Sur le vif

Imran Kahn arrêté

Rédigé par Laila Elmaaddi | Mercredi 14 Novembre 2007 à 11:12



Mercredi, l'ancienne star du cricket Imran Khan, qui dirige un petit parti d'opposition pakistanais, a été arrêté par des policiers à Lahore (est) au moment où il sortait de la clandestinité pour participer à une manifestation, au 11e jour de l'état d'urgence, a indiqué la police.

"Il est pour l'heure en détention dans les locaux de la police, il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt, qui lui a été officiellement signifié", a déclaré à l'AFP un officier supérieur de la police de Lahore, Khalid Batti.

"Nous allons le placer en détention en résidence surveillée", a-t-il ajouté.

Arrêté avant de pouvoir prendre la parole, Imran Khan a déclaré vouloir lancer un mouvement de contestation étudiante. "Je voulais me rendre à la police en public. Mon objectif était de lancer un mouvement étudiant", a-t-il expliqué, interrogé par téléphone.

"Le mandat prévoit une détention de 90 jours, en vertu de la loi sur le maintien de l'ordre public", a confirmé à l'AFP un autre officier de police, Rana Mansoor.

Comme son parti l'avait annoncé dès le début de la matinée, M. Khan est apparu à une manifestation hostile au président Pervez Musharraf à l'université du Pendjab à Lahore.

Mais à peine s'est-il montré que des personnes parmi les manifestants l'ont saisi et poussé à l'intérieur d'un bâtiment, selon des témoins.

Des informations contradictoires ont alors circulé, les unes affirmant qu'il s'agissait de policiers en civil ou de membres des services de renseignements, les autres qu'il s'agissait d'étudiants et de cadres de l'université qui ne voulaient pas que leur établissement serve de tribune politique.

Toujours à Lahore, l'ex-Premier ministre du Pakistan Benazir Bhutto, devenue ces derniers jours leader de l'opposition, devrait rester assignée à résidence mercredi pour la deuxième journée consécutive, a indiqué la police qui invoque des menaces d'attentat la visant.

Mme Bhutto, qui a appelé lundi à la démission du président Pervez Musharraf pour la première fois depuis l'instauration de l'état d'urgence il y a 11 jours, a également demandé aux autres partis de l'opposition de faire front commun contre lui, notamment en boycottant les législatives prévues avant le 9 janvier si elles doivent avoir lieu sous l'état d'urgence comme l'a annoncé le général Musharraf.

Elle devrait rester assignée à résidence au moins encore toute la journée, a assuré à l'AFP un haut responsable de la police.