar-Rabb » est l'attribut divin le plus proche de « Allah ». Dans la forme comme dans le fond, le mot « Ar-Rabb » est le nom de Dieu juste après « Allah », mais sur le fond aussi, « Ar-Rabb » se réfère à Celui qui crée avec soin, avec attention et avec amour. « Ar-Rabb » donne vie mais Il le fait toujours de manière généreuse.
« Ar-Rabb », le Seigneur, arrive dans la ligne du Créateur. Car la fonction de Seigneur est de veiller sur un domaine appelé seigneurie. Le seigneur gouverne sa seigneurie. Il la protège, la nourrit et affecte à chacun sa tache dans le fonctionnement de sa seigneurie. Puis le seigneur rend seul la justice dans sa seigneurie. Sa décision fait loi et n'est en rien révocable car il n'y a pas de recours contre lui.
Dans cette approche, « Ar-Rabb » a un pouvoir total sur Sa création. Droit de vie et droit de mort sur la totalité de la Création. C'est pourquoi on obéit à ce « Ar-Rabb ». On cherche à se rapprocher de Lui pour entrer dans Ses faveurs, synonyme de paix. On veut Le connaître, connaître ses priorités, afin de correspondre à Ses attentes, répondre à Ses exigences, sans contredire Sa volonté.
Le « Rabb » qui gouverne est unique à son poste, aimé et redouté à la fois. Celui qu'Il aime est sauvé et celui qu' Il punit n'a aucun recours. Ce « Rabb » est un censeur, un éducateur, un distributeur de science et de savoir. Il est un maître, un enseignant rempli d'amour pour ses élèves et très proche de chacun d'eux. « Ar-Rabb » est comparable à un coach personnel qui apporte à chacun la leçon dont il a besoin.
En plus de donner la vie, de gouverner le monde et d'apporter de la science et du savoir, « Ar-Rabb » est Le Soigneur, Celui qui fait des soins méticuleux, à la manière d'un jardinier attentionné qui soigne ses plantes. « Ar-Rabb » cultive l'humain, Il cultive la vie sur terre et veille à ce que chaque bouture ait ses chances de donner le meilleur d'elle-même.
« Ar-Rabb » est ici une figure de Père, un lien sacré par lequel il nous transmet la vie. Père puissant et protecteur, savant méticuleux et médecin consciencieux qui soigne, qui éduque avec tant d'amour et d'affection qu'on ne peut que l'aimer et chercher à être proche de Lui. À des tons variés, des nuances variables, toutes ces idées se mêlent dans le Rabb dans « Seigneur des mondes ».
La pluralité des mondes
Ce pluriel « des mondes » attire l'attention et suscite analyses pour savoir de quels autres mondes il s'agit. Un avis englobant est celui de René Guénon qui parle de « monde manifesté » et d'un autre « monde non manifesté » qui existent en parallèle. Le premier est le nôtre, la dounia, fait de matière d'énergie, d'espace et de temps. L'autre serait hors de portée de la conceptualisation humaine.
Sur la même longueur se situe l'idée d'un premier monde qui concerne la vie ici-bas, la dounia, et un autre qui serait la vie après la mort, lakhira. Monde matériel et monde spirituel. Chacun avec ses réalités, ses lois et principes. L'être humain, en tant qu'entité, est à la jonction de ces mondes par sa nature duale ; son entité génétique (corps) est de dounia et son entité spirituelle (âme) de lakhira.
L'apparition de cette pluralité des mondes, dès le premier verset de la Fatiha, indique l'importance du sujet qui est malheureusement peu connu dans l'islam orthodoxe. La mystique en offre des poignets. Ils sont complexes à saisir parce qu'ils font basculer dans le domaine du rêve. On parle alors du monde onirique où, pour être perceptible par l'humain, il faut passer par un langage symbolique.
La réalité des expériences oniriques, pour le commun d'entre nous, est la preuve de la pluralité des mondes du verset 1. Cela fonde la légitimité de la science de l'interprétation des rêves. Une idée que le Coran déploie sans laisser de place au doute en faisant de l'interprétation des rêves un don de Dieu offert au Prophète Joseph (paix et bénédictions sur lui). En psychanalyse moderne ce monde est un outil thérapeutique.
La spiritualité occidentale parle de « dimensions » où l'existence est décrite selon les mêmes termes que les mystiques de l'islam. La physique quantique vient ici à notre secours pour tenter de combler le vide de science en islam sur le sujet. Car, interrogé sur la nature de l'âme, le Prophète promit d'y répondre en comptant sur la révélation coranique. Et la réponse reçue a de quoi nous interroger : « Et ils t'interrogent au sujet de l'âme, - Dis: "l'âme relève de l'Ordre de mon Seigneur". Et on ne vous a donné que peu de connaissance. » (sourate 17, verset 85)
Personnellement, il me suffit de paraphraser le Coran sur ce sujet des dimensions de l'existence en disant que Dieu nous « a donné peu de connaissance » sur ce sujet. Et cela vaut pour le monde des djinns, le Cosmos, les mondes extraterrestres.
