Nicolas Sarkozy, hier, a reçu des associations d'anciens combattants à l'Elysée
Hommage solennel de la nation
Il est légitime et juste que (les harkis) reçoivent l'hommage solennel de la nation", a déclaré M. Sarkozy, à l'occasion de la journée d'hommage annuel aux combattants morts pour la France pendant la guerre d'Algérie à l’Elysée.
M. Sarkozy a affirmé que sa génération devait "porter le discours de la réconciliation" entre la France et l'Algérie. Et ce "justement parce que ma génération n'a pas connu les souffrances que vous avez connues", a-t-il dit mercredi soir.
"Pour les harkis aussi, si les accords d'Evian ont scellé la fin des hostilités militaires, ils n'ont pas marqué la fin des souffrances. D'autres épreuves, douloureuses, sont venues s'ajouter aux peines endurées au cours de huit années de guerre", a-t-il affirmé.
"Pour la France, il s'agit aujourd'hui d'une question d'honneur. Il faut réparer les fautes qui ont été commises", a poursuivi M. Sarkozy.
Le président français faisait allusion au sort réservé aux supplétifs musulmans de l'armée française en Algérie pendant la guerre (1954-1962).Après les accords d'Evian du 19 mars 1962, plusieurs dizaines de milliers de harkis avaient été assassinés par le FLN. Des dizaines d'autres milliers avaient rejoint la France pour y être souvent parqués dans des camps de transit.
Il est légitime et juste que (les harkis) reçoivent l'hommage solennel de la nation", a déclaré M. Sarkozy, à l'occasion de la journée d'hommage annuel aux combattants morts pour la France pendant la guerre d'Algérie à l’Elysée.
M. Sarkozy a affirmé que sa génération devait "porter le discours de la réconciliation" entre la France et l'Algérie. Et ce "justement parce que ma génération n'a pas connu les souffrances que vous avez connues", a-t-il dit mercredi soir.
"Pour les harkis aussi, si les accords d'Evian ont scellé la fin des hostilités militaires, ils n'ont pas marqué la fin des souffrances. D'autres épreuves, douloureuses, sont venues s'ajouter aux peines endurées au cours de huit années de guerre", a-t-il affirmé.
"Pour la France, il s'agit aujourd'hui d'une question d'honneur. Il faut réparer les fautes qui ont été commises", a poursuivi M. Sarkozy.
Le président français faisait allusion au sort réservé aux supplétifs musulmans de l'armée française en Algérie pendant la guerre (1954-1962).Après les accords d'Evian du 19 mars 1962, plusieurs dizaines de milliers de harkis avaient été assassinés par le FLN. Des dizaines d'autres milliers avaient rejoint la France pour y être souvent parqués dans des camps de transit.
Mobiliser tous les moyens
Nicolas Sarkozy a affirmé que "pendant très longtemps, les harkis n'ont pas bénéficié de mesures qui auraient permis d'assumer dignement leur insertion au sein de la communauté nationale".
"Les conséquences en sont encore visibles aujourd'hui" "et les jeunes ont particulièrement souffert".
Aussi, "pour les enfants de harkis (...) j'ai demandé au gouvernement de mobiliser tous les moyens pour mettre en œuvre une politique de formation, une politique individualisée d'accès à l'emploi, une politique d'accès au logement, une politique particulière d'accès à la fonction publique", a déclaré le président, en revendiquant cette politique de "discrimination positive".
Le président a également rendu hommage à "toutes les victimes civiles" de la guerre d'Algérie, "de toute origine et de toutes confessions", à "ceux et celles qui ont laissé leurs biens de l'autre côté de la mer".
Nicolas Sarkozy a affirmé que "pendant très longtemps, les harkis n'ont pas bénéficié de mesures qui auraient permis d'assumer dignement leur insertion au sein de la communauté nationale".
"Les conséquences en sont encore visibles aujourd'hui" "et les jeunes ont particulièrement souffert".
Aussi, "pour les enfants de harkis (...) j'ai demandé au gouvernement de mobiliser tous les moyens pour mettre en œuvre une politique de formation, une politique individualisée d'accès à l'emploi, une politique d'accès au logement, une politique particulière d'accès à la fonction publique", a déclaré le président, en revendiquant cette politique de "discrimination positive".
