La famille de Zineb Zerari, dont le décès est survenu dimanche 2 décembre au lendemain d'une manifestation des gilets jaunes à Marseille alors qu'elle était à son domicile, a porté plainte contre les policiers, dénonçant une bavure.
Zineb Zerari, épouse Redouane, possédait un statut de résidente en France. À Marseille depuis le 4 septembre, elle devait y effectuer des contrôles médicaux. Samedi 1er décembre, elle fermait les volets de son appartement, au quatrième étage d'un immeuble situé dans le 1er arrondissement de Marseille, lorsqu'un projectile l'a heurtée au visage.
Le fils de la défunte, Sami Redouane, actuellement en Algérie, s'est confié au site algérien Maghreb Émergent sur les circonstances présumées du décès de sa mère. « Samedi vers 17 h 30, entendant le brouhaha dans la rue, ma mère, en renfermant les volets de sa fenêtre pour éviter les fumées, a croisé le regard d’un CRS positionné en face de son immeuble. Celui-ci l’a immédiatement mise en joue et a tiré une grenade avec son fusil, il l’a atteinte en plein visage. Ses voisins l’ont immédiatement évacuée à l’hôpital », a-t-il raconté.
Ces informations résulteraient du court échange téléphonique que Sami Redouane a eu avec sa mère après son admission à l’hôpital. Il se serait également entretenu avec le médecin en charge du cas de sa mère et qui lui avait pourtant rassuré qu’elle avait besoin d’une « intervention chirurgicale bénigne qui ne nécessitait pas plus d’une heure de temps », car elle ne souffrait que « d’une fracture au niveau de la mâchoire supérieure ».
Malheureusement, l'octogénaire a succombé sur la table d’opération après trois heures au bloc, soit près de 24 h après son admission. « Nous avons déposé plainte et notre avocat se chargera de poursuivre les fautifs. Nous avons également des témoins qui ont vu la scène », a ajouté Sami Redouane.
Parmi eux, Nadja, une résidente de l'immeuble, a raconté à Libération avoir été la première à se rendre dans l'appartement de Zineb Zerari. « Quand je suis arrivée, elle sortait de la salle de bains une serviette en sang sur la mâchoire. Elle criait : "Ils m'ont visée, ils m'ont visée !" L’appartement était rempli d’une fumée noire. Elle m'a racontée que deux policiers en tenue se trouvaient sur le trottoir d’en face de la Canebière et lui ont tiré dessus », a-t-elle raconté.
Selon les résultats de l'autopsie pratiquée sur la défunte, le « choc facial n'était pas la cause du décès ». Une enquête a été ordonnée par le procureur de la République de Marseille pour faire toute la lumière sur cette affaire.
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Zineb Zerari, épouse Redouane, possédait un statut de résidente en France. À Marseille depuis le 4 septembre, elle devait y effectuer des contrôles médicaux. Samedi 1er décembre, elle fermait les volets de son appartement, au quatrième étage d'un immeuble situé dans le 1er arrondissement de Marseille, lorsqu'un projectile l'a heurtée au visage.
Le fils de la défunte, Sami Redouane, actuellement en Algérie, s'est confié au site algérien Maghreb Émergent sur les circonstances présumées du décès de sa mère. « Samedi vers 17 h 30, entendant le brouhaha dans la rue, ma mère, en renfermant les volets de sa fenêtre pour éviter les fumées, a croisé le regard d’un CRS positionné en face de son immeuble. Celui-ci l’a immédiatement mise en joue et a tiré une grenade avec son fusil, il l’a atteinte en plein visage. Ses voisins l’ont immédiatement évacuée à l’hôpital », a-t-il raconté.
Ces informations résulteraient du court échange téléphonique que Sami Redouane a eu avec sa mère après son admission à l’hôpital. Il se serait également entretenu avec le médecin en charge du cas de sa mère et qui lui avait pourtant rassuré qu’elle avait besoin d’une « intervention chirurgicale bénigne qui ne nécessitait pas plus d’une heure de temps », car elle ne souffrait que « d’une fracture au niveau de la mâchoire supérieure ».
Malheureusement, l'octogénaire a succombé sur la table d’opération après trois heures au bloc, soit près de 24 h après son admission. « Nous avons déposé plainte et notre avocat se chargera de poursuivre les fautifs. Nous avons également des témoins qui ont vu la scène », a ajouté Sami Redouane.
Parmi eux, Nadja, une résidente de l'immeuble, a raconté à Libération avoir été la première à se rendre dans l'appartement de Zineb Zerari. « Quand je suis arrivée, elle sortait de la salle de bains une serviette en sang sur la mâchoire. Elle criait : "Ils m'ont visée, ils m'ont visée !" L’appartement était rempli d’une fumée noire. Elle m'a racontée que deux policiers en tenue se trouvaient sur le trottoir d’en face de la Canebière et lui ont tiré dessus », a-t-elle raconté.
Selon les résultats de l'autopsie pratiquée sur la défunte, le « choc facial n'était pas la cause du décès ». Une enquête a été ordonnée par le procureur de la République de Marseille pour faire toute la lumière sur cette affaire.
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