Désabusé par les pratiques discriminatoires de la police, Dal Babu, un commissaire divisionnaire d’origine indienne a décidé de démissionner de la police métropolitaine de Londres (Metropolitan Police, MET), lundi 4 février, après 30 ans de service, rapporte les médias britanniques.
La police a besoin de « mesures radicales », estime-t-il, jugeant que de gros efforts devaient être déployés pour mieux intégrer les différentes cultures. En effet, au niveau du recrutement du personnel issu de la diversité, il y a un gros problèmes, constate-t-il.
En Angleterre et au pays de Galles, les officiers des minorités ethniques représentent moins de 5 % des forces de l’ordre. De plus, dans la majorité des 43 unités de police, il n’y a aucun officier noir ou asiatique qui a une haute position hiérarchique. Les chiffres officiels indiquent qu’il n’y a que six officiers aux postes d’adjoints et de directeurs de police en mars 2012.
Dal Babu, qui est l’un des fondateurs de l’Association nationale des musulmans de la police (National Association of Muslim Police), explique pourtant qu’il y a une « raison économique » tout autant que « morale » à augmenter l’effectif de ces agents, notamment dans des unités spéciales.
« Il s'agit d'avoir une compréhension culturelle quand on doit planifier une opération armée comme les aspects culturels qui pourraient être mal interprétés et peuvent passer pour une agression dans une communauté particulière », explique-t-il. « Comprenez-vous ? C’est le cas, par exemple, lorsque les communautés sont en prière sur un jour donné », poursuit-il, en ajoutant que le fait d’avoir plus d'agents d'horizons différents permettrait de faire des économies sur les coûts de traduction.
Peter Fahy, à la tête du bureau des ressources humaines de l'Association des chefs de police, estime que les responsables policiers ne doivent pas être blâmés car leurs tentatives de recruter du personnel issu de la diversité se sont heurtées à la législation.
Pour Dal Babu, le changement peut se faire sans nouvelle législation, à condition d’y mettre de la volonté. Malheureusement, lui qui a passé trois ans et demi comme commandant dans le quartier londonien de Harrow constate que les chefs de police ne veulent pas changer de mentalités.
Son ancien employeur, la MET, qui est compétente dans la région londonienne, a pour sa part déclaré avoir fait « des progrès » dans ce sens, avec 17 % de nouveaux agents issus des minorités ethniques.
Lire aussi :
Concours de police invalidé pour cause de discrimination raciale
L’origine : facteur numéro un des discriminations
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En Angleterre et au pays de Galles, les officiers des minorités ethniques représentent moins de 5 % des forces de l’ordre. De plus, dans la majorité des 43 unités de police, il n’y a aucun officier noir ou asiatique qui a une haute position hiérarchique. Les chiffres officiels indiquent qu’il n’y a que six officiers aux postes d’adjoints et de directeurs de police en mars 2012.
Dal Babu, qui est l’un des fondateurs de l’Association nationale des musulmans de la police (National Association of Muslim Police), explique pourtant qu’il y a une « raison économique » tout autant que « morale » à augmenter l’effectif de ces agents, notamment dans des unités spéciales.
« Il s'agit d'avoir une compréhension culturelle quand on doit planifier une opération armée comme les aspects culturels qui pourraient être mal interprétés et peuvent passer pour une agression dans une communauté particulière », explique-t-il. « Comprenez-vous ? C’est le cas, par exemple, lorsque les communautés sont en prière sur un jour donné », poursuit-il, en ajoutant que le fait d’avoir plus d'agents d'horizons différents permettrait de faire des économies sur les coûts de traduction.
Peter Fahy, à la tête du bureau des ressources humaines de l'Association des chefs de police, estime que les responsables policiers ne doivent pas être blâmés car leurs tentatives de recruter du personnel issu de la diversité se sont heurtées à la législation.
Pour Dal Babu, le changement peut se faire sans nouvelle législation, à condition d’y mettre de la volonté. Malheureusement, lui qui a passé trois ans et demi comme commandant dans le quartier londonien de Harrow constate que les chefs de police ne veulent pas changer de mentalités.
Son ancien employeur, la MET, qui est compétente dans la région londonienne, a pour sa part déclaré avoir fait « des progrès » dans ce sens, avec 17 % de nouveaux agents issus des minorités ethniques.
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