Depuis l'annonce, fin janvier, à la Maison Blanche du soi-disant plan de paix ou deal du siècle pour régler le conflit israélo-palestinien, les réactions internationales n'ont pas tardé, oscillant entre un soutien officiel de beaucoup de pays, et un refus populaire.
Le plan proposé par le président américain ne constitue ni un tournant historique, ni plus un deal du siècle. C'est un plan Trump-Netanyahou, un plan des colons, dicté par des agresseurs, qu'on ne peut pas nommer « plan de paix » pour au moins dix raisons.
Premièrement, un plan de paix se prépare et se négocie avec des partenaires, entre les parties en conflit ; il n'impose pas une solution unilatérale. Or, les Palestiniens n'ont ni été informés, ni été consultés, ni été invités.
Deuxièmement, une paix est basée sur la défense de la justice et des droits d'un peuple occupé, non sur l'apartheid et la colonisation, sur la poursuite de l'occupation, de la domination israélienne sur une grande partie de la Cisjordanie, et de l'annexion de la vallée du Jourdain.
Troisièmement, un plan de paix se base sur le droit international et les résolutions des Nations Unies, et non sur la domination et la privation d'un peuple de ses terres et de ses droits les plus fondamentaux.
Quatrièmement, les Etats-Unis n'est pas un médiateur neutre ou objectif pour proposer une solution à un conflit qui dure.
Cinquièmement, ce plan a été précédé par des décisions en faveur des Israéliens, comme le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem, signant la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël.
Sixièmement, ce plan est marqué par l'alignement américain sur les exigences israéliennes, Donald Trump ayant choisi d'entériner tous les faits accomplis israéliens sans prendre en considération les revendications et les aspirations de peuple palestinien sous occupation depuis plus de 72 ans.
Septièmement, ce plan ne parle jamais d'un vrai Etat palestinien libre et indépendant mais seulement d'un archipel d'une demi-douzaine de « cantons » palestiniens séparés par des zones de territoires israéliens et reliés entre eux par une douzaine de ponts ou de tunnels. En plus, cet Etat palestinien à naître - pas avant quatre ans, et seulement si les conditions fixées par le plan seront acceptées - n'aurait jamais Jérusalem comme capitale de la Palestine ou des deux Etats, mais la capitale indivisible d'Israël seul.
Huitièmement, ce plan n'évoque jamais le sort de plus de six millions réfugiés palestiniens toujours exilés dans des pays arabes voisins ou dans d'autres pays du monde, un plan qui nie totalement le droit au retour, un droit assuré par les résolutions 181 et 242 des Nations Unies.
Neuvièmement, ce plan ne trace pas les frontières ni d'Israël, ni du futur Etat palestinien morcelé. C'est un plan qui ne règle donc pas un conflit, mais il participe à le maintenir.
Dixièmement, ce plan néglige les accords de paix d'Oslo et exclut la solution à deux Etats.
Le plan proposé par le président américain ne constitue ni un tournant historique, ni plus un deal du siècle. C'est un plan Trump-Netanyahou, un plan des colons, dicté par des agresseurs, qu'on ne peut pas nommer « plan de paix » pour au moins dix raisons.
Premièrement, un plan de paix se prépare et se négocie avec des partenaires, entre les parties en conflit ; il n'impose pas une solution unilatérale. Or, les Palestiniens n'ont ni été informés, ni été consultés, ni été invités.
Deuxièmement, une paix est basée sur la défense de la justice et des droits d'un peuple occupé, non sur l'apartheid et la colonisation, sur la poursuite de l'occupation, de la domination israélienne sur une grande partie de la Cisjordanie, et de l'annexion de la vallée du Jourdain.
Troisièmement, un plan de paix se base sur le droit international et les résolutions des Nations Unies, et non sur la domination et la privation d'un peuple de ses terres et de ses droits les plus fondamentaux.
Quatrièmement, les Etats-Unis n'est pas un médiateur neutre ou objectif pour proposer une solution à un conflit qui dure.
Cinquièmement, ce plan a été précédé par des décisions en faveur des Israéliens, comme le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem, signant la reconnaissance par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël.
Sixièmement, ce plan est marqué par l'alignement américain sur les exigences israéliennes, Donald Trump ayant choisi d'entériner tous les faits accomplis israéliens sans prendre en considération les revendications et les aspirations de peuple palestinien sous occupation depuis plus de 72 ans.
Septièmement, ce plan ne parle jamais d'un vrai Etat palestinien libre et indépendant mais seulement d'un archipel d'une demi-douzaine de « cantons » palestiniens séparés par des zones de territoires israéliens et reliés entre eux par une douzaine de ponts ou de tunnels. En plus, cet Etat palestinien à naître - pas avant quatre ans, et seulement si les conditions fixées par le plan seront acceptées - n'aurait jamais Jérusalem comme capitale de la Palestine ou des deux Etats, mais la capitale indivisible d'Israël seul.
Huitièmement, ce plan n'évoque jamais le sort de plus de six millions réfugiés palestiniens toujours exilés dans des pays arabes voisins ou dans d'autres pays du monde, un plan qui nie totalement le droit au retour, un droit assuré par les résolutions 181 et 242 des Nations Unies.
Neuvièmement, ce plan ne trace pas les frontières ni d'Israël, ni du futur Etat palestinien morcelé. C'est un plan qui ne règle donc pas un conflit, mais il participe à le maintenir.
Dixièmement, ce plan néglige les accords de paix d'Oslo et exclut la solution à deux Etats.
