Avec la mosquée Al-Nejashi, l’Ethiopie compte l’un des plus vieux lieux de culte musulmans au monde. Elle est même considérée comme la plus ancienne mosquée en Afrique, jusqu’à être appelée « la seconde Mecque ».
L’édifice religieux, située à quelque 800 kilomètres de la capitale Addis-Abeba, dans la province du Tigré, a été bâti au VIIe siècle, à l’époque même du Prophète Muhammad, par des musulmans fuyant les persécutions à La Mecque, dirigée par la tribu des Quraychites. Ils avaient alors trouvé asile en Abyssinie, dans le royaume d’Aksoum, grâce au roi chrétien Armah Al-Nejashi.
Depuis, la mosquée, qui porte le nom du Négus en signe de reconnaissance de son noble geste, est un lieu de pèlerinage renfermant, selon les Ethiopiens, les tombes de plusieurs compagnons et disciples du Prophète.
L’édifice religieux, située à quelque 800 kilomètres de la capitale Addis-Abeba, dans la province du Tigré, a été bâti au VIIe siècle, à l’époque même du Prophète Muhammad, par des musulmans fuyant les persécutions à La Mecque, dirigée par la tribu des Quraychites. Ils avaient alors trouvé asile en Abyssinie, dans le royaume d’Aksoum, grâce au roi chrétien Armah Al-Nejashi.
Depuis, la mosquée, qui porte le nom du Négus en signe de reconnaissance de son noble geste, est un lieu de pèlerinage renfermant, selon les Ethiopiens, les tombes de plusieurs compagnons et disciples du Prophète.
Une mosquée millénaire partiellement détruite
Le conflit qui secoue le Tigré, dans le nord du pays, a provoqué de lourds dégâts sur ce joyau du patrimoine islamique. Une offensive militaire avait été lancée en novembre 2020 par le Premier ministre Abiy Ahmed, Prix Nobel de la paix, afin de mettre un terme à la dissidence de la région menée par le Front populaire de libération du Tigré (TPLF).
Si le gouvernement fédéral a réussi à renverser ce mouvement, les tensions ne sont aujourd'hui pas encore retombées, l’armée éthiopienne, associée aux troupes érythréennes, demeurant encore très déployées sur le terrain. Aucun bilan humain n’est disponible mais le conflit aurait causé des milliers de morts et des dizaines de milliers de réfugiés.
L’ampleur des destructions et du pillage qui s’est ensuivie à la mosquée Al-Nejashi reste encore à déterminer mais des témoignages rapportent que le minaret et le dôme du lieu de culte ont été endommagés, de même que les tombeaux. La nouvelle a suscité l’indignation parmi les musulmans d’Ethiopie.
Le Conseil suprême des Affaires islamiques d'Ethiopie a condamné, mercredi 6 janvier, la destruction partielle de la mosquée, qui avait été rénovée en 2015 par la Turquie, à travers l’Agence de coopération et de coordination TIKA. Deux jours plus tôt, le gouvernement éthiopien a, pour sa part, promis de restaurer la mosquée.
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