Depuis jeudi 15 avril, le prêche polémique d'un imam s’est répandu comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, rapportent plusieurs médias algériens. Yacine Lerari, un imam officiant dans une mosquée située à Bouzaréah dans la banlieue ouest d’Alger, a fustigé la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement algérien en plein mois du Ramadan.
Sur les images de son prêche filmé et retransmis en ligne, le religieux pointe du doigt des limitations jugées « sélectives », relaie L’Expression. Il se dit surpris des restrictions sanitaires imposées aux mosquées au moment où ces dernières sont allégées dans les marchés ou les restaurants.
« Comme si ceux qui viennent dans les moquées ne sont pas les mêmes personnes qui vont aux marchés et sont présentes dans les attroupements et dans les fêtes », ajoute-t-il. « Le Comité scientifique a finalement découvert que le coronavirus est un virus musulman. Il n’est présent que dans les mosquées », a ironisé l'imam, déplorant également la fermeture des espaces d'ablution dans les lieux de culte. « Il fallait prendre des mesures de prévention dans les mosquées, et nous n’étions pas contre. Mais cet abrutissement des citoyens ne peut pas passer sous silence. »
En parallèle, le religieux a tenu des propos jugés sexistes, s’étonnant d’avoir vu en mars une partie de la population célébrer la Journée internationale des droits des femmes : « Le 8 mars, on a vu des centaines de femmes en tenues légères (sans voile islamique), dansant, s'entrelaçant et personne n'a rien trouvé à redire. »
Sur les images de son prêche filmé et retransmis en ligne, le religieux pointe du doigt des limitations jugées « sélectives », relaie L’Expression. Il se dit surpris des restrictions sanitaires imposées aux mosquées au moment où ces dernières sont allégées dans les marchés ou les restaurants.
« Comme si ceux qui viennent dans les moquées ne sont pas les mêmes personnes qui vont aux marchés et sont présentes dans les attroupements et dans les fêtes », ajoute-t-il. « Le Comité scientifique a finalement découvert que le coronavirus est un virus musulman. Il n’est présent que dans les mosquées », a ironisé l'imam, déplorant également la fermeture des espaces d'ablution dans les lieux de culte. « Il fallait prendre des mesures de prévention dans les mosquées, et nous n’étions pas contre. Mais cet abrutissement des citoyens ne peut pas passer sous silence. »
En parallèle, le religieux a tenu des propos jugés sexistes, s’étonnant d’avoir vu en mars une partie de la population célébrer la Journée internationale des droits des femmes : « Le 8 mars, on a vu des centaines de femmes en tenues légères (sans voile islamique), dansant, s'entrelaçant et personne n'a rien trouvé à redire. »
« L'imam est un fonctionnaire et ce qui concerne la lutte contre la Covid-19 est la compétence du comité scientifique »
Face aux vives réactions suscitées par la rumeur de son limogeage par les autorités, le ministre des Affaires religieuses Youcef Belmehdi s’est exprimé après avoir été interpellé par le sénateur Abdelouahab Benzaim. « L'imam va continuer à travailler en dirigeant des prières seulement, mais il ne peut plus prêcher », a-t-il fait savoir, précisant que « la lutte contre la pandémie de Covid-19 est du ressort du Comité scientifique ».
« Il n'y aura aucune sanction par la volonté de Dieu », a indiqué le sénateur. « Il faut toutefois préciser que l'imam est un fonctionnaire et tout ce qui concerne la lutte contre la propagation du virus est la compétence du comité scientifique composé des meilleurs médecins et scientifiques. Responsables, citoyens et fidèles respectent le protocole sanitaire pour préserver la vie et la santé des citoyens. »
Lire aussi
Ramadan 2021 : le délicat jeu d'équilibre des pays musulmans face au Covid-19
Ramadan 2021 : en Algérie, les chaînes de télé appelées à plus de responsabilité
« Il n'y aura aucune sanction par la volonté de Dieu », a indiqué le sénateur. « Il faut toutefois préciser que l'imam est un fonctionnaire et tout ce qui concerne la lutte contre la propagation du virus est la compétence du comité scientifique composé des meilleurs médecins et scientifiques. Responsables, citoyens et fidèles respectent le protocole sanitaire pour préserver la vie et la santé des citoyens. »
Lire aussi
Ramadan 2021 : le délicat jeu d'équilibre des pays musulmans face au Covid-19
Ramadan 2021 : en Algérie, les chaînes de télé appelées à plus de responsabilité