Le président de la République a enfin dit un mot public contre l'islamophobie. François Hollande a assuré, dans un communiqué, « de la détermination du gouvernement à lutter contre tous les actes racistes, notamment anti-musulmans, qui constituent des atteintes insupportables à l’unité républicaine » lors d'une rencontre à l’Elysée, lundi 24 juin, avec plusieurs associations de banlieues.
Ces dernières étaient reçues, pour la deuxième fois cette année, pour lui remettre des propositions concrètes consistant, notamment, à lutter contre le chômage dans les quartiers populaires, à favoriser l'entrepreneuriat, à renforcer le vivre-ensemble, la lutte contre le racisme et les discriminations ou encore à améliorer les relations entre police et citoyens.
Les responsables de la douzaine d’associations des quartiers populaires, dont faisait partie le porte-parole du collectif AC Le Feu Mohamed Mechmache, ont tenu à évoquer auprès du chef de l’Etat la montée de l’islamophobie, illustrée ces dernières semaines par de multiples agressions à Argenteuil, dans le Val-d’Oise.
Sur ce point, « il avait l’air au courant », nous raconte Réda Didi, le fondateur du club de réflexion Graines de France, présent également à la rencontre. « Pour nous, il s’agissait de gérer l’urgence d’avoir une parole publique sur l’islamophobie » et « on a été entendus », indique-t-il. Des actes sont encore attendus pour servir cette parole, jusque-là trop peu entendue au sein de la classe politique.
Ces dernières étaient reçues, pour la deuxième fois cette année, pour lui remettre des propositions concrètes consistant, notamment, à lutter contre le chômage dans les quartiers populaires, à favoriser l'entrepreneuriat, à renforcer le vivre-ensemble, la lutte contre le racisme et les discriminations ou encore à améliorer les relations entre police et citoyens.
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Sur ce point, « il avait l’air au courant », nous raconte Réda Didi, le fondateur du club de réflexion Graines de France, présent également à la rencontre. « Pour nous, il s’agissait de gérer l’urgence d’avoir une parole publique sur l’islamophobie » et « on a été entendus », indique-t-il. Des actes sont encore attendus pour servir cette parole, jusque-là trop peu entendue au sein de la classe politique.
Une commission Bouchard-Taylor en France ?
La demande faite depuis des mois à François Hollande de faire de la lutte contre l'islamophobie une cause nationale afin d'appuyer les actions visant à éradiquer ce fléau en recrudescence est restée jusque-là lettre morte.
Sur la thématique du vivre-ensemble, Réda Didi nous signale avoir proposé au président de mettre en place une commission en France sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles et religieuses sur le modèle de la commission Bouchard-Taylor au Québec (Canada), qui avait rendu son rapport public en 2008. Celle-ci, à l’issue d’une large consultation, avait notamment recommandé la non-interdiction des signes religieux pour les agents de l’Etat, sauf pour les magistrats, les procureurs, les policiers, les gardiens de prison, le président et vice-présidents de l’Assemblée nationale.
« Il faut comprendre pourquoi l’islam a l’air de poser problème en France. On veut démontrer qu'il ne pose en réalité pas tant de problèmes dans le quotidien, sur le terrain », que ce soit à l’école, à l’hôpital ou dans les services publics, ajoute-t-il.
Sur la thématique du vivre-ensemble, Réda Didi nous signale avoir proposé au président de mettre en place une commission en France sur les pratiques d'accommodement reliées aux différences culturelles et religieuses sur le modèle de la commission Bouchard-Taylor au Québec (Canada), qui avait rendu son rapport public en 2008. Celle-ci, à l’issue d’une large consultation, avait notamment recommandé la non-interdiction des signes religieux pour les agents de l’Etat, sauf pour les magistrats, les procureurs, les policiers, les gardiens de prison, le président et vice-présidents de l’Assemblée nationale.
« Il faut comprendre pourquoi l’islam a l’air de poser problème en France. On veut démontrer qu'il ne pose en réalité pas tant de problèmes dans le quotidien, sur le terrain », que ce soit à l’école, à l’hôpital ou dans les services publics, ajoute-t-il.
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