Les relations diplomatiques entre le Canada et l’Arabie Saoudite sont au plus bas depuis que Riyad a rappelé son ambassadeur au Canada et a expulsé l’ambassadeur canadien en service dans le royaume. À l’origine de la crise diplomatique sans précédent, les graves préoccupations formulées vendredi 3 août par Affaires mondiales Canada, le ministère des Affaires étrangères, après l’arrestation de militants des droits de la femme en Arabie Saoudite, à l'instar de celle de Samar Badawi, sœur de Raid Badawi, blogueur saoudien en prison depuis 2012 pour « insulte à l’islam ».
Outre les craintes, Affaires mondiales Canada a également formulé un appel à une « libération immédiate » des activistes et militants. Des propos que Riyad a perçus comme une « ingérence ». Le diplomate canadien a dès lors été étiqueté comme persona non grata à qui le gouvernement saoudien a donné 24 heures pour quitter le pays.
L'Arabie Saoudite a également annoncé un gel de « toutes nouvelles transactions concernant le commerce et les investissements » entre les deux pays et la suspension de ses programmes de bourses universitaires pour ses ressortissants au Canada, indiquant qu'elle va relocaliser des milliers d’étudiants déjà sur place - 7 000 selon les estimations - hors du pays.
L’Arabie Saoudite « n’acceptera d’aucun pays une ingérence dans ses affaires intérieures ou des diktats imposés », a insisté le ministère des Affaires étrangères du royaume via Twitter. Elle qualifie de « regrettable que les mots "libération immédiate" figurent dans le communiqué canadien », un discours « inacceptable », selon le ministre.
Lors de la cérémonie d’ouverture d’une conférence sur l’égalité des sexes à Vancouver lundi 6 août, la ministre des Affaires étrangères canadienne, Chrystia Freeland, a tenu à mettre les choses au clair « pour tout le monde ». En faisant référence à la crise avec Riyad, elle a martelé que « le Canada défendra toujours les droits humains au Canada et dans le reste du monde. (…) L’engagement du Canada à mettre les droits humains au centre de notre politique étrangère a attiré l’attention ces derniers jours ».
Outre l'arrestation de Samar Badawi, une douzaine de militantes parmi lesquelles des activistes connus pour leurs engagements en faveur des droits des femmes ont été placées en détention depuis le mois de mai 2018.
Mise à jour jeudi 9 août : Selon le Financial Times, l'Arabie saoudite, est allée jusqu'à décider de céder immédiatement tous ses actifs canadiens (actions, obligations, dépôts) canadiens, « quel qu'en soit le coût ». Déterminée à obtenir des excuses du Canada, elle a également mis fin aux programmes de traitement médicaux de ses citoyens au Canada.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a refusé de présenter des excuses. « Les Canadiens s’attendent à ce que leur gouvernement parle clairement, fermement, mais poliment en faveur des droits humains partout dans le monde, et nous allons continuer de le faire », a-t-il lancé mercredi.
Lire aussi :
Arabie Saoudite : Mohammed Ben Salmane et l’invention de la tradition
Outre les craintes, Affaires mondiales Canada a également formulé un appel à une « libération immédiate » des activistes et militants. Des propos que Riyad a perçus comme une « ingérence ». Le diplomate canadien a dès lors été étiqueté comme persona non grata à qui le gouvernement saoudien a donné 24 heures pour quitter le pays.
L'Arabie Saoudite a également annoncé un gel de « toutes nouvelles transactions concernant le commerce et les investissements » entre les deux pays et la suspension de ses programmes de bourses universitaires pour ses ressortissants au Canada, indiquant qu'elle va relocaliser des milliers d’étudiants déjà sur place - 7 000 selon les estimations - hors du pays.
L’Arabie Saoudite « n’acceptera d’aucun pays une ingérence dans ses affaires intérieures ou des diktats imposés », a insisté le ministère des Affaires étrangères du royaume via Twitter. Elle qualifie de « regrettable que les mots "libération immédiate" figurent dans le communiqué canadien », un discours « inacceptable », selon le ministre.
Lors de la cérémonie d’ouverture d’une conférence sur l’égalité des sexes à Vancouver lundi 6 août, la ministre des Affaires étrangères canadienne, Chrystia Freeland, a tenu à mettre les choses au clair « pour tout le monde ». En faisant référence à la crise avec Riyad, elle a martelé que « le Canada défendra toujours les droits humains au Canada et dans le reste du monde. (…) L’engagement du Canada à mettre les droits humains au centre de notre politique étrangère a attiré l’attention ces derniers jours ».
Outre l'arrestation de Samar Badawi, une douzaine de militantes parmi lesquelles des activistes connus pour leurs engagements en faveur des droits des femmes ont été placées en détention depuis le mois de mai 2018.
Mise à jour jeudi 9 août : Selon le Financial Times, l'Arabie saoudite, est allée jusqu'à décider de céder immédiatement tous ses actifs canadiens (actions, obligations, dépôts) canadiens, « quel qu'en soit le coût ». Déterminée à obtenir des excuses du Canada, elle a également mis fin aux programmes de traitement médicaux de ses citoyens au Canada.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a refusé de présenter des excuses. « Les Canadiens s’attendent à ce que leur gouvernement parle clairement, fermement, mais poliment en faveur des droits humains partout dans le monde, et nous allons continuer de le faire », a-t-il lancé mercredi.
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