La crise politique s'aggrave en Egypte. Ce sont au moins 72 personnes issues du camp des pro-Morsi qui ont perdu la vie lors d’affrontements avec les forces de sécurité au Caire, samedi 27 juillet, à l'issue d'une manifestation des Frères musulmans qui a viré au drame. Ces derniers ont dénoncé le massacre « inhumain » des leurs par l'armée, qui déclare avoir fait uniquement usage de gaz lacrymogène alors que les manifestants ont été tués par balles.
Les nouvelles autorités désignées par l'armée se sont déclarées « attristé par l'effusion de sang » mais ont menacé de prendre des « mesures décisives et fermes » contre les manifestants qui réclament le retour du président destitué Mohamed Morsi en cas de « dépassement de leur droit d'expression ».
Quelques jours plus tôt, le 24 juillet, le général Abdel Fattah al-Sissi, le chef de l'armée égyptienne, avait appelé la population à descendre dans la rue pour lui « donner mandat » à « en finir avec le terrorisme » des Frères musulmans, soutenant que le peuple « souhaite une stabilisation sous la protection de l'armée ». Les militaires invoquent ainsi publiquement l'argument du « terrorisme » pour légitimer tout massacre des Frères musulmans. Une prise de position scandaleuse qui aggrave les tensions dans le pays.
Les pro-Morsi ont condamné l'« appel à la guerre civile » lancé par l'armée. L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch fustige un « mépris criminel » des autorités « pour la vie humaine », dénonçant « une volonté choquante de la part de la police et de certains politiques de faire monter d'un cran la violence contre les manifestants pro-Morsi ».
Malgré la forte répression dont ils sont victimes, les partisans des Frères musulmans restent déterminés. Ils ont appelé à une manifestation massive mardi 30 juillet. « Nous appelons (...) à une marche mardi d'un million de personnes sous le slogan "Les martyrs du coup d'Etat" », a annoncé dans un communiqué une coalition de groupes islamistes pro-Morsi.
De nouvelles confrontations sont à craindre. Cette situation inquiète la communauté internationale. La représentante de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, est arrivée en Egypte dimanche. Elle doit rencontrer toutes les parties : le gouvernement intérimaire et les Frères musulmans. Une délégation de l'Union africaine est aussi arrivée au Caire. Elle doit y séjourner jusqu'au 5 août.
Plus de 300 personnes ont perdu la vie depuis les manifestations monstres qui ont mené à la destitution de Mohamed Morsi par l’armée le 3 juillet. L’ancien président se trouve actuellement en détention préventive.
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