Ni Trump, ni tous les dirigeants du monde n'ont compris les aspirations du peuple palestinien
Ce plan, loin de chercher à ouvrir un chemin vers la paix, est un plan qui enterre la paix, synonyme de scandale du siècle, ou de vol du siècle, voire l'arnaque du siècle qui vise à liquider la cause palestinienne.
Mon message est celui de tout un peuple sous occupation et sous blocus. Mon message à Donald Trump qui pense faire une initiative historique : Qui êtes-vous pour imposer une paix coloniale à un peuple ? Qui êtes-vous pour demander à un peuple indigène de céder ses terres, ses racines ou ses droits ?
Vous pensez acheter les Palestiniens avec 50 milliards de dollars pris de quelques pays traîtres à la cause palestinienne mais vous avez oublié que la Palestine n'est pas à vendre.
Vous ou vos conseillers ont-ils eu le courage de visiter les villages sous le pied du mur, ou de traverser les routes comme le font les milliers de Palestiniens devant les barrages militaires israéliens ? Avez-vous visité les territoires de 1948 pour constater la discrimination contre les citoyens arabes, ou la bande de Gaza, la plus grand prison au monde ?
La place de votre scandaleux plan est dans la poubelle de l'Histoire.
Peut-être vous avez profité de la division interpalestinienne et de la complicité de beaucoup de pays pour essayer d'imposer ce plan. Sachez qu'il est impossible pour n'importe quel Palestinien d'accepter de ne pas avoir un Etat palestinien libre avec Jérusalem comme capitale.
Notre message clair et précis à Donald Trump et aux dirigeants du monde entier qui ont salué ce plan : lisez bien l'histoire du peuple palestinien dont vous n'avez rien compris, les Palestiniens depuis sont et seront toujours attachés à leur terre et à leur Palestine, malgré tous les crimes commis par Israël.
Si vous faites peur à beaucoup de pays qui ont accepté vos plans et vos lois, notre peuple n'a pas peur, c'est un peuple courageux et digne qui a choisi de résister et de rester attaché à sa terre de Palestine.
Si vous voulez vraiment la paix, il faut mettre fin à la colonisation, à l'apartheid, à l'occupation, à l'humiliation, au blocus inhumain de la bande de Gaza. Si vous vous voulez la paix, vous devez comprendre le peuple palestinien qui n'a pas dit encore son dernier mot face à votre arnaque du siècle.
Si vous pensez imposer par la force votre plan de recul de la paix durable, vous avez tort. La paix passera avant tout par la justice et par l'application du droit international, mais surtout par la compréhension des aspirations de notre peuple qui passe par la création d'un Etat souverain.
*****
Ziad Medoukh est professeur et directeur du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza.
Lire aussi :
Israël - Palestine : la Ligue arabe affirme son opposition au plan américain
Pourquoi le « plan de paix » de Trump au Proche-Orient n'a aucun avenir
Lettre à Emmanuel Macron : Le temps n'est-il pas venu pour que la France reconnaisse l'Etat de Palestine ?
Mon message est celui de tout un peuple sous occupation et sous blocus. Mon message à Donald Trump qui pense faire une initiative historique : Qui êtes-vous pour imposer une paix coloniale à un peuple ? Qui êtes-vous pour demander à un peuple indigène de céder ses terres, ses racines ou ses droits ?
Vous pensez acheter les Palestiniens avec 50 milliards de dollars pris de quelques pays traîtres à la cause palestinienne mais vous avez oublié que la Palestine n'est pas à vendre.
Vous ou vos conseillers ont-ils eu le courage de visiter les villages sous le pied du mur, ou de traverser les routes comme le font les milliers de Palestiniens devant les barrages militaires israéliens ? Avez-vous visité les territoires de 1948 pour constater la discrimination contre les citoyens arabes, ou la bande de Gaza, la plus grand prison au monde ?
La place de votre scandaleux plan est dans la poubelle de l'Histoire.
Peut-être vous avez profité de la division interpalestinienne et de la complicité de beaucoup de pays pour essayer d'imposer ce plan. Sachez qu'il est impossible pour n'importe quel Palestinien d'accepter de ne pas avoir un Etat palestinien libre avec Jérusalem comme capitale.
Notre message clair et précis à Donald Trump et aux dirigeants du monde entier qui ont salué ce plan : lisez bien l'histoire du peuple palestinien dont vous n'avez rien compris, les Palestiniens depuis sont et seront toujours attachés à leur terre et à leur Palestine, malgré tous les crimes commis par Israël.
Si vous faites peur à beaucoup de pays qui ont accepté vos plans et vos lois, notre peuple n'a pas peur, c'est un peuple courageux et digne qui a choisi de résister et de rester attaché à sa terre de Palestine.
Si vous voulez vraiment la paix, il faut mettre fin à la colonisation, à l'apartheid, à l'occupation, à l'humiliation, au blocus inhumain de la bande de Gaza. Si vous vous voulez la paix, vous devez comprendre le peuple palestinien qui n'a pas dit encore son dernier mot face à votre arnaque du siècle.
Si vous pensez imposer par la force votre plan de recul de la paix durable, vous avez tort. La paix passera avant tout par la justice et par l'application du droit international, mais surtout par la compréhension des aspirations de notre peuple qui passe par la création d'un Etat souverain.
*****
Ziad Medoukh est professeur et directeur du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza.
Lire aussi :
Israël - Palestine : la Ligue arabe affirme son opposition au plan américain
Pourquoi le « plan de paix » de Trump au Proche-Orient n'a aucun avenir
Lettre à Emmanuel Macron : Le temps n'est-il pas venu pour que la France reconnaisse l'Etat de Palestine ?