La viande halal n’en finit pas de faire parler d’elle. Un réseau d’abattoirs clandestins a été démantelé mardi dans la région toulonnaise (Var). Une quinzaine de personnes ont ainsi été placées en garde à vue à Toulon et à Marseille. Au total, pas moins de 60 personnes ont été interpellées, rapporte le Midi libre. Parmi elles, le chef présumé de la filière, un agriculteur-éleveur de 63 ans, ainsi que deux religieux musulmans, qui donnaient leur accord pour la commercialisation de la viande halal, ont été arrêtés.
L’enquête a été menée par des gendarmes de la section de recherches de Marseille, assistés de leurs collègues du Var. Alertés par les services vétérinaires, les investigations ont démontré – hormis le fait que ces abattages se faisaient sans autorisation – que des atteintes aux règles de la santé publique ont été relevées. La viande concernée, essentiellement d’origine bovine, était délivrée aussi bien à des boucheries halal qu’à des restaurants « kebab » de la région.
L’enquête a été menée par des gendarmes de la section de recherches de Marseille, assistés de leurs collègues du Var. Alertés par les services vétérinaires, les investigations ont démontré – hormis le fait que ces abattages se faisaient sans autorisation – que des atteintes aux règles de la santé publique ont été relevées. La viande concernée, essentiellement d’origine bovine, était délivrée aussi bien à des boucheries halal qu’à des restaurants « kebab » de la région.
Un vaste trafic juteux
Selon les premiers éléments de l’enquête, la filière fonctionnait depuis juillet 2007. Il s’agirait de l’un des plus importants réseaux clandestins de viande démantelés en France. De source AFP, la viande, dont plusieurs centaines de kilos ont été saisies, se négociait autour de 1 300 euros l'unité pour les bovins et 200 euros pour les ovins.
Ce coup de filet intervient quatre mois après la commission rogatoire délivrée par Luc Fontaine, magistrat au pôle Santé publique du tribunal de grande instance de Marseille. Ce dernier a ouvert une information judiciaire pour « abattage d'animaux dans des conditions illicites, mise en danger de la vie d'autrui par absence de réglementation de sécurité et de prudence, exécution de travail dissimulé, jets en tous lieux de cadavres d'animaux ».
M. Fontaine tout comme le procureur de la République Jacques Delleste en charge du dossier n’ont, cependant, pas souhaité répondre à nos questions. Compétent dans le quart sud-est du pays, le pôle Santé publique a déjà eu à traiter de l’affaire de la viande halal traitée à l’acide, dont Saphirnews en avait fait l’écho le mois dernier.
Un constat est sûr : le manque flagrant de traçabilité reste le point noir de la filière de la viande halal. Mais cette nouvelle affaire, mise sous les feux des projecteurs, semble stigmatiser davantage l’abattage rituel musulman et, par extension, la communauté. La mise à jour des dérives existantes permettra sans doute de trouver des solutions aux problèmes dont fait l'objet ce secteur.
Lire aussi : Quand viande avariée et halal font bon ménage
Ce coup de filet intervient quatre mois après la commission rogatoire délivrée par Luc Fontaine, magistrat au pôle Santé publique du tribunal de grande instance de Marseille. Ce dernier a ouvert une information judiciaire pour « abattage d'animaux dans des conditions illicites, mise en danger de la vie d'autrui par absence de réglementation de sécurité et de prudence, exécution de travail dissimulé, jets en tous lieux de cadavres d'animaux ».
M. Fontaine tout comme le procureur de la République Jacques Delleste en charge du dossier n’ont, cependant, pas souhaité répondre à nos questions. Compétent dans le quart sud-est du pays, le pôle Santé publique a déjà eu à traiter de l’affaire de la viande halal traitée à l’acide, dont Saphirnews en avait fait l’écho le mois dernier.
Un constat est sûr : le manque flagrant de traçabilité reste le point noir de la filière de la viande halal. Mais cette nouvelle affaire, mise sous les feux des projecteurs, semble stigmatiser davantage l’abattage rituel musulman et, par extension, la communauté. La mise à jour des dérives existantes permettra sans doute de trouver des solutions aux problèmes dont fait l'objet ce secteur.
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