Selon une nouvelle étude de l'Institut national d’études démographiques (INED) et de l'INSEE parue en juin, les mariages « non consentis » sont en recul mais sont plus fréquents chez les femmes immigrées que chez les filles d'immigrés nées en France.
« Les femmes immigrées ayant entre 51 et 60 ans sont 9 % à avoir été mariées contre leurs gré lors de leur première union, contre 2 % chez les immigrées plus jeunes âgées entre 26 et 30 ans en 2008 et 1 % chez les filles d’immigrés », explique Christelle Hamel, chercheuse à l'INED.
« Les femmes immigrées ayant entre 51 et 60 ans sont 9 % à avoir été mariées contre leurs gré lors de leur première union, contre 2 % chez les immigrées plus jeunes âgées entre 26 et 30 ans en 2008 et 1 % chez les filles d’immigrés », explique Christelle Hamel, chercheuse à l'INED.
Un sujet de moins en moins tabou
« Le mariage forcé est un mariage arrangé entre deux familles où au moins l’un des deux jeunes est en complet désaccord », nous explique Isabelle Gillette-Faye, directrice de la fédération nationale GAMS qui, depuis 20 ans, lutte contre les mutilations sexuelles et le mariage forcé. L’association recueille en moyenne 250 nouveaux cas de mariages non consentis par an. « De plus en plus de ces femmes sont majeures, âgées entre 18 et 21 ans, mais il y a aussi des enfants de 12 ans pour la plupart déscolarisés », indique-t-elle.
Le mariage forcé est un phénomène universel même si les régions les plus touchées restent l’Afrique du Nord et subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Asie du sud, notamment en Inde et au Pakistan. Les cas d'unions forcées sont donc en baisse en France et « c’est une bonne nouvelle » pour Christine-Sarah Jama, directrice de l’association Voix de femmes, qui n'est pourtant pas étonnée face à cette conclusion. « Les filles se révoltent davantage, en amont, avant leur mariage, ou réagissent très vite après, souvent à leur retour du pays où elles ont été forcées à se marier. »
Le mariage forcé est un phénomène universel même si les régions les plus touchées restent l’Afrique du Nord et subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Asie du sud, notamment en Inde et au Pakistan. Les cas d'unions forcées sont donc en baisse en France et « c’est une bonne nouvelle » pour Christine-Sarah Jama, directrice de l’association Voix de femmes, qui n'est pourtant pas étonnée face à cette conclusion. « Les filles se révoltent davantage, en amont, avant leur mariage, ou réagissent très vite après, souvent à leur retour du pays où elles ont été forcées à se marier. »
Les hommes concernés
Pourtant il n’est pas si facile de trouver de l’aide, en fonction de la région où l’on habite. « Ce sont les Conseils généraux qui s’occupent de cette thématique du mariage forcé à travers des campagnes de prévention telles que la dernière campagne nationale de 2009, les protocoles de prévention des mariages forcés et/ou précoces et les expériences, notamment menées à Montpellier dans le cadre des ruptures de familles liées aux mariages forcés. Cependant, suivant là où elle vit, la jeune fille va pouvoir trouver moins facilement de l’aide », analyse Isabelle Gillette-Faye. Il reste encore des régions où le sujet est tabou et où l’aide n’est pas réellement proposée, notamment dans les petits villages reculés où les centres d’accueil pour femmes ne se trouvent qu’à des kilomètres.
Un point reste encore à éclaircir : celui des hommes mariés de force. Ce phénomène, plus discret et « plus tabou » selon Christine-Sarah Jama, est lié au fait que « les hommes n’osent pas venir chercher de l’aide dans les associations, préfèrent appeler ou envoyer une copine à leur place pour se renseigner. » Pour Isabelle Gillette-Faye, « les hommes acceptent plus facilement la décision des parents mais une fois le mariage passé, ils abandonnent la femme à sa famille pour aller se remarier avec celles qu’ils aiment. Ils arrivent beaucoup plus à trouver des solutions. »
Un point reste encore à éclaircir : celui des hommes mariés de force. Ce phénomène, plus discret et « plus tabou » selon Christine-Sarah Jama, est lié au fait que « les hommes n’osent pas venir chercher de l’aide dans les associations, préfèrent appeler ou envoyer une copine à leur place pour se renseigner. » Pour Isabelle Gillette-Faye, « les hommes acceptent plus facilement la décision des parents mais une fois le mariage passé, ils abandonnent la femme à sa famille pour aller se remarier avec celles qu’ils aiment. Ils arrivent beaucoup plus à trouver des solutions. »
Une baisse inégale
Les chiffres de cette baisse peuvent varier selon le pays d'origine des personnes concernées. L'enquête précise que les femmes d'origine turque sont les plus exposées à cette pratique de part l'importance de la tradition au sein des familles.
Alors que la tendance est à la baisse en France, paradoxalement en Turquie, la lutte contre le mariage forcé continue. Lorsque les filles turques, en France, arrivent à l'âge d'être mariée, nombre de familles sont pour un mariage traditionnel, dit « arrangé », alors qu'il est en voie de disparition en Turquie, qui tente d’évoluer vers un réel Etat laïc.
Les femmes venues de Turquie, du Maghreb et de l'Afrique sahélienne sont encore entre 4 et 8 % à subir des mariages forcés. Précisons que la majorité des femmes issues de ces pays et vivant en France (91 %) ont choisi librement leur conjoint. Ce recul du mariage forcé ou non consenti s'explique également par l'évolution de certaines mentalités et l'adaptation de la population aux valeurs de la République.
Alors que la tendance est à la baisse en France, paradoxalement en Turquie, la lutte contre le mariage forcé continue. Lorsque les filles turques, en France, arrivent à l'âge d'être mariée, nombre de familles sont pour un mariage traditionnel, dit « arrangé », alors qu'il est en voie de disparition en Turquie, qui tente d’évoluer vers un réel Etat laïc.
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