Sur la même longueur se situe l'idée d'un premier monde qui concerne la vie ici-bas, la dounia, et un autre qui serait la vie après la mort, lakhira. Monde matériel et monde spirituel. Chacun avec ses réalités, ses lois et principes. L'être humain, en tant qu'entité, est à la jonction de ces mondes par sa nature duale ; son entité génétique (corps) est de dounia et son entité spirituelle (âme) de lakhira.
L'apparition de cette pluralité des mondes, dès le premier verset de la Fatiha, indique l'importance du sujet qui est malheureusement peu connu dans l'islam orthodoxe. La mystique en offre des poignets. Ils sont complexes à saisir parce qu'ils font basculer dans le domaine du rêve. On parle alors du monde onirique où, pour être perceptible par l'humain, il faut passer par un langage symbolique.
La réalité des expériences oniriques, pour le commun d'entre nous, est la preuve de la pluralité des mondes du verset 1. Cela fonde la légitimité de la science de l'interprétation des rêves. Une idée que le Coran déploie sans laisser de place au doute en faisant de l'interprétation des rêves un don de Dieu offert au Prophète Joseph (paix et bénédictions sur lui). En psychanalyse moderne ce monde est un outil thérapeutique.
La spiritualité occidentale parle de « dimensions » où l'existence est décrite selon les mêmes termes que les mystiques de l'islam. La physique quantique vient ici à notre secours pour tenter de combler le vide de science en islam sur le sujet. Car, interrogé sur la nature de l'âme, le Prophète promit d'y répondre en comptant sur la révélation coranique. Et la réponse reçue a de quoi nous interroger : « Et ils t'interrogent au sujet de l'âme, - Dis: "l'âme relève de l'Ordre de mon Seigneur". Et on ne vous a donné que peu de connaissance. » (sourate 17, verset 85)
Personnellement, il me suffit de paraphraser le Coran sur ce sujet des dimensions de l'existence en disant que Dieu nous « a donné peu de connaissance » sur ce sujet. Et cela vaut pour le monde des djinns, le Cosmos, les mondes extraterrestres.
L'existence des extraterrestres en débat
Ce type de savoirs, confinés aux cercles mystiques musulmans, est distillé par les séries télé sous la forme de fictions pour enfants. « Dieu est-il le Rabb du monde extra-terrestre ? » serait saugrenue il y a vingt ans mais une question normale pour nos enfants. Ils savent que nous, les humains, sommes un peu extraterrestres, puisque « venus du Paradis pour coloniser la terre » sur ordre de Dieu.
En dehors de la littérature mystique, la complexité des dimensions, la pluralité des mondes, occupe une belle part de la littérature de l'Américaine Dolorès Cannon. Ceux qui s'intéressent à ce sujet ne s'ennuieront pas avec la série Convoluted universe. On les trouve désormais en français sous le titre Les Arcanes de l'Univers chez Be Light Editions.
En France, on trouve aussi les travaux du géobiologue Yann Lipnick qui a mis au point tout un code de communication avec des êtres d'autres dimensions qu'il appelle « êtres de la nature ». Méthode enseignée en stages et dans ses livres comme Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux ou Présences invisibles, Gardiennes de la terre.
Dans cette voie de transcendance des dimensions, la Française Anne Givaudan s'impose avec un bon nombre d'ouvrages précurseurs ; Le voyage astral en trame ou en toile de fond. Et sur le plan du témoignage, le livre 0, 001 % de Marc Auburn est un OVNI comme le titre l'annonce bien.
Que Dieu accepte notre jeûne. Qu'Il nous pardonne nos manquements. Que Sa guidance oriente notre expérience de Dounia et nous rapproche de tout ce qui nous rapproche de Lui. Paix et bénédiction sur le Prophète de l'islam et tous ceux qui l'aiment. Rendez-vous dans nos dou’as à l'heure de l'iftar.
Lire aussi :
Al-Hamdulilah : le premier verset de la sourate Fatiha analysé
L'importance du chiffre 7 dans la Fatiha
Les quatorze noms de la sourate Fatiha
La structure générale de la sourate Fatiha : le pacte
Au nom de Dieu, bismillah - La basmala de tout les débuts
Comment la première édition du Coran est née
La révélation de la sourate Fatiha
L'interruption de la Révélation du Coran
Comment je lis le Coran pendant le Ramadan
Les cinq modes de la Révélation coranique
La Révélation du Coran : quand Dieu nous parle
Islam et arabité : une vision de la nation islamique
Dhikr, dou'a, salat : prier Dieu en arabe
Un Ramadan de Fatihalogie
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En France, on trouve aussi les travaux du géobiologue Yann Lipnick qui a mis au point tout un code de communication avec des êtres d'autres dimensions qu'il appelle « êtres de la nature ». Méthode enseignée en stages et dans ses livres comme Connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux ou Présences invisibles, Gardiennes de la terre.
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