L’Assam, Etat du Nord-Est de l’Inde dirigé par le BJP, parti ultranationaliste du Premier ministre Narendra Modi, a décidé de fermer d’ici au mois d'avril 700 de ses écoles d'enseignement islamique, dites madrassas.
Les dirigeants de ce territoire, qui compte 30 millions d’habitants dont 34% de musulmans, ont l'intention de transformer les écoles confessionnelles publiques en établissements standards et laïques avant de s’attaquer possiblement aux lieux d'enseignements privés qui devront, de leur côté, prouver qu’ils ne dispensent pas un enseignement « trop religieux », rapporte RFI.
« Les madrassas ne préparent pas aux préoccupations terrestres. Nous avons plus besoin de médecins et de policiers issus de la communauté musulmane que d'imams », a justifié Biswa Sarma, le ministre de l’Éducation de l'Assam, fin décembre.
Ces nouvelles annonces ont suscité l’indignation du principal parti d’opposition, qui a dénoncé une décision politicienne, soulignant que l’Etat indien finançait des universités dispensant des enseignements religieux hindous. Un avis partagé par Wajed Ali Choudhury, membre du Congrès national indien, autre parti membre de l'opposition. Il pointe du doigt une mesure ouvertement hostile aux musulmans. « L 'idée est de faire disparaître les musulmans », a-t-il déclaré selon des propos rapportés par Reuters.
Le BJP n’en est pas à sa première mesure visant explicitement les musulmans d'Inde. En 2019, plusieurs Etats dirigés par le BJP avaient décidé d’entrer en guerre contre ce qu’ils appellent le « love jihad », une prétendue démarche incitant les hommes musulmans à épouser des hindoues pour les convertir à l'islam. L'adoption de lois dans le cadre de cette lutte avait fait bondir plus de 100 anciens hauts fonctionnaires et diplomates, qui avaient demandé en fin d'année 2020 l’abrogation des dispositions criminalisant les conversions religieuses dans le cadre du mariage, instaurées notamment dans l’Uttar Pradesh, le plus grand État du pays.
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