Est-il réellement nécessaire de revenir en détail sur l’expulsion de l’imam de Vénissieux ? Non, cela n’en vaut pas la peine. Presque tout a été dit sur ce sujet. En revanche, il est important de tirer les enseignements de cet événement afin de réfléchir à ce que peut nous réserver l’avenir…
Pour rappel : l’imam de Vénissieux a répondu à des questions posées par des journalistes et a donné son interprétation du Coran concernant le pouvoir qu’auraient les hommes de frapper leurs femmes. C’est à la suite de cet entretien que la décision « d’expulsion expresse » fut prise, avant que la moindre procédure judiciaire n’ait été engagée (sachant que l’imam est de nationalité étrangère et réside le plus légalement du monde sur le territoire français).
Et bien pour ma part, je trouve cette expulsion particulièrement positive pour notre pays et notamment pour nos valeurs démocratiques et républicaines. Je vais m’empresser de vous expliquer mon point de vue.
Si nos autorités ont agi aussi rapidement et de manière aussi implacable à l’égard d’un individu qui s’est contenté d’avoir des propos scandaleux, pour ne pas dire dangereux, et qui aurait dû au pire le conduire à être sous le coup de poursuites pénales, que feront alors nos autorités lorsqu’elles seront confrontées à des personnes faisant régulièrement usage de la
violence ?
Au regard de ce qui est arrivé à l’imam de Vénissieux, il est évident que nos autorités iront au moins aussi loin pour sanctionner des individus ayant commis des actes de violence.
Nous pouvons donc être optimiste car l’expulsion de cet imam signifie que lorsque nos autorités décideront enfin de s’occuper des milices qui agissent sur notre territoire, pour l’instant en toute impunité, comme le Bétar et la Ligue de Défense Juive (LDJ), elles seront traitées sans la moindre complaisance. Nous pouvons être sûr que nombre de ses membres, dont certains sont détenteurs de la double nationalité française et israélienne, seront, comme il se doit, expulsés.
Rappelons que ces deux organisations sont rattachées à la droite et à l’extrême-droite israélienne et qu’elles sont interdites dans plusieurs pays dont les Etats-Unis et Israël mais que, paradoxalement, elles sont parfaitement tolérées en France. Non seulement leur existence est tolérée mais, plus grave, leurs exactions de plus en plus violentes ne donnent lieu, pour l’instant, à aucune poursuite judiciaire. Le fait que le Bétar ou la LDJ soient « soupçonnés » d’avoir gravement blessé un commissaire de police, d’avoir lâchement agressé Mouloud Aounit ou d’avoir agressé des étudiants au sein du Tribunal Administratif de Paris, pour ne citer que les cas les plus « connus » (bien que passés sous silence par la quasi-totalité des médias, des politiques et des intellectuels), n’y change absolument rien.
Ces derniers événements se sont d’ailleurs déroulés alors que Nicolas Sarkozy était ministre de l’intérieur. L’action de ce dernier n’a donc peut-être pas été aussi efficace qu’il a bien voulu nous le faire croire… Ou bien alors ces milices n’ont pas réussi à attirer son « intérêt » ou son « attention » ..? Curieux, non ?
Mais maintenant nous pouvons réellement être optimiste ! Si l’actuel ministre de l’intérieur a pu avoir le formidable courage de faire expulser aussi rapidement ce « dangereux » imam, sans faire appel à la justice, nous pouvons être certain, qu’il n’hésitera pas un instant à faire subir le même sort aux extrémistes du Bétar et de la LDJ.
Ce n’est pas tout, il y a une seconde raison d’être optimiste.
Si dans cette affaire, les autorités n’ont pas hésité un instant à faire expulser cet imam, cela signifie qu’elles n’ont pas eu peur, eu égard au climat actuel pour le moins tendu, que leur décision soit taxée d’islamophobe. Donc pareillement, elles n’auront pas à craindre, en sanctionnant les extrémistes du Bétar et de la LDJ, d’être traité d’antisémite ou de judéophobe…
Voilà pourquoi, il faut être optimiste. N’ai-je pas raison ?