Après avoir dénoncé en avril la montée de l’islamophobie en France, Amnesty International a de nouveau sévèrement critiqué, jeudi 24 mai, la France sur sa politique vis-à-vis des migrants, des demandeurs d’asile et des Roms, dans son rapport annuel sur les droits de l’homme dans le monde.
La présidente d’Amnesty International France, Geneviève Garrigos, a épinglé l’Hexagone pour sa politique d’immigration qu’elle juge discriminatoire. « De nouvelles dispositions législatives ont encore restreint les droits des demandeurs d’asile et des migrants », stipule le rapport, regrettant la loi, votée par le parlement en juin 2011, « qui a porté de 32 à 45 jours la durée maximale de la rétention des migrants en situation irrégulière en attendant leur reconduite à la frontière ».
Concernant la situation des Roms, ils étaient toujours « en butte de discrimination » sur le sol français, estime l’organisation. « Des campements et des abris de fortune habités par des Roms ont été démantelés cette année encore lors d’opérations qui semblaient être des expulsions forcées », a-t-elle rappelé.
Autres constats malheureux d’Amnesty : « les allégations de mauvais traitements infligés par des agents de la force publique ne faisaient pas toujours l’objet d’enquêtes effectives, indépendantes et impartiales, menées dans les meilleurs délais ».
« Aujourd’hui nous attendons que François Hollande tienne ses engagements sur ces sujets », a déclaré Mme Garrigos. L'organisation de défense des droits de l'Homme, basée à Londres, avait envoyé aux candidats à l'élection présidentielle française dix recommandations, incluant la fin des expulsions forcées de campements roms, la possibilité d'un recours suspensif devant la cour nationale du droit d'asile pour tous les demandeurs d'asile ou encore davantage de transparence sur le contrôle des exportations d'armes. Avant d'être élu, M. Hollande avait répondu par courrier et argumenté ses positions sur ces propositions. Il n'a plus qu'à tenir ses promesses de campagne.
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Concernant la situation des Roms, ils étaient toujours « en butte de discrimination » sur le sol français, estime l’organisation. « Des campements et des abris de fortune habités par des Roms ont été démantelés cette année encore lors d’opérations qui semblaient être des expulsions forcées », a-t-elle rappelé.
Autres constats malheureux d’Amnesty : « les allégations de mauvais traitements infligés par des agents de la force publique ne faisaient pas toujours l’objet d’enquêtes effectives, indépendantes et impartiales, menées dans les meilleurs délais ».
« Aujourd’hui nous attendons que François Hollande tienne ses engagements sur ces sujets », a déclaré Mme Garrigos. L'organisation de défense des droits de l'Homme, basée à Londres, avait envoyé aux candidats à l'élection présidentielle française dix recommandations, incluant la fin des expulsions forcées de campements roms, la possibilité d'un recours suspensif devant la cour nationale du droit d'asile pour tous les demandeurs d'asile ou encore davantage de transparence sur le contrôle des exportations d'armes. Avant d'être élu, M. Hollande avait répondu par courrier et argumenté ses positions sur ces propositions. Il n'a plus qu'à tenir ses promesses de campagne.
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