Dans l’est de la Chine, dans la région du Xinjiang, majoritairement habitée par les Ouïghours, un tribunal a récemment condamné un homme a six ans de prison pour avoir fait pousser sa barbe, tandis que son épouse a écopé de deux ans pour son voile.
L'homme de 38 ans « avait commencé à se laisser pousser la barbe depuis 2010 », tandis que son épouse « portait un voile et une burqa masquant le visage », selon le Quotidien de la Jeunesse, le journal local, citant des responsables locaux. Au final, le couple a été reconnu coupable d'« avoir attisé des querelles et provoqué des troubles », d’après les explications des autorités judiciaires de Kashgar.
La justice chinoise, qui opère toujours sous l’étroit contrôle du pouvoir politique, a utilisé de nouveau un motif d'accusation volontairement imprécis.
Ce jugement particulièrement sévère est l’une des conséquences d’une vaste campagne officielle lancée depuis 2013 contre la barbe et le voile, des pratiques clairement associés aux « idées extrémistes » pour le pouvoir. L'initiative, qui porte le nom d'«Objectif Beauté », est censée encourager les femmes à abandonner le voile et à se promener tête nue. Les autorités judiciaires de Kashgar ont annoncé que « tout un groupe de contrevenants aux règlements (contre) le port de la barbe, du voile et de la burqa » avaient été poursuivis et condamnés depuis le début de l'année.
L’an dernier, les autorités du district de Shaya sont allées plus loin en lancant une campagne de délation. Les habitants qui dénonceraient leurs voisins portant barbe ou voile pouvaient espérer obtenir remettre une récompense…
La tension est extrême au Xinjiang. Les groupes de défense des droits de l'homme dénoncent une fois de plus une politique répressive de Pékin à l'encontre de la culture et la religion des Ouïgours.
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Qui sont les Ouïgours ?
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