Le tribunal administratif de Nîmes a validé, lundi 19 septembre, l’interdiction de la tenue d’une conférence à laquelle devait participer le prédicateur suisse Hani Ramadan. La municipalité de Nîmes a pris un arrêté vendredi 16 septembre pour empêcher la mosquée Lumière et Piété de recevoir le lendemain le responsable du Centre islamique de Genève. Hani Ramadan s’est fait remarquer ses dernières années en suscitant des polémiques après diverses déclarations.
Franck Proust, premier adjoint de la ville, déclare que « la tenue de cette conférence est susceptible d'attiser la discrimination entre les hommes et les femmes, de porter atteinte à la cohésion sociale dans un contexte de polémiques exacerbées par les récents événements terroristes et de provoquer un trouble grave à l'ordre public ». Les responsables de la mosquée de Nîmes, par l’intermédiaire de l’association Union Imanopaix Nîmoise, rejettent les allégations de la municipalité et ne comptent pas en rester là.
Franck Proust, premier adjoint de la ville, déclare que « la tenue de cette conférence est susceptible d'attiser la discrimination entre les hommes et les femmes, de porter atteinte à la cohésion sociale dans un contexte de polémiques exacerbées par les récents événements terroristes et de provoquer un trouble grave à l'ordre public ». Les responsables de la mosquée de Nîmes, par l’intermédiaire de l’association Union Imanopaix Nîmoise, rejettent les allégations de la municipalité et ne comptent pas en rester là.
Le Conseil d'Etat saisi
Dans un communiqué publié sur Facebook, l’association estime que « la mairie n’avait apporté aucun élément de preuve, alors que l’association a apporté la preuve des réunions antérieures avec M. Hani Ramadan, qui s’étaient déroulées dans le plus grand calme ».
L’Union Imanopaix Nîmoise affirme en outre que « le juge entérine une logique de censure en affirmant qu’il est possible d’interdire une réunion en fonction de propos susceptibles d’être tenus lors de cette réunion. Si les propos coupables sont tenus, il est possible de les poursuivre après coup, mais le principe reste la liberté d’expression ».
L’association a annoncé qu’elle allait saisir le Conseil d’Etat et prévient que « si le Conseil d’État estimait qu’il n’y a pas lieu de se prononcer car la date de la réunion est passée, l’association saisirait la Cour européenne des droits de l’homme pour s’opposer à ces atteintes à la liberté d’expression et de réunion ».
De son côté, Hani Ramadan a réagi, déclarant samedi 17 septembre que « cette décision malheureuse est aussi inconstitutionnelle que celle du burkini sur les plages ». « Interdire une parole est une défaite de la pensée libre, surtout pour ceux qui interdisent », estime-t-il.
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L’Union Imanopaix Nîmoise affirme en outre que « le juge entérine une logique de censure en affirmant qu’il est possible d’interdire une réunion en fonction de propos susceptibles d’être tenus lors de cette réunion. Si les propos coupables sont tenus, il est possible de les poursuivre après coup, mais le principe reste la liberté d’expression ».
L’association a annoncé qu’elle allait saisir le Conseil d’Etat et prévient que « si le Conseil d’État estimait qu’il n’y a pas lieu de se prononcer car la date de la réunion est passée, l’association saisirait la Cour européenne des droits de l’homme pour s’opposer à ces atteintes à la liberté d’expression et de réunion ».
De son côté, Hani Ramadan a réagi, déclarant samedi 17 septembre que « cette décision malheureuse est aussi inconstitutionnelle que celle du burkini sur les plages ». « Interdire une parole est une défaite de la pensée libre, surtout pour ceux qui interdisent », estime-t-il.
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