En Angleterre et au Pays de Galles, une nouvelle législation adoptée lundi 16 juin punit de sept ans d’emprisonnement le fait de contraindre quelqu’un à se marier.
Cette mesure baptisée « Anti-Social Behaviour, Crime and Policing Act 2014 » condamne cette pratique sur le sol britannique. Mais elle prévoit aussi des poursuites à l’étranger, les victimes de mariage forcé, majoritairement originaires d’Asie du sud, étant parfois emmenées par leurs familles dans leur pays d’origine pour y être mariées de force.
Toute pression physique, psychologique, financière, sexuelle ou émotionnelle dans le but d’aboutir à un mariage - civil ou religieux - non consenti par l’un des époux ou les deux est réprimée avec cette loi. Toute incitation, même sans violence et sans pression, est par ailleurs perçue comme un délit concernant les personnes inaptes à consentir elles-mêmes à un mariage.
Jusqu’à présent, le Royaume-Uni luttait contre cette pratique par le biais d'ordonnances de protection ainsi qu’une unité d’assistance spécifique pour les victimes de mariage forcé. « La criminalisation (qui entre en vigueur) aujourd’hui est un pas supplémentaire de la part du gouvernement pour s’assurer que les victimes sont protégées par la loi et qu’elles ont l’assurance, la sécurité et la liberté de choisir », estime la ministre de l’Intérieur, Theresa May.
Le gouvernement britannique a en parallèle ratifié la Convention d’Istanbul contre la violence à l’égard des femmes, qui demande aux signataires d’ériger en infraction pénale « le fait, lorsqu’il est commis intentionnellement, de forcer un adulte ou un enfant à contracter un mariage ».
Mais du côté des associations, la peine de prison comme sanction, annoncée par le Premier ministre David Cameron en 2012, n’apparaît pas comme une bonne solution. « Les victimes vont être vraiment réticentes à agir si cela peut conduire à l’emprisonnement de leurs parents ou d’autres membres de la famille », commentait ainsi au Telegraph Shereen Williams de la fondation Henna qui vient en aide aux victimes de mariages forcés depuis une quinzaine d’années, dans des propos rapportés par l'AFP.
En 2013, l’unité d’assistance aux victimes de mariage forcé (Forced Marriage Unit) a traité 1 302 cas (menaces ou unions déjà actées). Dans 82 % des cas, les victimes étaient des femmes. Ils avaient des liens avec 74 pays, dont le Pakistan (42,7 %), l’Inde (10,9 %) et le Bangladesh (9,8 %).
En octobre 2013, un reportage choc diffusé sur une chaîne anglaise montrait que des imams du pays – en contradiction totale avec l’islam qui impose le consentement pour toute union - étaient prêts à marier des jeunes filles qui ne le souhaitaient pas.
Lire aussi :
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Des imams britanniques prêts à marier de force des mineures
Mariages forcés en Grande-Bretagne: des imams sonnent l'alarme
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Un film choc contre les mariages forcés (vidéo)
Cette mesure baptisée « Anti-Social Behaviour, Crime and Policing Act 2014 » condamne cette pratique sur le sol britannique. Mais elle prévoit aussi des poursuites à l’étranger, les victimes de mariage forcé, majoritairement originaires d’Asie du sud, étant parfois emmenées par leurs familles dans leur pays d’origine pour y être mariées de force.
Toute pression physique, psychologique, financière, sexuelle ou émotionnelle dans le but d’aboutir à un mariage - civil ou religieux - non consenti par l’un des époux ou les deux est réprimée avec cette loi. Toute incitation, même sans violence et sans pression, est par ailleurs perçue comme un délit concernant les personnes inaptes à consentir elles-mêmes à un mariage.
Jusqu’à présent, le Royaume-Uni luttait contre cette pratique par le biais d'ordonnances de protection ainsi qu’une unité d’assistance spécifique pour les victimes de mariage forcé. « La criminalisation (qui entre en vigueur) aujourd’hui est un pas supplémentaire de la part du gouvernement pour s’assurer que les victimes sont protégées par la loi et qu’elles ont l’assurance, la sécurité et la liberté de choisir », estime la ministre de l’Intérieur, Theresa May.
Le gouvernement britannique a en parallèle ratifié la Convention d’Istanbul contre la violence à l’égard des femmes, qui demande aux signataires d’ériger en infraction pénale « le fait, lorsqu’il est commis intentionnellement, de forcer un adulte ou un enfant à contracter un mariage ».
Mais du côté des associations, la peine de prison comme sanction, annoncée par le Premier ministre David Cameron en 2012, n’apparaît pas comme une bonne solution. « Les victimes vont être vraiment réticentes à agir si cela peut conduire à l’emprisonnement de leurs parents ou d’autres membres de la famille », commentait ainsi au Telegraph Shereen Williams de la fondation Henna qui vient en aide aux victimes de mariages forcés depuis une quinzaine d’années, dans des propos rapportés par l'AFP.
En 2013, l’unité d’assistance aux victimes de mariage forcé (Forced Marriage Unit) a traité 1 302 cas (menaces ou unions déjà actées). Dans 82 % des cas, les victimes étaient des femmes. Ils avaient des liens avec 74 pays, dont le Pakistan (42,7 %), l’Inde (10,9 %) et le Bangladesh (9,8 %).
En octobre 2013, un reportage choc diffusé sur une chaîne anglaise montrait que des imams du pays – en contradiction totale avec l’islam qui impose le consentement pour toute union - étaient prêts à marier des jeunes filles qui ne le souhaitaient pas.
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