Sur le vif

Hongrie : l'islam, religion « d'un autre monde », hors d'Europe

Rédigé par La Rédaction | Lundi 19 Octobre 2015 à 14:58



Viktor Orban, Premier ministre hongrois, se distingue en Europe par sa xénophobie et ses propos antimusulmans.
« L'islam n'a jamais appartenu à l'Europe, il s'y est invité », a déclaré Victor Orban dans une interview parue samedi 17 octobre dans l'hebdomadaire allemand Focus. Critiqué en Europe pour son refus catégorique d’accueillir des réfugiés en Hongrie, le Premier ministre dit également vouloir « défendre » les « valeurs culturelles » européennes, et se montre contre l’actuel accueil sur le continent.

S’il a concédé que les travailleurs turcs, majoritairement musulmans, venus reconstruire l’Allemagne dans les années 1960-1970 « appartenaient à l'histoire de l'Allemagne et donc de l'Europe », il n’en démord pas sur le fait que « spirituellement, l'islam n'appartient pas à l'Europe. C'est un corpus de règles d'un autre monde ». Cet habitué des propos antimusulmans oublie cependant que l'islam est une religion abrahamique à laquelle se rattache tout autant le judaïsme et le christianisme...

Victor Orban, dont le pays la Hongrie, a vu passer plus de 300 000 migrants depuis le début de l'année, a défendu fin septembre à l'ONU un système de « quotas mondiaux » afin de « répartir le fardeau » migratoire.

Au début du mois, dans une interview donnée à la radio hongroise Kossuth, il affirmait que les migrants étaient au moins 80 % formés de « jeunes hommes, un groupe qui ressemble plus à une armée qu'à des réfugiés ». Faux selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés et l'Unicef. D’après leurs statistiques, un tiers des réfugiés sont des femmes et des enfants.

La politique anti-immigrés hongroise est affichée sans complexe au point que la Hongrie vient d’ériger un mur de barbelés de 175 km avec la Serbie. Le 4 septembre dernier, une loi a été votée pour criminaliser les passages illégaux et donner encore plus de pouvoir répressif à l’armée.

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