Les élections du CFCM en juin 2011 compromises par les positions de l'UOIF et de la FNGMP.
Les élections du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui se dérouleront les 5 et 19 juin prochain, sont de plus en plus compromises après la défection de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) et de la Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris (FNGMP). L’une des raisons avancées : l’absence d’une réforme de la loi électorale, aujourd’hui basée sur les surfaces au m² des mosquées qui déterminent la représentation des fédérations au sein du CFCM et de ses antennes régionales.
Un système qui sème « la zizanie et les conflits » dans les lieux de culte et qui créent « un état de division sans précédent » de la communauté, selon Fouad Alaoui. Lors de son allocution au 28e Salon du Bourget, le président de l’UOIF a réitéré sa déception du CFCM, qualifié « d’outil pour exacerber les particularismes » ethnico-culturels. « Nous refusons de participer à un processus qui creusent le fossé entre les musulmans et les responsables de mosquées », avait-il alors conclu.
L’annonce de leur non-participation déstabilise particulièrement le Rassemblement des musulmans de France (RMF), dont le président du CFCM, Mohamed Moussaoui est issu. « On ne peut que regretter leur décision. On espère qu’ils puissent revenir sur celle-ci qui est préjudiciable pour la représentation du culte musulman », nous déclare Anouar Kbibech, président du RMF.
De nombreuses voix s’élèvent désormais pour demander un report des élections à une date ultérieure… mais à la condition sine qua non qu’une réforme soit adoptée auparavant, ce qui semble au demeurant impossible au vu de la lenteur habituelle des processus décisionnels du CFCM.
Un système qui sème « la zizanie et les conflits » dans les lieux de culte et qui créent « un état de division sans précédent » de la communauté, selon Fouad Alaoui. Lors de son allocution au 28e Salon du Bourget, le président de l’UOIF a réitéré sa déception du CFCM, qualifié « d’outil pour exacerber les particularismes » ethnico-culturels. « Nous refusons de participer à un processus qui creusent le fossé entre les musulmans et les responsables de mosquées », avait-il alors conclu.
L’annonce de leur non-participation déstabilise particulièrement le Rassemblement des musulmans de France (RMF), dont le président du CFCM, Mohamed Moussaoui est issu. « On ne peut que regretter leur décision. On espère qu’ils puissent revenir sur celle-ci qui est préjudiciable pour la représentation du culte musulman », nous déclare Anouar Kbibech, président du RMF.
De nombreuses voix s’élèvent désormais pour demander un report des élections à une date ultérieure… mais à la condition sine qua non qu’une réforme soit adoptée auparavant, ce qui semble au demeurant impossible au vu de la lenteur habituelle des processus décisionnels du CFCM.
Le RMF rejette la proposition
Quand bien même n’est souhaité qu’un simple report, cette option n’est pas encore envisagée à l’heure actuelle par le bureau exécutif du CFCM. « Le RMF est en tous cas pour le maintien de ces élections en temps et en heure parce que derrière, il en va de la crédibilité de l’institution aux yeux des musulmans et des pouvoirs publics », indique M. Kbibech.
« L’UOIF avance l’argument de l’absence d’une réforme. M. Alaoui était chargé des réformes et de la prospective et aujourd’hui, paradoxalement, c’est lui qui déplore la situation. (…) Je pense que l’unité des musulmans de France est de conserver des positions communes et de ne pas prendre de décisions unilatérales sans que le CFCM reçoive un minimum d’information puisque nous avons appris la position de l’UOIF que par un communiqué », ajoute-t-il.
L’UOIF se défend de ne pas avoir émis de propositions. « Personne au sein du CFCM ne trouvait le temps d’en discuter », nous glisse Lhaj Thami Breze. Le président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) Ile-de-France ne compte d’ailleurs pas se proposer pour un nouveau mandat.
« L’UOIF avance l’argument de l’absence d’une réforme. M. Alaoui était chargé des réformes et de la prospective et aujourd’hui, paradoxalement, c’est lui qui déplore la situation. (…) Je pense que l’unité des musulmans de France est de conserver des positions communes et de ne pas prendre de décisions unilatérales sans que le CFCM reçoive un minimum d’information puisque nous avons appris la position de l’UOIF que par un communiqué », ajoute-t-il.
L’UOIF se défend de ne pas avoir émis de propositions. « Personne au sein du CFCM ne trouvait le temps d’en discuter », nous glisse Lhaj Thami Breze. Le président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) Ile-de-France ne compte d’ailleurs pas se proposer pour un nouveau mandat.
Un accord FNGMP-RMF non conclu
Anouar Kbibech, président de RMF
Du côté de la FNGMP, proche du pouvoir algérien, l’unité des musulmans semble davantage un prétexte pour expliquer leur défection. La Grande Mosquée de Paris a en effet exigé la présidence de plusieurs régions, sept à huit selon certaines sources mais n’a vraisemblablement pas trouvé un terrain d’entente avec le RMF.
« On a proposé qu’il y ait une discussion globale avec l’ensemble des composantes et pas seulement la GMP pour voir là où ça avait du sens que telle ou telle fédération puisse prendre des présidences. Là aussi, leur décision (de ne pas participer aux élections, ndlr) est une démarche unilatérale », fait savoir M. Kbibech.
« On a proposé qu’il y ait une discussion globale avec l’ensemble des composantes et pas seulement la GMP pour voir là où ça avait du sens que telle ou telle fédération puisse prendre des présidences. Là aussi, leur décision (de ne pas participer aux élections, ndlr) est une démarche unilatérale », fait savoir M. Kbibech.
Un report jugé « illégal »
« Un report de l’élection mettrait l’institution dans l’illégalité », déclare M. Moussaoui, qui propose de continuer à « travailler ensemble sur une réforme du mode de scrutin après les élections. » « Si un accord est trouvé, organisons de nouvelles élections au cours du prochain mandat, en se basant sur les nouveaux critères », assène-t-il au journal Le Progrès.
Toutefois, note Azzedine Gaci, le président du CRCM Rhône-Alpes, le maintien des dates n’aura « aucun sens » sans la participation de grandes fédérations. Ce dernier, membre de l’UOIF, n’est d’ailleurs pas sûr de se représenter en juin. Les prochaines réunions du CFCM promettent d’être houleuses.
Toutefois, note Azzedine Gaci, le président du CRCM Rhône-Alpes, le maintien des dates n’aura « aucun sens » sans la participation de grandes fédérations. Ce dernier, membre de l’UOIF, n’est d’ailleurs pas sûr de se représenter en juin. Les prochaines réunions du CFCM promettent d’être houleuses.
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