Le président a également rendu hommage à "toutes les victimes civiles" de la guerre d'Algérie, "de toute origine et de toutes confessions", à "ceux et celles qui ont laissé leurs biens de l'autre côté de la mer".
Ce genre de lâcheté politique, on y est habitué depuis 45 ans
La plupart des associations de harkis reçues mercredi soir à l'Elysée ont fait part d'une certaine déception après le discours de Nicolas Sarkozy.
"On attendait la reconnaissance de la responsabilité de la France dans l'abandon et la relégation des harkis, ce qui n'a pas été le cas", a regretté Saïd Merabti, président de l'association AJIR (Association justice information et réparation pour les harkis). "Je pensais qu'il y aurait quelque chose d'important. Ca veut dire que le combat continue".
Il a cependant noté des éléments positifs dans le discours de M. Sarkozy, quand il a évoqué une discrimination positive à l'égard des enfants de harkis qui ont subi une "discrimination négative".
Le secrétaire général de l'association Jeune Pied-noir Bernard Coll a regretté qu'on "continue le système qui existait auparavant, celui d'une fausse reconnaissance, une reconnaissance en catimini mais pas une reconnaissance publique. »
"Le chef de l'Etat n'a pas eu le courage de son engagement de campagne électorale, puisqu'il avait dit: si je suis élu président de la République, je veux reconnaître la responsabilité de l'Etat dans l'abandon et le massacre des harkis", a-t-il ajouté. "Ce soir, il vient d'assassiner les gens qu'il promettait de sortir de l'oubli. Ce genre de lâcheté politique, en France, on y est habitué depuis 45 ans".
"Il m'a positivement impressionné", s'est en revanche félicité Abdellatif Moussa, président de l'association régionale de Picardie pour les musulmans français, lui-même fils de harkis. "Il a levé un certain nombre de tabous. Il faut travailler à la réconciliation entre les deux rives de la Méditerranée. Il a annoncé quelques mesures très concrètes pour les enfants de harkis".
"J'aimerais bien que l'Etat français reconnaisse le génocide des harkis", a commenté pour sa part Djebabla Lamri, porte-parole national du Comité de liaisons des harkis, en reconnaissant toutefois que les mesures annoncées en faveur des enfants de harkis allaient dans le bon sens.
La plupart des associations de harkis reçues mercredi soir à l'Elysée ont fait part d'une certaine déception après le discours de Nicolas Sarkozy.
"On attendait la reconnaissance de la responsabilité de la France dans l'abandon et la relégation des harkis, ce qui n'a pas été le cas", a regretté Saïd Merabti, président de l'association AJIR (Association justice information et réparation pour les harkis). "Je pensais qu'il y aurait quelque chose d'important. Ca veut dire que le combat continue".
Il a cependant noté des éléments positifs dans le discours de M. Sarkozy, quand il a évoqué une discrimination positive à l'égard des enfants de harkis qui ont subi une "discrimination négative".
Le secrétaire général de l'association Jeune Pied-noir Bernard Coll a regretté qu'on "continue le système qui existait auparavant, celui d'une fausse reconnaissance, une reconnaissance en catimini mais pas une reconnaissance publique. »
"Le chef de l'Etat n'a pas eu le courage de son engagement de campagne électorale, puisqu'il avait dit: si je suis élu président de la République, je veux reconnaître la responsabilité de l'Etat dans l'abandon et le massacre des harkis", a-t-il ajouté. "Ce soir, il vient d'assassiner les gens qu'il promettait de sortir de l'oubli. Ce genre de lâcheté politique, en France, on y est habitué depuis 45 ans".
"Il m'a positivement impressionné", s'est en revanche félicité Abdellatif Moussa, président de l'association régionale de Picardie pour les musulmans français, lui-même fils de harkis. "Il a levé un certain nombre de tabous. Il faut travailler à la réconciliation entre les deux rives de la Méditerranée. Il a annoncé quelques mesures très concrètes pour les enfants de harkis".
"J'aimerais bien que l'Etat français reconnaisse le génocide des harkis", a commenté pour sa part Djebabla Lamri, porte-parole national du Comité de liaisons des harkis, en reconnaissant toutefois que les mesures annoncées en faveur des enfants de harkis allaient dans le bon sens.