(Photo : © Aloest Distribution)
Dans le train de la vie, 25 voyageurs, 15 nationalités… Tako, Thierno, Simbala, Dalel, Hamza… Des adolescents venus du Congo, de Côte d’Ivoire, d’Algérie, de Tunisie...., il y a quelques mois à peine en France, sont élèves en classe de primo-migrants dans un collège parisien. Pas facile quand on a été élevé par ses grands-parents au pays, que l’on a connu la guerre ou que l’on est devenu orphelin de s’adapter à sa nouvelle vie en France.
Or l’intégration passe d’abord par l’apprentissage de la langue. Et c’est Julie, professeure de français et professeure principale, qui est chargée de mener cette classe atypique, que Xavier de Lauzanne a filmée une année durant.
Au plus près des visages, des doutes aussi, la caméra filme le long apprentissage de ces jeunes gens. Et l'émotion naît, car leur professeure leur fait travailler aussi bien des textes de grands auteurs classiques (Blaise Cendrars...) que des textes que les enfants ont rédigés de leur plume. Le moment où des personnes âgées, qui ont été invitées en classe à raconter leur jeunesse (l'une, juive, racontant qu'elle a survécu grâce à l'aide de ses voisins qui l'ont cachée) et les élèves sont amenés à rédiger puis à lire à haute voix leurs écrits sur un « souvenir d'amour » est une séquence intergénérationnelle et interculturelle particulièrement poignante.
Malgré les difficultés de la langue, ceux-là mêmes qui n’osaient s’exprimer du fait de leur accent prennent de l’assurance et se révèlent de vrais poètes. Ils chantent la vie, leurs « souvenirs d’amour » et leur espoir d'un avenir meilleur.
Une fois les bases de la langue acquise, l'on voit que c'est l'intégration professionnelle qui est la rampe de lancement dans la société. Et Julie, la professeure principale, ne ménage pas ses efforts pour trouver elle-même les stages d'initiation en entreprise et conseiller ses élèves pour leur orientation à venir.
Or l’intégration passe d’abord par l’apprentissage de la langue. Et c’est Julie, professeure de français et professeure principale, qui est chargée de mener cette classe atypique, que Xavier de Lauzanne a filmée une année durant.
Au plus près des visages, des doutes aussi, la caméra filme le long apprentissage de ces jeunes gens. Et l'émotion naît, car leur professeure leur fait travailler aussi bien des textes de grands auteurs classiques (Blaise Cendrars...) que des textes que les enfants ont rédigés de leur plume. Le moment où des personnes âgées, qui ont été invitées en classe à raconter leur jeunesse (l'une, juive, racontant qu'elle a survécu grâce à l'aide de ses voisins qui l'ont cachée) et les élèves sont amenés à rédiger puis à lire à haute voix leurs écrits sur un « souvenir d'amour » est une séquence intergénérationnelle et interculturelle particulièrement poignante.
Malgré les difficultés de la langue, ceux-là mêmes qui n’osaient s’exprimer du fait de leur accent prennent de l’assurance et se révèlent de vrais poètes. Ils chantent la vie, leurs « souvenirs d’amour » et leur espoir d'un avenir meilleur.
Une fois les bases de la langue acquise, l'on voit que c'est l'intégration professionnelle qui est la rampe de lancement dans la société. Et Julie, la professeure principale, ne ménage pas ses efforts pour trouver elle-même les stages d'initiation en entreprise et conseiller ses élèves pour leur orientation à venir.
« Les jeunes viennent d'arriver en France, et malgré les difficultés que chacun éprouve, il y a une grande spontanéité, une grande honnêteté et une grande volonté de réussir », expliquera-t-elle lors de l'avant-première du film, mercredi 11 septembre, à Paris. « On avait peur », se souvient Simbala, l'un des anciens élèves de cette classe. « Peur du regard des autres, avec notre accent, notre façon de se comporter... L'intégration s'est faite doucement. Mais on avait juste peur, je pense », dit-il pour expliquer que les élèves de la classe de primo-migrants ne se mélangeaient pas dans la cour de récréation avec les autres élèves de l'établissement. « Le tournage remonte à 5 ans, et je me rends compte que cette classe m'a apporté beaucoup pour mon parcours scolaire », estime la jeune Tako. Et c'est un « grand merci ! », qui fuse de la part des jeunes gens filmés par Xavier de Lauzanne venus découvrir le film lors de l'avant-première. « Aujourd'hui, on est sorti de la valise ! », s'exclame Simbala.
Xavier de Lauzanne affirme n’avoir pas voulu réaliser un film militant et politique sur la question de l’immigration. Mais en nous faisant découvrir la formidable implication des enseignants, il fait mentir un certain président qui estimait que les fonctionnaires de l’Éducation nationale ne travaillaient pas suffisamment et dénonce en creux un de ses ministres qui faisait arrêter des enfants de familles sans-papier à la sortie de l’école.
Avec Enfants valises, on se dit alors que la France conserve encore sa tradition d’accueil et peut continuer à se prévaloir comme étant le pays des droits de l’homme.
Xavier de Lauzanne affirme n’avoir pas voulu réaliser un film militant et politique sur la question de l’immigration. Mais en nous faisant découvrir la formidable implication des enseignants, il fait mentir un certain président qui estimait que les fonctionnaires de l’Éducation nationale ne travaillaient pas suffisamment et dénonce en creux un de ses ministres qui faisait arrêter des enfants de familles sans-papier à la sortie de l’école.
Avec Enfants valises, on se dit alors que la France conserve encore sa tradition d’accueil et peut continuer à se prévaloir comme étant le pays des droits de l’homme.
Enfants valises, de Xavier de Lausanne. Sortie en salles le 11 septembre 2013.
« La seule chose qui m'intéressait véritablement, c'est de les connaître, pas comme des Algériens, des Ivoiriens, des Sénégalais... mais comme des adolescents ; de sentir le cadre de leurs émotions et ce à quoi ils étaient confrontés lors de leurs premiers mois en France », explique Xavier de Lauzanne, réalisateur, en compagnie ici de Julie L., professeure, et des élèves protagonistes du film « Enfants valises », à l'issue de la projection en avant-première, le 11 septembre 2013, à Paris.
Le film documentaire Enfants valises, n'ayant pas trouvé acheteur à la télévision publique, est distribué dans les salles de cinéma d'art et d'essai.
Son réalisateur, Xavier de Lauzanne, est l'auteur D'une seule voix, un excellent film documentaire sur une tournée d'artistes israéliens et palestiniens, ayant raflé de nombreux prix et eu une durée d'exploitation en salles exceptionnelle d'un an et demi, grâce au bouche-à-oreille.
C'est tout ce que l'on peut souhaiter pour son deuxième film Enfants valises.
Pour connaître les séances de projections, voir le site www.enfantsvalises.com
Son réalisateur, Xavier de Lauzanne, est l'auteur D'une seule voix, un excellent film documentaire sur une tournée d'artistes israéliens et palestiniens, ayant raflé de nombreux prix et eu une durée d'exploitation en salles exceptionnelle d'un an et demi, grâce au bouche-à-oreille.
C'est tout ce que l'on peut souhaiter pour son deuxième film Enfants valises.
Pour connaître les séances de projections, voir le site www.enfantsvalises.com
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