Le Palestinien Jibril Rajoub (gauche) et l'Israélien Ofer Eini se sont serré la main au congrès de la Fifa ce vendredi 29 mai après l’annonce de l’annulation du vote.
Le vote était très attendu vendredi 29 mai. Des manifestants pro-palestiniens se sont rassemblés dès l'ouverture du congrès devant le siège de la FIFA, à Zurich, pour demander l’exclusion d’Israël des compétitions internationales. Deux militantes sont mêmes parvenues à entrer dans le bâtiment avec des drapeaux palestiniens, interrompant les discussions... Mais coup de théâtre, le vote n’a même pas eu lieu. Le président de la Fédération palestinienne Jibril Rajoub a tout simplement retiré sa demande.
« Beaucoup de mes collègues, attachés à l’éthique et aux valeurs du jeu, m’ont dit combien il était pénible pour eux de voir la question de la suspension soulevée au sein de notre famille », a simplement expliqué Jibril Rajoub à la tribune du congrès de la FIFA, rapporte l'AFP. « Je suis heureux de ce retrait, a réagi Ofer Eini, son homologue israélien. Le foot doit être un pont vers la paix. Laissons la politique aux politiciens. » Les deux hommes ont même échangé une poignée de main à l'issue des discussions.
L’offensive avait pourtant bien commencé. La Palestine, membre de la FIFA depuis 1998, avait plaidé pour sanctionner l’Etat hébreu, accusé de restreindre les déplacements des joueurs palestiniens. Les autres griefs, dénoncés également par le droit international, concernent la création de « cinq clubs dans des colonies implantées sur les terres occupées depuis 1967, clubs qui participent aux championnats nationaux israéliens ».
« Beaucoup de mes collègues, attachés à l’éthique et aux valeurs du jeu, m’ont dit combien il était pénible pour eux de voir la question de la suspension soulevée au sein de notre famille », a simplement expliqué Jibril Rajoub à la tribune du congrès de la FIFA, rapporte l'AFP. « Je suis heureux de ce retrait, a réagi Ofer Eini, son homologue israélien. Le foot doit être un pont vers la paix. Laissons la politique aux politiciens. » Les deux hommes ont même échangé une poignée de main à l'issue des discussions.
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Un revirement qui interroge
Dès le départ, le comité exécutif de la FIFA avait tout fait pour délégitimer cette demande. Dans un communiqué, elle indique « qu’une fédération membre de la Fifa ne devrait pas être suspendue si elle n’a pas violé les statuts de la Fifa ». Mais Jibril Rajoub n’en démordait pas : « Israël viole les statuts, Israël ne combat pas le racisme dans la famille du football. » Le président lui-même, Joseph Blatter, actuellement en très mauvaise posture, n’avait pas réussi à convaincre les Palestiniens de retirer leur résolution devant le Congrès.
C’est dire toute l’incompréhension face à ce revirement qui interroge sur ce que la Palestine a bien pu obtenir en échange de cette annulation de dernière minute ?
La FIFA, en pleine tempête après les révélations de corruption en son sein, a tout de même maintenu le vote pour le président ce jour malgré un tollé général. La journée à Zurich a été rythmée par des tractations et des rebondissements. Ce midi, une fausse alerte à la bombe a poussé à l'évacuation des lieux. Sauf surprise, Joseph Blatter, accusé à demi-mots d’avoir eu connaissance des cas de corruptions, devrait être réélu, avec le risque d'être désavoué par l'UEFA en Europe.
Mise à jour : Sepp Blatter a été réélu pour un cinquième mandat consécutif.
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