De la fumée blanche s’est échappée de la rue Saint Dominique, au siège de la Fondation de l’islam de France (FIF). Le suspense a pris fin après plusieurs mois d’attente. A l’issue d’une réunion du conseil d’administration qui s’est tenue jeudi 10 juin, Ghaleb Bencheikh, candidat à sa propre succession, a été élu par 10 voix pour et une abstention selon nos informations.
Après des mois d’indécision qui ont conduit à quatre reports de la réunion du CA, l’islamologue, par ailleurs producteur de l’émission Islam sur France Culture, a finalement remporté les faveurs de l’exécutif face à Sadek Beloucif, chef du service d’anesthésie-réanimation de l’hôpital Avicenne à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, et ancien membre du comité consultatif national d’éthique (CCNE). Le président du Conseil d’orientation de la FIF s’était porté candidat depuis des mois à la présidence, avec l’appui de la Grande Mosquée de Paris, non sans créer des hostilités.
Une fois que l’Elysée a tranché, ce qui fut le cas à quelques heures de l'élection, les trois voix dont disposent les pouvoirs publics (le ministère de l’Intérieur, de la Culture et de l’Enseignement supérieur), auxquels s’ajoutent les deux du collège des fondateurs de la FIF formé par les représentants du groupe ADP (Paris Aéroport) et de la SNCF, ont permis de faire plier le résultat au sein d’un conseil d’administration qui compte aussi, mine de rien, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohammed Moussaoui, en conflit avec la GMP.
Après des mois d’indécision qui ont conduit à quatre reports de la réunion du CA, l’islamologue, par ailleurs producteur de l’émission Islam sur France Culture, a finalement remporté les faveurs de l’exécutif face à Sadek Beloucif, chef du service d’anesthésie-réanimation de l’hôpital Avicenne à Bobigny, en Seine-Saint-Denis, et ancien membre du comité consultatif national d’éthique (CCNE). Le président du Conseil d’orientation de la FIF s’était porté candidat depuis des mois à la présidence, avec l’appui de la Grande Mosquée de Paris, non sans créer des hostilités.
Une fois que l’Elysée a tranché, ce qui fut le cas à quelques heures de l'élection, les trois voix dont disposent les pouvoirs publics (le ministère de l’Intérieur, de la Culture et de l’Enseignement supérieur), auxquels s’ajoutent les deux du collège des fondateurs de la FIF formé par les représentants du groupe ADP (Paris Aéroport) et de la SNCF, ont permis de faire plier le résultat au sein d’un conseil d’administration qui compte aussi, mine de rien, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohammed Moussaoui, en conflit avec la GMP.
Un conseil d'administration renouvelé
Avant l’élection de Ghaleb Bencheikh dont le mandat court désormais pour les quatre prochaines années, des membres du collège des personnalités qualifiées ont été renouvelés. Sur cinq candidatures, quatre places étaient à prendre. Outre Ghaleb Bencheikh, Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon, a été réélu au CA et a endossé au passage le rôle du trésorier de la fondation, qui pèse aujourd'hui moins de 500 000 euros.
Sadek Beloucif a été élu, de même que Bariza Khiairi, présidente de l'Institut des cultures d'islam (ICI) en lieu et place de Najoua Arduini Elaftani, ancienne présidente du Club XXIe siècle, et de Mohamed Amara, président de l'Université de Pau et des Pays de l’Adour, qui n’ont pas souhaité prolonger leur mandat.
Sadek Beloucif a été élu, de même que Bariza Khiairi, présidente de l'Institut des cultures d'islam (ICI) en lieu et place de Najoua Arduini Elaftani, ancienne présidente du Club XXIe siècle, et de Mohamed Amara, président de l'Université de Pau et des Pays de l’Adour, qui n’ont pas souhaité prolonger leur mandat.
De gros défis à relever pour Ghaleb Bencheikh
« Il faut continuer à travailler. C’est un sacerdoce laïc que j’assume d’endosser car je ne veux pas que ma tradition religieuse et mon pays soient dans une situation de pré-guerre civile. Je prends mes responsabilités », réagit auprès de Saphirnews Ghaleb Bencheikh, soulagé de l'issue donnée à la réunion.
Désormais élu, l’islamologue a toutefois encore fort à faire pour convaincre les décideurs qu’il est l’homme de la situation, capable de faire évoluer l’institution laïque à caractère culturel et de renforcer le capital confiance autour de la fondation de sorte à arrimer de nouveaux financements nécessaires pour la réalisation des missions. De convaincre aussi les acteurs de terrain dans leur ensemble que la fondation est en capacité d'agir au plus près des préoccupations de terrain, en particulier auprès des milieux populaires.
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Désormais élu, l’islamologue a toutefois encore fort à faire pour convaincre les décideurs qu’il est l’homme de la situation, capable de faire évoluer l’institution laïque à caractère culturel et de renforcer le capital confiance autour de la fondation de sorte à arrimer de nouveaux financements nécessaires pour la réalisation des missions. De convaincre aussi les acteurs de terrain dans leur ensemble que la fondation est en capacité d'agir au plus près des préoccupations de terrain, en particulier auprès des milieux populaires.
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