Alors que la guerre opposant la Russie et l’Ukraine gagne en intensité, nombre de représentants d’organisations religieuses, inquiets de la situation, initient des prières et appellent leurs fidèles à en faire de même. Le pape François a dénoncé, dimanche 6 mars, « des rivières de larmes et de sang » en Ukraine et a plaidé pour l’ouverture de couloirs humanitaires afin de venir en aide aux civils et leur permettre de fuir en sécurité.
Les représentants de fédérations musulmanes en France et en Europe ne sont pas en reste. « Sur l’initiative du pape » que le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz a récemment rencontré au Vatican, celui-ci a invité les musulmans à prier à l’occasion de la grande prière du vendredi 4 mars « pour que cesse la guerre en Ukraine et pour que les hommes reviennent à la raison ».
Les représentants de fédérations musulmanes en France et en Europe ne sont pas en reste. « Sur l’initiative du pape » que le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz a récemment rencontré au Vatican, celui-ci a invité les musulmans à prier à l’occasion de la grande prière du vendredi 4 mars « pour que cesse la guerre en Ukraine et pour que les hommes reviennent à la raison ».
Des appels à participer au « devoir de solidarité »
« La situation dramatique de guerre que traverse l’Ukraine a fait de nombreuses victimes et blessés. Elle oblige des centaines de milliers d’Ukrainiens, notamment des femmes et des enfants, à prendre la route de l’exode vers d’autres pays européens dont la France », rappelle, pour sa part, l’Union des mosquées de France (UMF), qui dénonce une « tragédie humaine » dans un communiqué en date du mardi 8 mars.
En conséquence, la fédération présidée par Mohammed Moussaoui appelle les fidèles « à multiplier des prières pour que les gouvernants du monde retrouvent rapidement les voies salutaires de la paix et de la concorde et abandonnent les égarements de la guerre ». Surtout, elle incite les musulmans de France « à participer au devoir de solidarité et d’assistance à l’égard des populations concernées en soutenant les organisations gouvernementales et non gouvernementales qui sont à l’œuvre pour leur venir en aide ».
Même son de cloche pour Musulmans de France (MF), qui se déclare « préoccupée par la gravité de la situation devenue chaotique dans les villes d’Ukraine ». Outre l’invitation aux fidèles « à élever des prières pour toutes ces victimes innocentes et en faveur de la paix en Ukraine », l’ex-UOIF souhaite des concitoyens qu’ils fassent « preuve de solidarité et de générosité en soutenant les actions humanitaires en faveur des civils ukrainiens et de leur accueil en Europe ». « La guerre en Ukraine rappelle la souffrance d’autres peuples qui vivent le martyr de la guerre, sous l’oppression, endurant la faim et dans la nécessité de quitter leur pays pour sauver leur vie et celles de leurs proches. Nous prions Dieu de les assister et de soulager leur souffrance », conclut-elle.
En conséquence, la fédération présidée par Mohammed Moussaoui appelle les fidèles « à multiplier des prières pour que les gouvernants du monde retrouvent rapidement les voies salutaires de la paix et de la concorde et abandonnent les égarements de la guerre ». Surtout, elle incite les musulmans de France « à participer au devoir de solidarité et d’assistance à l’égard des populations concernées en soutenant les organisations gouvernementales et non gouvernementales qui sont à l’œuvre pour leur venir en aide ».
Même son de cloche pour Musulmans de France (MF), qui se déclare « préoccupée par la gravité de la situation devenue chaotique dans les villes d’Ukraine ». Outre l’invitation aux fidèles « à élever des prières pour toutes ces victimes innocentes et en faveur de la paix en Ukraine », l’ex-UOIF souhaite des concitoyens qu’ils fassent « preuve de solidarité et de générosité en soutenant les actions humanitaires en faveur des civils ukrainiens et de leur accueil en Europe ». « La guerre en Ukraine rappelle la souffrance d’autres peuples qui vivent le martyr de la guerre, sous l’oppression, endurant la faim et dans la nécessité de quitter leur pays pour sauver leur vie et celles de leurs proches. Nous prions Dieu de les assister et de soulager leur souffrance », conclut-elle.
Des organisations humanitaires à pied d’œuvre
L'Union internationale des savants musulmans (IUMS), qui plaide pour « l'ouverture d'un dialogue sérieux entre les deux parties du fait des liens de voisinage et d'intérêts communs » pour mettre fin à une guerre « dévastatrice », appelle l’ensemble des organisations caritatives du monde musulman à participer à l'aide humanitaire envers les Ukrainiens, « ces frères déplacés, affligés, car ce sont nos frères en humanité ». « Protéger et prendre soin de toute âme – au-delà même des êtres humains – est une bienfaisance à laquelle Dieu Tout-Puissant accorde une grande récompense », signifie l’instance.
