© Kinescope Film / Christopher Behrmann
« J’aime ma famille, mes traditions. Je ne suis juste pas toujours d’accord avec les règles. » C’est le paradoxe qui traverse Elaha, une jeune femme allemande d’origine kurde irakienne de 22 ans qui, à quelques semaines de son mariage avec Nasim, cherche à tout prix à faire reconstruire son hymen, aussi appelée hyménoplastie, dans l’idée (fausse) de pouvoir restaurer sa virginité. Une garantie fragile dans les faits car l’hymen est une fine membrane élastique située près de l’orifice du vagin et qui peut se rompre en dehors de tout rapport sexuel ou qui peut ne pas saigner au premier rapport contrairement à des croyances très répandues.
Toujours est-il qu’Elaha (interprétée par Bayan Layla) est issue d’une culture qui considère l’intégrité de l’hymen comme symbole de la virginité d’une femme. A côté de l’hyménoplastie, très coûteuse, lui sont d’ailleurs proposées des capsules de faux sang, à placer dans le vagin pour la nuit de noces pour simuler la perte de sang… Mais, au fur et à mesure de ses recherches, la jeune femme, indépendante dans l’âme, s’interroge sur les raisons profondes qui l’obligent à s’engager, dans un élan désespéré, dans une telle quête. Pour « l’honneur », ses parents, son futur époux, sa communauté… autant de poids dont elle constatera que les femmes, à l’opposé de la gente masculine, ne peuvent faire fi, au risque de provoquer a minima une rupture douloureuse avec leurs familles et leur milieu.
« Je ne pensais pas en faire un film un jour. Mais il a toujours été très important pour moi de raconter une histoire qui porte sur le corps des femmes, sur le fait que les femmes sont soumises à des règles différentes de celles des hommes », en l’occurrence ici sur la notion de « pureté », fait savoir la réalisatrice Milena Aboyan, pour qui Elaha est son premier long-métrage.
L’histoire d’Elaha « n'est qu'une infime facette de ce à quoi nous, les femmes, sommes exposées indépendamment de notre origine, de notre religion ou de notre culture – nos corps sont observés, évalués et contrôlés depuis des siècles. C'est pourquoi je dois souligner que le problème d'Elaha ne peut être réduit à son origine ou même à ses traditions et doit être considéré de manière universelle. Parce que la racine de son problème se trouve dans le patriarcat, qui a été considéré comme un ordre social évident dans l'histoire de l'humanité », affirme celle qui se dit « préoccupée par l’idée d'éclairer, d'identifier et de briser ce système de domination ». Ce que Milena Aboyan parvient à faire avec délicatesse au travers de ce sujet sensible.
Toujours est-il qu’Elaha (interprétée par Bayan Layla) est issue d’une culture qui considère l’intégrité de l’hymen comme symbole de la virginité d’une femme. A côté de l’hyménoplastie, très coûteuse, lui sont d’ailleurs proposées des capsules de faux sang, à placer dans le vagin pour la nuit de noces pour simuler la perte de sang… Mais, au fur et à mesure de ses recherches, la jeune femme, indépendante dans l’âme, s’interroge sur les raisons profondes qui l’obligent à s’engager, dans un élan désespéré, dans une telle quête. Pour « l’honneur », ses parents, son futur époux, sa communauté… autant de poids dont elle constatera que les femmes, à l’opposé de la gente masculine, ne peuvent faire fi, au risque de provoquer a minima une rupture douloureuse avec leurs familles et leur milieu.
« Je ne pensais pas en faire un film un jour. Mais il a toujours été très important pour moi de raconter une histoire qui porte sur le corps des femmes, sur le fait que les femmes sont soumises à des règles différentes de celles des hommes », en l’occurrence ici sur la notion de « pureté », fait savoir la réalisatrice Milena Aboyan, pour qui Elaha est son premier long-métrage.
L’histoire d’Elaha « n'est qu'une infime facette de ce à quoi nous, les femmes, sommes exposées indépendamment de notre origine, de notre religion ou de notre culture – nos corps sont observés, évalués et contrôlés depuis des siècles. C'est pourquoi je dois souligner que le problème d'Elaha ne peut être réduit à son origine ou même à ses traditions et doit être considéré de manière universelle. Parce que la racine de son problème se trouve dans le patriarcat, qui a été considéré comme un ordre social évident dans l'histoire de l'humanité », affirme celle qui se dit « préoccupée par l’idée d'éclairer, d'identifier et de briser ce système de domination ». Ce que Milena Aboyan parvient à faire avec délicatesse au travers de ce sujet sensible.
Elaha, de Milena Aboyan
Avec Bayan Layla, Derya Dilber, Derya Durmaz
Allemagne, 1h50
Sortie en salles le 7 février 2024
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