Cherif Debiche, le pèlerin porté disparu a été retrouvé le 17 janvier après deux semaines d'angoisse pour sa famille.
Emu, Cherif Débiche est arrivé à l'aéroport d'Orly vers 15h sur un vol en provenance de Damas. Il a été chaudement accueilli par sa famille à la descente de l'avion. M. Debiche s'était égaré à La Mecque dans la nuit du 1er au 2 janvier. Sans nouvelles de lui pendant plus de 15 jours, la famille avait contacté l'association SOS pèlerin dans le but de mobiliser un réseau important sur place afin de retrouver l'homme de 70 ans. Atteint de la maladie d'Alzheimer, le pèlerin de nationalité franco-algérienne a finalement été recueilli par les services consulaires algériens en Arabie Saoudite.
« Heureusement que j'ai un ami qui connaît personnellement le consul algérien, ça a grandement facilité la mise en place de la mobilisation pour retrouver mon père », explique Aïssa Debiche, le fils du disparu. Choqué et déboussolé, le pèlerin disparu est finalement rentré chez lui samedi 20 janvier, auprès de sa femme et de ses enfants heureux d'avoir vu le chef de famille retrouver son chemin. « Il est encore perturbé. Il ne sait plus ce qui s'est passé, il a complètement perdu la mémoire. Il ne sait plus où il était pendant ces 15 jours », déclare son fils.
Le responsable de l'agence de voyage Tapis Volant par le biais de laquelle les époux Debiche avait entrepris son pèlerinage a déclaré avoir mis en œuvre son réseau afin de retrouver M. Debiche. « C'est moi qui l'ai retrouvé », assure Taher Arab, gérant de l'agence de voyage, « car nous avons mis tout en place pour prévenir les autorités saoudiennes, française et notamment la délégation algérienne. (…) C'est un être humain qui s'est égaré quand même, c'est capital. C'est notre responsabilité. »
« Heureusement que j'ai un ami qui connaît personnellement le consul algérien, ça a grandement facilité la mise en place de la mobilisation pour retrouver mon père », explique Aïssa Debiche, le fils du disparu. Choqué et déboussolé, le pèlerin disparu est finalement rentré chez lui samedi 20 janvier, auprès de sa femme et de ses enfants heureux d'avoir vu le chef de famille retrouver son chemin. « Il est encore perturbé. Il ne sait plus ce qui s'est passé, il a complètement perdu la mémoire. Il ne sait plus où il était pendant ces 15 jours », déclare son fils.
Le responsable de l'agence de voyage Tapis Volant par le biais de laquelle les époux Debiche avait entrepris son pèlerinage a déclaré avoir mis en œuvre son réseau afin de retrouver M. Debiche. « C'est moi qui l'ai retrouvé », assure Taher Arab, gérant de l'agence de voyage, « car nous avons mis tout en place pour prévenir les autorités saoudiennes, française et notamment la délégation algérienne. (…) C'est un être humain qui s'est égaré quand même, c'est capital. C'est notre responsabilité. »
Polémique sur les responsabilités
Chérif Debiche entouré de son fils à gauche, et de son neveu à droite.
« On l'a menotté, et on l'a mis sous surveillance rapprochée parce que le monsieur est très malade », plaisante le gérant de l'agence, rassuré. « Vous pouvez demander à sa femme, elle vous le confirmera, il s'est égaré deux trois fois pendant le hajj. »
Cependant, M. Arab a déclaré que le pèlerin s'était perdu le 4 ou le 5 janvier et avoir ainsi prévenu les autorités dès le lendemain. « Le jour même, le hajj Miloud (accompagnateur du groupe, ndlr) a fait la déclaration aux autorités. Moi-même, dès que j'ai été mis au courant, j'ai fait prévenir les autorités le lendemain et depuis, on n'a pas arrêté de relancer les recherches et les demandes tous les jours. Nous avons distribué des photos dans les hôpitaux et les commissariats ainsi qu'au central des pèlerins de l'autorité saoudienne. »
Or, sa famille, dont sa femme qui était sur place, n'avait plus de nouvelles de lui depuis la nuit du 1er au 2 janvier vers 3h du matin. M. Debiche s'était égaré sur le chemin de la prière, en allant vers la grande mosquée de La Mecque. Ce sont les autorités algériennes sur place qui ont recueilli le pèlerin égaré. « Le consul d'Algérie m'a personnellement déclaré avoir recueilli mon père à l'antenne consulaire où il a pu prendre une douche », insiste Aïssa Debiche. Selon lui, c'est un certain Muhammad Al'arbi Boushaba, un autre accompagnateur de l'agence Tapis Volant, qui a ensuite pris soin du père égaré. « Selon un ami accompagnateur, ils n'ont pas prévenu les autorités mais le cercle des agences et des accompagnateurs car, apparemment, ils ne voulaient pas ébruiter l'affaire afin de ne pas faire de mauvaise publicité », déclare le fils Debiche.
