La Grande Mosquée de Paris a annoncé, mardi 14 juin, sa rupture avec la Société française de contrôle de la viande halal (SFCVH) avec laquelle elle certifiait ces dernières années des produits halal comme ceux des marques Carrefour et Fleury Michon. Leur partenariat a pris fin le 1er juin. Elle est aujourd’hui « la seule détentrice de sa propre certification licéité halal », informe-t-elle dans un communiqué, déclarant avoir cessé « tout rapport de partenariat extérieur ».
« Le logo commun est par conséquent devenu caduc », indique la GMP, pour qui la garantie de la certification halal des produits de consommation par l’institution religieuse est apportée par « l'usage exclusif » d’un nouveau logo, ici à droite.
Elle martèle aussi que son organisme de certification « est régi à la fois par un comité religieux composé d'imams, des contrôleurs et un comité scientifique composé d'auditeurs experts ».
Elle martèle aussi que son organisme de certification « est régi à la fois par un comité religieux composé d'imams, des contrôleurs et un comité scientifique composé d'auditeurs experts ».
Un désir de renouer avec la confiance des consommateurs
Comment expliquer cette rupture du partenariat ? Aucun élément n’est fourni dans le communiqué. Sollicité par nos soins, Chems-Eddine Hafiz a accepté de nous livrer des indications importantes. « Il s’agit de la fin contractuelle des relations entre la GMP et SFCVH », nous fait part sobrement le recteur, estimant aussi qu’« il était utile pour la GMP de revoir ses partenariats avec les sociétés commerciales ».
« J’ai trouvé que c’était pour la GMP le moment idéal pour solliciter la commission des imams et actualiser le cahier des charges établi par le service halal de la GMP », affirme-t-il, déclarant avoir indiqué « à cette commission religieuse qu’il était indispensable que le "halal" de la GMP renoue avec les consommateurs musulmans ».
Le recteur de l’institution annonce ainsi la parution prochaine d’un « avis religieux ». Pour le moment, le mystère règne sur ce point. Peut-on imaginer qu’il concerne l'usage de l’électronarcose ? Ce point, qui devra certainement être abordé dans la fatwa, est souvent l’objet de critiques de la part de consommateurs musulmans pour qui l’abattage rituel proscrit l’étourdissement préalable des animaux, un procédé accepté jusqu’ici par la GMP ainsi que les Grandes Mosquées d’Evry et de Lyon. La certification halal de la GMP était aussi critiquée pour ses manquements supposés dans les procédures de contrôle de la viande halal.
Des critiques qui feront bientôt partie du passé ? « Il est important en tant que mosquée de veiller à ce que la consommation des musulmans en France réponde aux exigences religieuses, comme l’abattage rituel, assure Chems-Eddine Hafiz. La confiance doit être le seul critère qui lie la GMP aux consommateurs musulmans et j’y veillerai. »
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Imposer l'interdiction de l'abattage rituel sans étourdissement préalable est possible au nom du bien-être animal (CJUE)
« J’ai trouvé que c’était pour la GMP le moment idéal pour solliciter la commission des imams et actualiser le cahier des charges établi par le service halal de la GMP », affirme-t-il, déclarant avoir indiqué « à cette commission religieuse qu’il était indispensable que le "halal" de la GMP renoue avec les consommateurs musulmans ».
Le recteur de l’institution annonce ainsi la parution prochaine d’un « avis religieux ». Pour le moment, le mystère règne sur ce point. Peut-on imaginer qu’il concerne l'usage de l’électronarcose ? Ce point, qui devra certainement être abordé dans la fatwa, est souvent l’objet de critiques de la part de consommateurs musulmans pour qui l’abattage rituel proscrit l’étourdissement préalable des animaux, un procédé accepté jusqu’ici par la GMP ainsi que les Grandes Mosquées d’Evry et de Lyon. La certification halal de la GMP était aussi critiquée pour ses manquements supposés dans les procédures de contrôle de la viande halal.
Des critiques qui feront bientôt partie du passé ? « Il est important en tant que mosquée de veiller à ce que la consommation des musulmans en France réponde aux exigences religieuses, comme l’abattage rituel, assure Chems-Eddine Hafiz. La confiance doit être le seul critère qui lie la GMP aux consommateurs musulmans et j’y veillerai. »
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