Economie

Etats-Unis : la religion détermine le revenu des ménages

Rédigé par | Mardi 17 Mai 2011 à 16:35



Selon une étude américaine du Pew Forum on Religion and Public Life, l'appartenance religieuse influe sur les revenus.
Vos revenus dépendent-ils de votre religion ? Selon l’organisation américaine du Pew Forum on Religion and Public Life, appartenance religieuse et salaires sont intimement liés aux États-Unis.

Les religions où les fidèles, pratiquants et laïcs confondus, sont les plus riches sont le judaïsme réformé, pour lequel 67 % des ménages gagnent plus de 75 000 dollars annuellement contre 31 % pour l’ensemble de la population. L’hindouisme arrive en seconde position avec 65 % de ménages gagnant plus de 75 000 dollars, et les juifs conservateurs troisièmes avec 57 %.

En revanche, les pentecôtistes, les témoins de Jéhovah et les baptistes, pour lesquelles moins de 20 % des fidèles gagnent au moins 75 000 dollars, sont classés parmi les religions avec les fidèles les plus pauvres des États-Unis.

Quant aux musulmans américains, ils sont situés un cran en dessous de la moyenne nationale avec 26 % des fidèles percevant un revenu supérieur à 75 000 dollars.

Le niveau d'éducation en cause

Les disparités économiques entre les différentes communautés religieuses sont frappantes et dépassent même celles que l’on rencontre entre les États ou encore les groupes ethniques selon l’organisation.

En guise d’explication, le Pew Forum on Religion and Public Life estime que certaines religions sont plus susceptibles d’attirer des fidèles qui choisissent plus volontiers des métiers peu rétribués comme l’enseignement.

Le niveau d’éducation est également un facteur déterminant. Selon l’étude, la corrélation entre celui-ci et les revenus est évidente car certaines religions donnent beaucoup d’importance à l’éducation. Mais les différences témoignent aussi d’une reproduction sociale. Les gens gagnant plus d’argent peuvent envoyer leurs enfants dans de meilleures écoles, renforçant les différences avec les enfants issus de milieux défavorisés.

En France et en Europe, les sociologues ne disposent pas de telles données, les statistiques ethniques étant interdites dans la plupart des pays. Mais de telles conclusions feraient sans doute jaser.



Rédactrice en chef de Saphirnews En savoir plus sur cet auteur