Cependant, M. Arab a déclaré que le pèlerin s'était perdu le 4 ou le 5 janvier et avoir ainsi prévenu les autorités dès le lendemain. « Le jour même, le hajj Miloud (accompagnateur du groupe, ndlr) a fait la déclaration aux autorités. Moi-même, dès que j'ai été mis au courant, j'ai fait prévenir les autorités le lendemain et depuis, on n'a pas arrêté de relancer les recherches et les demandes tous les jours. Nous avons distribué des photos dans les hôpitaux et les commissariats ainsi qu'au central des pèlerins de l'autorité saoudienne. »
Or, sa famille, dont sa femme qui était sur place, n'avait plus de nouvelles de lui depuis la nuit du 1er au 2 janvier vers 3h du matin. M. Debiche s'était égaré sur le chemin de la prière, en allant vers la grande mosquée de La Mecque. Ce sont les autorités algériennes sur place qui ont recueilli le pèlerin égaré. « Le consul d'Algérie m'a personnellement déclaré avoir recueilli mon père à l'antenne consulaire où il a pu prendre une douche », insiste Aïssa Debiche. Selon lui, c'est un certain Muhammad Al'arbi Boushaba, un autre accompagnateur de l'agence Tapis Volant, qui a ensuite pris soin du père égaré. « Selon un ami accompagnateur, ils n'ont pas prévenu les autorités mais le cercle des agences et des accompagnateurs car, apparemment, ils ne voulaient pas ébruiter l'affaire afin de ne pas faire de mauvaise publicité », déclare le fils Debiche.
« Vrai-faux » visa
Une autre polémique prend forme autour du visa pèlerinage délivré par l'agence Tapis Volant à M. Debiche. Selon l'association SOS pèlerin qui a mené une enquête auprès de ses réseaux, ce visa n'a pas été délivré en France mais en Allemagne. Ce serait donc un « vrai-faux » visa, délivré dans le cadre d'un marché parallèle illégal.
La délivrance des visas est officiellement limitée à 600 par agence par les autorités saoudiennes. Lorsque les agences veulent envoyer plus de pèlerins à La Mecque, certaines pour des raisons financières, beaucoup d'entre elles vont se procurer des visas dans des pays limitrophes tels que la Suisse et l'Allemagne, ce qui est formellement interdit par les autorités saoudiennes.
C'est ainsi que cette année, sur les 30 000 pèlerins français partis à La Mecque, 25 500 se sont vus délivrer un visa provenant des autorités saoudiennes de France. 4 500 pèlerins français étaient donc « clandestins » à leur insu sur le territoire saoudien durant le pèlerinage. Cette divergence entre les chiffres officiels et la réalité explique en partie les problèmes de logements qu'ont rencontré nombre de pèlerins sur place. Les autorités devront faire face à cette réalité avant que ce problème ne se transforme en véritable drame.
La délivrance des visas est officiellement limitée à 600 par agence par les autorités saoudiennes. Lorsque les agences veulent envoyer plus de pèlerins à La Mecque, certaines pour des raisons financières, beaucoup d'entre elles vont se procurer des visas dans des pays limitrophes tels que la Suisse et l'Allemagne, ce qui est formellement interdit par les autorités saoudiennes.
C'est ainsi que cette année, sur les 30 000 pèlerins français partis à La Mecque, 25 500 se sont vus délivrer un visa provenant des autorités saoudiennes de France. 4 500 pèlerins français étaient donc « clandestins » à leur insu sur le territoire saoudien durant le pèlerinage. Cette divergence entre les chiffres officiels et la réalité explique en partie les problèmes de logements qu'ont rencontré nombre de pèlerins sur place. Les autorités devront faire face à cette réalité avant que ce problème ne se transforme en véritable drame.