© Yann Forget / Wikimedia Commons / CC-BY-SA
La justice indienne a acquitté, samedi 1er avril, 39 personnes accusées d’être impliquées dans le massacre de musulmans dans la ville de Maliana, dans l’Uttar Pradesh, en 1987. Dans cette affaire vieille de 36 ans, des hindous par centaines, armés jusqu’aux dents, ont cherché à tuer le plus de musulmans possible à Maliana, allant jusqu’à bloquer tous les points de sortie de la ville pour éviter que les habitants visés s’échappent. Le bilan de ce pogrom survenu le 23 mai 1987, en plein mois du Ramadan, fut effroyable : 72 musulmans ont été tués et des centaines de personnes ont été blessés. La veille, à Hashimpura, non loin de Maliana, 42 hommes musulmans avaient aussi été tués.
Ces émeutes ont eu lieu alors que le différend d'Ayodhya battait son plein. Les tensions entre musulmans et hindous avaient repris de plus belle à travers le pays après que le gouvernement de Rajiv Gandhi eut autorisé en 1986 les prières hindoues à l'intérieur de la mosquée Babri que les hindous revendiquent comme un site sacré, le lieu de naissance du dieu Rama. Pour rappel, le lieu de culte musulman avait été détruit plusieurs années plus tard, en 1992, par des extrémistes hindous.
Sur les 93 personnes suspectées d’avoir participé au pogrom antimusulman à Maliana, 36 n’ont été pas retrouvées et 23 sont depuis décédées, rapporte Times of India. Seules 39 personnes ont donc été appelées à comparaître devant le tribunal du district de Meerut mais celui-ci a ordonné leur acquittement en invoquant le « manque de preuves ». Une décision qui attriste les familles des victimes qui ont vu, les années passant, de nombreux témoins du massacre disparaître. Leur avocat principal, Alauddin Siddiqui, a indiqué son intention de déposer un recours devant la Cour suprême.
Lire aussi :
Inde : onze hindous condamnés à la prison à vie pour le viol collectif d'une musulmane libérés
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