Le chœur Salam a fait vibrer les cœurs des centaines de personnes réunies dimanche 6 février dans l'église Saint-Sulpice à Paris dans le cadre d'une rencontre organisée par Ensemble avec Marie. © Lionel Lemonier/Saphirnews.com
« C’était merveilleux ! Ce type de rencontre permet de sortir de la vie quotidienne et des discours haineux que l’on entend trop souvent dans les médias ou dans la rue. » Grands yeux souriants et air ravi, Aminata était présente dimanche 6 février en l’église Saint-Sulpice à Paris, pour une célébration rassemblant chrétiens et musulmans, organisée par le mouvement spirituel Ensemble avec Marie.
Loin d’être une tentative de syncrétisme religieux, ce rassemblement s’est déroulé, cinq ans après la toute première édition dans le cadre de la Journée internationale de la fraternité humaine instituée par l’Organisation des nations unies. Plusieurs intervenants ont rappelé qu’il s’agissait d’un événement « ensemble pour prier » et non pour « prier ensemble ». Les discours, les versets coraniques, les prières et les chants ont résonné dans l'église en français et en arabe.
Organisée autour du thème « Au début de tout, la confiance », cette célébration s’est déroulée en présence de quelque 800 personnes venues des quatre coins d’Ile-de-France, mais aussi de province, rassemblées autour de la figure de la mère de Jésus. Elle s’est prolongée par un forum avec douze stands thématiques installés devant les chapelles, le long de la nef de l’église : Attendre un enfant dans la confiance ; Former, témoigner, s'ouvrir ; Jeunes, vivre nos différences au quotidien ; Agir pour la fraternité à l’université ; Préparer et vivre son mariage mixte ; Concilier sa vie professionnelle et sa vie spirituelle ; Handicaps et fragilités ; Partager nos spiritualités ; Vivre ensemble et faire ensemble ; Œuvrer pour la justice sociale ; Vivre la fraternité dans nos quartiers ; Accompagner le deuil.
Loin d’être une tentative de syncrétisme religieux, ce rassemblement s’est déroulé, cinq ans après la toute première édition dans le cadre de la Journée internationale de la fraternité humaine instituée par l’Organisation des nations unies. Plusieurs intervenants ont rappelé qu’il s’agissait d’un événement « ensemble pour prier » et non pour « prier ensemble ». Les discours, les versets coraniques, les prières et les chants ont résonné dans l'église en français et en arabe.
Organisée autour du thème « Au début de tout, la confiance », cette célébration s’est déroulée en présence de quelque 800 personnes venues des quatre coins d’Ile-de-France, mais aussi de province, rassemblées autour de la figure de la mère de Jésus. Elle s’est prolongée par un forum avec douze stands thématiques installés devant les chapelles, le long de la nef de l’église : Attendre un enfant dans la confiance ; Former, témoigner, s'ouvrir ; Jeunes, vivre nos différences au quotidien ; Agir pour la fraternité à l’université ; Préparer et vivre son mariage mixte ; Concilier sa vie professionnelle et sa vie spirituelle ; Handicaps et fragilités ; Partager nos spiritualités ; Vivre ensemble et faire ensemble ; Œuvrer pour la justice sociale ; Vivre la fraternité dans nos quartiers ; Accompagner le deuil.
« On a tous le même Dieu, et ça fait du bien de partager un moment ensemble »
Dans son introduction, Henri de la Hougue, le curé de la paroisse de Saint-Sulpice, s’est appuyé sur le thème du jour pour se réjouir d’accueillir des croyants de diverses traditions religieuses. « Notre foi commune au Dieu Unique (…) nous permet de nous rassembler ensemble pour nous mettre à l’écoute de ce que chacun veut exprimer à Dieu », signifie-t-il.
« Ne nous résignons pas aux enfermements, aux divisions, aux préjugés, aux extrémismes. Se rencontrer, c’est se confrontter à nos différences. C’est difficile parfois, mais c’est une richesse. (…) Ne renonçons pas à agir, la confiance nous y aidera », assure Gérard Testard, co-responsable avec Abdelkader Oukrid d'Ensemble avec Marie. Karima Berger, à l’initiative du salon Écritures & Spiritualités, souligne de son côté l'importance de « se cramponner à la confiance, la corde la plus solide de notre fraternité ».
En fin d’après-midi, Hedwige, une jeune femme catholique, nous explique avoir été très émue par les chants du chœur Salam, un ensemble vocal d’enfants constitué de plusieurs chorales dont celle de la mosquée Omar Ibn Al Khattab, située dans le 11e arrondissement parisien. « Cette chorale aurait été impossible à constituer il y a quelques décennies. C’est la preuve que l’avenir n’est pas aussi sombre qu’on pourrait le croire. Le dialogue dans le respect des autres est possible. »
« Ne nous résignons pas aux enfermements, aux divisions, aux préjugés, aux extrémismes. Se rencontrer, c’est se confrontter à nos différences. C’est difficile parfois, mais c’est une richesse. (…) Ne renonçons pas à agir, la confiance nous y aidera », assure Gérard Testard, co-responsable avec Abdelkader Oukrid d'Ensemble avec Marie. Karima Berger, à l’initiative du salon Écritures & Spiritualités, souligne de son côté l'importance de « se cramponner à la confiance, la corde la plus solide de notre fraternité ».
En fin d’après-midi, Hedwige, une jeune femme catholique, nous explique avoir été très émue par les chants du chœur Salam, un ensemble vocal d’enfants constitué de plusieurs chorales dont celle de la mosquée Omar Ibn Al Khattab, située dans le 11e arrondissement parisien. « Cette chorale aurait été impossible à constituer il y a quelques décennies. C’est la preuve que l’avenir n’est pas aussi sombre qu’on pourrait le croire. Le dialogue dans le respect des autres est possible. »
Un moment de partage pour « oublier les débats nauséabonds de la campagne présidentielle »
Habituée des rencontres de ce type, Leyla fait partie de l’association Coexister, qui anime plusieurs stands du forum. Elle souligne combien il est agréable d’être présent et bien accueilli dans un édifice religieux. Devant le stand des Scouts musulmans de France, des Nantaises venues spécialement à Paris pour assister à cette rencontre échangent leurs impressions. « C’était une belle rencontre. On a tous le même Dieu et ça fait du bien de partager un moment ensemble », explique l’une d’elles, animatrice de l’association Café au Féminin, un cercle d’échange et de réflexion qui rassemble des femmes de toute religion chaque vendredi, après la grande prière hebdomadaire.
De son côté, Kawthar, animatrice au Groupe des foyers islamo-chrétiens (GFIC), exprime sa satisfaction de ressentir de la fraternité, de l’espoir et de la chaleur humaine tout le long de cet après-midi. « Ça fait du bien de retrouver des valeurs communes et d’oublier un peu les débats nauséabonds de la campagne présidentielle. »
La même conviction est partagée du côté d'Isabelle et de Rami, un couple mixte, elle orthodoxe et lui musulman. « On partage des convictions, une ouverture d’esprit. La fraternité nous unit pendant des moments pareils », expliquent-ils volontiers, eux qui connaissent tout particulièrement l’importance d’un regard bienveillant pour faciliter le vivre ensemble.
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La même conviction est partagée du côté d'Isabelle et de Rami, un couple mixte, elle orthodoxe et lui musulman. « On partage des convictions, une ouverture d’esprit. La fraternité nous unit pendant des moments pareils », expliquent-ils volontiers, eux qui connaissent tout particulièrement l’importance d’un regard bienveillant pour faciliter le vivre ensemble.
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