Shariq Rafeeq, Ayub Jaffer Khan, B. S. Veeresh, Sheikh Imran, Shabbir, Shah Imdad Ali, Mehdi Kaleem : ce sont les noms des six bénévoles qui se sont engagés à organiser gratuitement les rites funéraires des victimes du Covid-19 à Bangalore, la capitale de l’État de Karnataka.
Supervisée par le médecin Mehdi Kaleem, l’escouade Mercy Angels (« Les Anges de la compassion ») agit sur le terrain depuis plus de cinq mois, faisant preuve d'une solidarité admirable. Indépendamment de la confession des défunts et de leur caste, les activistes, de confession musulmane, ont à cœur d'offrir un enterrement digne pour tous, à l'heure où le Covid-19 rend le deuil plus difficile à gérer du fait de l'impossibilité pour les familles de se réunir et d'approcher les personnes contaminées sans précaution.
Ces « anges » prennent ainsi en charge sans frais, à la demande de familles souvent défavorisées, les derniers sacrements des morts du Covid-19, plus de 480 depuis le mois d'avril.
L'hôpital Hazrat Bismillah Shah, situé à Shivajinagar, près de Bangalore, où y travaille Mehdi Kaleem, est très vite devenu le centre névralgique de leurs activités. Les volontaires, qui respectent un protocole sanitaire strict afin d'éviter toute propagation du virus, se sont associés à une structure municipale pour la prise en charge du transport des défunts vers les crématoriums et les cimetières de la ville.
Hindous, chrétiens, musulmans... « Le coronavirus ne fait pas de distinction en fonction de la religion. En faire serait inhumain. Nous nous conformons aux souhaits de la famille et pratiquons les derniers rites », explique à The Indian Express le directeur de l’hôpital, Taha Mateen.
Supervisée par le médecin Mehdi Kaleem, l’escouade Mercy Angels (« Les Anges de la compassion ») agit sur le terrain depuis plus de cinq mois, faisant preuve d'une solidarité admirable. Indépendamment de la confession des défunts et de leur caste, les activistes, de confession musulmane, ont à cœur d'offrir un enterrement digne pour tous, à l'heure où le Covid-19 rend le deuil plus difficile à gérer du fait de l'impossibilité pour les familles de se réunir et d'approcher les personnes contaminées sans précaution.
Ces « anges » prennent ainsi en charge sans frais, à la demande de familles souvent défavorisées, les derniers sacrements des morts du Covid-19, plus de 480 depuis le mois d'avril.
L'hôpital Hazrat Bismillah Shah, situé à Shivajinagar, près de Bangalore, où y travaille Mehdi Kaleem, est très vite devenu le centre névralgique de leurs activités. Les volontaires, qui respectent un protocole sanitaire strict afin d'éviter toute propagation du virus, se sont associés à une structure municipale pour la prise en charge du transport des défunts vers les crématoriums et les cimetières de la ville.
Hindous, chrétiens, musulmans... « Le coronavirus ne fait pas de distinction en fonction de la religion. En faire serait inhumain. Nous nous conformons aux souhaits de la famille et pratiquons les derniers rites », explique à The Indian Express le directeur de l’hôpital, Taha Mateen.
« La pression est inimaginable »
En juillet, pas moins de 140 victimes touchées par le virus ont été enterrées dans le cimetière musulman de Khudus Sab, l’un des plus grands de la ville. Tandis que les hindous font le choix de la crémation pour leurs défunts, la procédure est différente pour les musulmans. La toilette mortuaire ne pouvant être accomplie, les croyants sont enveloppés dans une couverture de protection avant que l’imam ne réalise une dernière prière avant l'inhumation.
Bouleversées par la générosité de ces « anges », des familles insistent parfois pour donner de l'argent aux volontaires. Mais ils s'y refusent et se veulent clairs : « Nous le faisons gratuitement. La seule chose que nous demandons aux gens est de prier pour nous », déclare l'un d'eux.
Malgré leur dévouement, les volontaires sont confrontés à une augmentation exponentielle du nombre de morts et, par conséquent, à une surcharge d'appels de familles endeuillées d'autant que, dès le départ, ils ont aussi accepté de se charger de défunts non forcément contaminés par le Covid-19. « La pression est inimaginable. Les Anges de la compassion ne pourront pas, à eux seuls, répondre à tous les besoins. Nous avons besoin de plus de volontaires. Ce n’est que le début », fait part Taha Mateen.
L’Inde est en effet dans une situation des plus préoccupantes. En date du 7 septembre, ce pays d'Asie du Sud-Est est le troisième Etat le plus endeuillé de la planète, avec pas moins de 72 000 morts du Covid-19.
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Malgré leur dévouement, les volontaires sont confrontés à une augmentation exponentielle du nombre de morts et, par conséquent, à une surcharge d'appels de familles endeuillées d'autant que, dès le départ, ils ont aussi accepté de se charger de défunts non forcément contaminés par le Covid-19. « La pression est inimaginable. Les Anges de la compassion ne pourront pas, à eux seuls, répondre à tous les besoins. Nous avons besoin de plus de volontaires. Ce n’est que le début », fait part Taha Mateen.
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