Dans son discours d’ouverture de la Conférence des ambassadeurs, jeudi 28 août, François Hollande a clarifié les grandes lignes de la diplomatie française sur les dossiers chauds du moment. Dans un contexte international particulièrement troublé – le « plus grave depuis 2001 » a réaffirmé le président –, il a mis l’accent sur la situation au Moyen-Orient. Les principaux points à retenir.
Gaza. « Aujourd'hui, l'urgence est de consolider le cessez-le-feu négocié au Caire », obtenu mardi 26 août après 50 jours d'un conflit meurtrier entre Israël et le Hamas, appelant les deux parties à mettre en œuvre « strictement, rigoureusement et précisément » leurs engagements. « Il faut aller vers une levée du blocus progressive et une démilitarisation du territoire (palestinien) », a notamment souligné François Hollande.
Mais au-delà de l’accord de cessez-le-feu, « c'est le chemin de la paix qu'il convient de retrouver au plus vite. Chacun en connaît les conditions : un État palestinien démocratique et viable, vivant au côté de l'État d'Israël en sécurité », a-t-il déclaré, sans pour autant désavouer la politique générale du gouvernement de Benjamin Netanyahou envers les Palestiniens. Le chef de l'Etat, qui appelle tout autant à une levée progressive du blocus qu'à une démilitarisation de Gaza, a été largement critiqué dernièrement pour avoir encouragé Israël dans son opération « Bordure protectrice », montrant alors à nouveau son affection toute particulière à l'Etat hébreu.
Même si « l’Europe fait beaucoup pour reconstruire et développer la Palestine », François Hollande a appelé le Vieux Continent à « agir davantage » pour la résolution du conflit, estimant toutefois que l’Europe « ne doit pas être simplement un guichet auquel on s’adresse pour panser les plaies d’un conflit récurrent ». A défaut d'une voix politique forte qui appelle à un règlement juste du conflit, la France en fait pourtant de même en accordant une aide humanitaire conséquente sans perspective, à ce jour, d'une solution durable dans la région.
Mais au-delà de l’accord de cessez-le-feu, « c'est le chemin de la paix qu'il convient de retrouver au plus vite. Chacun en connaît les conditions : un État palestinien démocratique et viable, vivant au côté de l'État d'Israël en sécurité », a-t-il déclaré, sans pour autant désavouer la politique générale du gouvernement de Benjamin Netanyahou envers les Palestiniens. Le chef de l'Etat, qui appelle tout autant à une levée progressive du blocus qu'à une démilitarisation de Gaza, a été largement critiqué dernièrement pour avoir encouragé Israël dans son opération « Bordure protectrice », montrant alors à nouveau son affection toute particulière à l'Etat hébreu.
Même si « l’Europe fait beaucoup pour reconstruire et développer la Palestine », François Hollande a appelé le Vieux Continent à « agir davantage » pour la résolution du conflit, estimant toutefois que l’Europe « ne doit pas être simplement un guichet auquel on s’adresse pour panser les plaies d’un conflit récurrent ». A défaut d'une voix politique forte qui appelle à un règlement juste du conflit, la France en fait pourtant de même en accordant une aide humanitaire conséquente sans perspective, à ce jour, d'une solution durable dans la région.
Etat islamique. Le chef de l’Etat a évoqué « l’organisation barbare » dès le début de son discours. « Le danger est devenu immense », et menace de déstabiliser la région tout entière. Une « alliance large est nécessaire » pour combattre l’Etat islamique (EI), estime François Hollande.
Le chef de l’Etat a par ailleurs estimé qu’une intervention militaire en Syrie, comme il l’avait voulue l’année dernière, aurait empêché le développement et la montée en puissance de l’EI, et ne lui aurait pas permis de « déborder » en Irak. Il a réaffirmé son intention de tenir une conférence internationale à Paris « pour organiser la coordination de l’action internationale contre l’Etat islamique, sur les plans humanitaire, sécuritaire mais aussi militaire ».
Le chef de l’Etat a par ailleurs estimé qu’une intervention militaire en Syrie, comme il l’avait voulue l’année dernière, aurait empêché le développement et la montée en puissance de l’EI, et ne lui aurait pas permis de « déborder » en Irak. Il a réaffirmé son intention de tenir une conférence internationale à Paris « pour organiser la coordination de l’action internationale contre l’Etat islamique, sur les plans humanitaire, sécuritaire mais aussi militaire ».
Bachar al-Assad. Si l’alliance pour combattre l’EI doit être large, elle ne doit pas passer par la Syrie, selon François Hollande. Damas a fait savoir, lundi 25 août, qu’elle était prête à collaborer à une initiative internationale, alors que le « califat » est en partie proclamé sur son territoire. Le président refuse toute coopération avec Bachar al-Assad, estimant qu’un pyromane ne peut pas se faire pompier : « Que les choses soient claires : Bachar al-Assad ne peut pas être un partenaire de la lutte contre le terrorisme, c’est l’allié objectif des jihadistes », ajoutant encore qu’ « il n'y a pas de choix possible entre deux barbaries parce qu'elles s'entretiennent mutuellement ».
François Hollande s’est, en revanche, prononcé pour la participation de l’Iran à la conférence sur l’EI, comme l’avait évoqué avant le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, précisant que les négociations sur le nucléaire iranien et la participation de Téhéran à la lutte contre l’EI doivent être traitées séparément.
François Hollande s’est, en revanche, prononcé pour la participation de l’Iran à la conférence sur l’EI, comme l’avait évoqué avant le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, précisant que les négociations sur le nucléaire iranien et la participation de Téhéran à la lutte contre l’EI doivent être traitées séparément.
Libye. La situation dans l’ancien fief de Mouammar Kadhafi est la « préoccupation majeure » de François Hollande. Il souhaite que les Nations unies apportent un « soutien exceptionnel aux autorités libyennes pour rétablir l’Etat », alors que le pays a est à nouveau secoué par des violences extrêmement fortes depuis le mois de juillet, et que deux gouvernements rivaux se disputent désormais le pouvoir. « Si nous ne faisons rien de sérieux, rien de politique, rien d'international, le terrorisme se répandra dans toute la région », a prévenu le chef de l’Etat.
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