L’armée algérienne a libéré mardi, 17 touristes dont dix autrichiens, six allemands et un suisse qui étaient détenus en otage dans le Sahara algérien depuis deux mois. Cette libération est le résultat d’une vaste opération de recherche menée par l’armée algérienne sur une superficie grande comme la France. Un important dispositif de recherche avait été mis en place depuis quelques semaines avec des avions, des hélicoptères munis de détecteur de chaleur qui ont parcouru la région aidés d’une caravane d’hommes à dos de chameau.
Selon l’AFP, ces otages étaient aux mains du « Groupe salafiste pour la prédication et le combat d'Hassan Hattab », une organisation considérée proche de la mouvance Al-Qaïda. La semaine dernière, un responsable militaire algérien, cité par un hebdomadaire suisse, a fait savoir que les ravisseurs avaient adressé trois demandes de rançons aux autorités militaires algériennes et à la police.
La même semaine, les autorités algériennes avaient annoncé, être en contact avec des combattants soupçonnés de détenir des otages. Le gouvernement est ensuite revenu sur ces propos expliquant qu’il n’était en contact avec aucun groupe et qu’il n’avait aucune négociation en cours.
Un enlèvement sous le signe du banditisme
Les touristes ont disparu dans le triangle Ouargla (800 km au sud d’Alger), Djanet et Tamanrasset (1900 km au Sud), une zone où sévit le grand banditisme. Selon Daniela Stoffel, porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères, les touristes auraient pu tomber sur des contrebandiers. Le trafic de cigarettes et de drogue est florissant de part et d’autre des frontières de l’Algérie avec la Libye et le Niger. Mais selon la revue suisse « L'Hebdo », « les touristes ne sont pas retenus par un groupe inconnu mais par un bandit notoire, Mokhtar Belmokhtar, un spécialiste de la contrebande de voitures, d'armes et de cigarettes bien connu des autorités. »
Avec la libération de ces 17 touristes, il reste désormais 15 touristes disparus en Algérie.