Les déclarations de Georges Frêche, traitant des représentants de harkis de "sous-hommes", ont provoqué lundi une cascade de protestations et l'embarras des socialistes, amenant en fin de journée le président PS de la Région Languedoc-Roussillon à présenter des excuses.
Lors d'une conférence de presse à Montpellier, M. Frêche a demandé pardon pour les propos qu'il avait tenus samedi.
"J'ai blessé par maladresse. Je vous demande de bien vouloir me le pardonner", a déclaré l'élu. "J'ai été maladroit, certes, mais poussé par l'excès de la provocation".
Pour le PS, Bruno Le Roux a estimé qu'en présentant ses excuses, Georges Frêche avait "clos un incident qui n'aurait jamais dû avoir lieu".
Samedi à Montpellier, lors d'une cérémonie en hommage à un ancien porte-parole pied-noir, M. Frêche avait apostrophé des harkis présents en déclarant: "ils (les gaullistes, ndlr) ont massacré les vôtres en Algérie et encore vous allez leur lécher les bottes! Mais vous n'avez rien du tout, vous êtes des sous-hommes, vous n'avez aucun honneur!".
Le jour même, l'Association pour la justice, l'information et la réparation des harkis et rapatriés de l'Hérault (Ajir 34), dont le président, Abdelkader Chebaiki, avait été pris à partie par M. Frêche, avait déposé plainte contre l'élu pour "injures, diffamation et appel à la haine raciale".
Le ministre aux Anciens combattants, Hamlaoui Mekachera, a annoncé lundi avoir saisi le Garde des Sceaux, estimant que Georges Frêche avait "franchi les limites de l'insupportable".
L'UMP a vu dans ces propos "une insulte contre l'ensemble de la communauté harkie". A l'instar du sénateur UMP Roger Karoutchi, elle a sommé le PS de réagir.
Embarrassé, le PS avait dans un premier temps invité à demi-mot Georges Frêche à faire une mise au point, tout en insistant sur "le contexte local".
Dans un communiqué, M. Le Roux s'était dit convaincu qu'une conférence de presse prévue par M. Frêche allait "lui permettre de préciser ses propos".
Plus tranchant, le chef des députés socialistes Jean-Marc Ayrault a sommé l'élu régional de présenter des excuses pour ses "propos scandaleux".
Le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) a dénoncé des "insultes dignes des pires temps du colonialisme" et a indiqué "étudier les suites judiciaires appropriées".
La Ligue des droits de l'Homme a pressé le PS de prononcer une "condamnation claire" des propos et a souligné, comme l'UMP, la présence à ce rassemblement du député PS du Pas-de-Calais Jack Lang. M. Lang n'était pas joignable lundi.
"Il va bien falloir que les insultes cessent" contre les rapatriés, a estimé le Recours (Rassemblement et coordination des rapatriés et spoliés d'outre-mer).
Georges Frêche avait déjà créé la controverse fin novembre en qualifiant, au Conseil régional, les parlementaires socialistes ayant proposé l'abrogation de l'article de loi sur les rapatriés et les harkis de "gugusses". Il avait ensuite entonné le chant colonial : "C'est nous les Africains qui revenons de loin".
Lors d'une conférence de presse à Montpellier, M. Frêche a demandé pardon pour les propos qu'il avait tenus samedi.
"J'ai blessé par maladresse. Je vous demande de bien vouloir me le pardonner", a déclaré l'élu. "J'ai été maladroit, certes, mais poussé par l'excès de la provocation".
Pour le PS, Bruno Le Roux a estimé qu'en présentant ses excuses, Georges Frêche avait "clos un incident qui n'aurait jamais dû avoir lieu".
Samedi à Montpellier, lors d'une cérémonie en hommage à un ancien porte-parole pied-noir, M. Frêche avait apostrophé des harkis présents en déclarant: "ils (les gaullistes, ndlr) ont massacré les vôtres en Algérie et encore vous allez leur lécher les bottes! Mais vous n'avez rien du tout, vous êtes des sous-hommes, vous n'avez aucun honneur!".
Le jour même, l'Association pour la justice, l'information et la réparation des harkis et rapatriés de l'Hérault (Ajir 34), dont le président, Abdelkader Chebaiki, avait été pris à partie par M. Frêche, avait déposé plainte contre l'élu pour "injures, diffamation et appel à la haine raciale".
Le ministre aux Anciens combattants, Hamlaoui Mekachera, a annoncé lundi avoir saisi le Garde des Sceaux, estimant que Georges Frêche avait "franchi les limites de l'insupportable".
L'UMP a vu dans ces propos "une insulte contre l'ensemble de la communauté harkie". A l'instar du sénateur UMP Roger Karoutchi, elle a sommé le PS de réagir.
Embarrassé, le PS avait dans un premier temps invité à demi-mot Georges Frêche à faire une mise au point, tout en insistant sur "le contexte local".
Dans un communiqué, M. Le Roux s'était dit convaincu qu'une conférence de presse prévue par M. Frêche allait "lui permettre de préciser ses propos".
Plus tranchant, le chef des députés socialistes Jean-Marc Ayrault a sommé l'élu régional de présenter des excuses pour ses "propos scandaleux".
Le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) a dénoncé des "insultes dignes des pires temps du colonialisme" et a indiqué "étudier les suites judiciaires appropriées".
La Ligue des droits de l'Homme a pressé le PS de prononcer une "condamnation claire" des propos et a souligné, comme l'UMP, la présence à ce rassemblement du député PS du Pas-de-Calais Jack Lang. M. Lang n'était pas joignable lundi.
"Il va bien falloir que les insultes cessent" contre les rapatriés, a estimé le Recours (Rassemblement et coordination des rapatriés et spoliés d'outre-mer).
Georges Frêche avait déjà créé la controverse fin novembre en qualifiant, au Conseil régional, les parlementaires socialistes ayant proposé l'abrogation de l'article de loi sur les rapatriés et les harkis de "gugusses". Il avait ensuite entonné le chant colonial : "C'est nous les Africains qui revenons de loin".