Alors que plus de 2 millions de personnes ont fui l’Ukraine selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), les ONG sont, pour une grande partie d’entre elles, mobilisées pour parer à la crise humanitaire. Le Secours islamique France en fait partie. Début mars, elle informait ses donateurs qu’une mission exploratoire a été lancée « pour évaluer les besoins et les réponses humanitaires à apporter en urgence ».
« Les équipes se tournent vers les pays frontaliers comme la Pologne et la Roumanie, où des centaines de milliers de réfugiés continuent d’affluer », indique l’ONG, préoccupée du sort d’hommes et de femmes parmi lesquelles ceux et celles « originaires du Maghreb et d’autres pays d’Afrique, d’Asie, du Proche et du Moyen-Orient (qui) sont également bloqués sur place, sans possibilité de rapatriement, dont des étudiants ». « Nous devons nous mobiliser et agir au plus vite », lance le SIF.
Alors que plus de 2 millions de personnes ont fui l’Ukraine selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), les ONG sont, pour une grande partie d’entre elles, mobilisées pour parer à la crise humanitaire. Le Secours islamique France en fait partie. Début mars, elle informait ses donateurs qu’une mission exploratoire a été lancée « pour évaluer les besoins et les réponses humanitaires à apporter en urgence ».
« Les équipes se tournent vers les pays frontaliers comme la Pologne et la Roumanie, où des centaines de milliers de réfugiés continuent d’affluer », indique l’ONG, préoccupée du sort d’hommes et de femmes parmi lesquelles ceux et celles « originaires du Maghreb et d’autres pays d’Afrique, d’Asie, du Proche et du Moyen-Orient (qui) sont également bloqués sur place, sans possibilité de rapatriement, dont des étudiants ». « Nous devons nous mobiliser et agir au plus vite », lance le SIF.
Des leaders musulmans actifs à travers l’Europe
Le Conseil européen des leaders musulmans (EULEMA), qui compte une vingtaine de représentants issus d’autant de pays d’Europe, s’est aussi prononcé sur la situation dès la fin du mois de février. Une prière a ainsi été lue, jeudi 24 février, au premier jour de l’invasion russe, par le président d’EULEMA, l’imam Yahya Pallavicini, également président de la Communauté religieuse islamique italienne (COREIS), avec l'archevêque de l'Église luthérienne de Suède Antje Jackelén, en présence notamment du Grand Rabbin de Pologne Michael Schudrich.
Dès le lendemain, et à travers l’Europe, des imams, membres de l’organisation, ont inclus dans leurs sermons du vendredi une invocation en faveur du peuple ukrainien et de la paix avant, pour certains, de rendre visite à des représentants de communautés catholiques ou orthodoxes d’Ukraine dimanche 27 février, jour de la messe dominicale. « Nous devons nous rappeler mutuellement notre humanité et comment être de bons voisins », fait part EULEMA dans une déclaration finale portée à la connaissance de Saphirnews mardi 8 mars. Elle est signée notamment, du côté français, par le président du Rassemblement des musulmans de France (RMF) Anouar Kbibech et le théologien Mohamed Bajrafil.
Dans le même temps, des représentants musulmans de Roumanie, de Pologne et de Hongrie, frontalières avec l’Ukraine, soutiennent sans réserve la cause ukrainienne face à la Russie et s’activent avec des leaders d’autres communautés religieuses pour soutenir les réfugiés, sans distinction, qui affluent en masse.
Bien que de nombreuses voix en Europe s’élèvent contre le « deux poids, deux mesures » flagrant constaté dans la prise en charge des réfugiés ukrainiens vis-à-vis des réfugiés non-européens sur le Vieux continent, la solidarité, fondée sur l’exigence d’humanité, demeure indispensable, avec l'espoir formulé par les ONG que l'élan de générosité soit étendu à tous sans distinction.
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Ukraine-Russie : l’appel des évêques orthodoxes de France à la paix entre « peuples frères »
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Dans le même temps, des représentants musulmans de Roumanie, de Pologne et de Hongrie, frontalières avec l’Ukraine, soutiennent sans réserve la cause ukrainienne face à la Russie et s’activent avec des leaders d’autres communautés religieuses pour soutenir les réfugiés, sans distinction, qui affluent en masse.
Bien que de nombreuses voix en Europe s’élèvent contre le « deux poids, deux mesures » flagrant constaté dans la prise en charge des réfugiés ukrainiens vis-à-vis des réfugiés non-européens sur le Vieux continent, la solidarité, fondée sur l’exigence d’humanité, demeure indispensable, avec l'espoir formulé par les ONG que l'élan de générosité soit étendu à tous sans distinction.
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